Star Wars Ascension

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En cage [pv Gaben, Eryndal, Anhesis]

Star Wars Ascension » Au coeur de la Galaxie » La bordure extérieure » Malachor V

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Anhesis Al'Saalomon
Anhesis Al'Saalomon
Lord Sith
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  • Posté Dim 21 Jan - 12:23

    Message n°4985 (21)

Il y a cette chose dans le fond de la cellule, recroqueviller et dont les râles sinistres lui donnent la chair de poule. Invisible sur les caméras, invisible pour n'importe quel oeil qui se poserait sur cette cellule, la seule personne capable de voir la chose c'est Anhesis elle-même. Roulée en boule sur sa couchette misérable, la sith garde les yeux rivé sur la créature décharnée qui a de méchants airs de ressemblance avec elle. C'est bel et bien son propre reflet mais avec une minceur excessive, une peau rongée par la pourriture, les cheveux aussi gras qu'en bataille. Et il y a ces relents fétides à chaque expiration, ce regard jauni aux prunelles dédoublé qui la fixe. Tous ses sens sont touchés. Elle peut voir et entendre mais aussi sentir l'odeur de cette chose. Anhesis sait pourtant que c'est dans sa tête, que ce n'est qu'une manifestation du démon qui est ancré dans sa caboche mais malgré elle, la terreur qu'elle éprouve est bien réelle. Alors quand la créature s'approche à quatre pattes, ses ongles longs et sales cliquant sur le sol métallique, la sith retient son souffle avant de redresser le buste. Plus la chose approche, plus la jeune femme se cale dans le fond du lit. Et la voilà qui grimpe sur la couchette à son tour, qui l’accule dans un coin et approche son visage du sien. Anhesis ferme les yeux, détournant le visage et secoue la tête en signe de supplique. Que cette horreur s'en aille ! Elle ne supporte plus, ni sa vue ni son odeur. Et encore moins son visage décharné qui ressemble trait pour trait au sien, lui donnant un exact aperçu de ce qu'elle deviendrait si elle se laissait totalement submerger par le démon.

Mais finalement c'est le champ de forces qui faiblit qui force la femme à ouvrir les yeux. Dans un nuage sombre, l'illusion du démon se dissout subitement. Libre ! La voilà enfin libre ! Et ce retour à la réalité lui rappelle combien son corps est douloureux alors qu'elle s'extirpe à son lit. Chaque pas est une torture tant son corps a été soumis à des coups, sans oublier la faim qui la tiraille. Anhesis soupir alors qu'un gardien la pousse hors de la cellule, l’autorisant enfin à rejoindre le réfectoire. Alors qu'elle se retrouve avec un plateau dont l'assiette est remplie d'une mixture étrange, elle n'en éprouve pas le moindre dégoût. Sa faim est tel qu'elle se sentirait capable d'avaler ses propres tuk'atas. En réalité, elle était capable d'avaler n'importe quoi dans ces conditions... Elle sent les regards posés sur elle mais l'exécutrice ne semble avoir de l'attention que pour le vieillard au fond de la pièce qui la fixe lui aussi. Mais pas de la même façon que les autres. Il n'y a ni haine ni rancœur dans ses yeux. Le pas lent mais décidé, la chienne s'approche et s’asseoir face à cet inconnu dont l'assiette est nettement plus garnie que la sienne et contient des aliments sains et frais. Pourquoi ce traitement de faveur ? D'autant qu'il n'a pas l'air drogué comme le reste des détenus.

« Dis donc, t'as graissé la patte de qui pour avoir un tel repas ? »

Minaude Anhesis qui prend sa cuillère, commençant à manger sa propre mixture. Si le goût n'est pas fameux, son estomac est bien trop heureux d'avoir quelque chose à digérer pour qu'elle s'en plaigne réellement. Furtivement, son regard sombre se lève, se posant sur les caméras de surveillance. Gaben était-il occupé à la surveiller ? Quoi qu'il en soit, il était urgent pour elle de commencer à enquêter et peut-être que ce vieillard aurait quelques réponses à lui fournir.

« Je m'avance peut-être mais... je peux savoir pourquoi tu me regardes pas comme les autres, grand-père ? » Elle arque un sourcil, perplexe. « Ils ne sont pas nombreux ceux qui me fixent sans une lueur de mort dans le regard... »
La Force
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  • Posté Dim 21 Jan - 15:33

    Message n°5024 (22)

Le petit vieux esquisse un fin sourire alors que la prisonnière s’approche de sa table pour s’installer face à lui. Il a le teint pâle des personnes qui prennent de l’âge, sans cette noirceur qui caractérise certains des plus amateurs d’obscurité. Il a ce regard clair qui perce l’âme et semble capable de la sonder sans avoir besoin d’utiliser de quelconques capacités télépathiques, et cette chevelure argentée un peu hirsute qui lui donne un air à la fois excentrique et sympathique. « De personne, mon petit. Je suis là de mon propre gré. », réplique-t-il en plantant sa fourchette en plastique dans un morceau de viande qu’il a découpé. Il observe son interlocutrice pendant quelques instants, son silence uniquement interrompu par la mastication. Une très brève lueur de tristesse passe discrètement dans son regard, tandis que son visage, lui, s’illumine d’un sourire amusé.

Il pose son menton dans le creux de sa main, comme s’il réfléchissait. « Parce que je suis sensé faire comme tout le monde ? » Il hausse les épaules. « Ça fait bien longtemps que je ne regarde plus qui fait quoi dans cette ville, ni qui a fait quoi avant d’atterrir ici. Les regards de haine sont des regards d’aveugles, et ce n’est pas parce que je ne suis plus tout jeune que je suis dupe, jeune fille. » Des prisonniers, il en a vu défiler ici pendant toutes ses années à vivre ici. La prison, il y a été incarcéré il y a longtemps pour avoir commis quelques fraudes fiscales avec son Seigneur de district de l’époque. Sa peine n’a duré que quelques années mais à sa sortie… il avait finalement préféré retourner en prison, un lieu qui était alors devenu sa maison. Une maison où il avait appris à reconnaître toutes les sortes de gens qui peuvent l’habiter.

« On m’appelle Lord Arrû. Ça fait bien longtemps que je n’ai rien fait qui mérite ce rang mais les rares personnes qui daignent s’adresser à un vieux fou de mon genre le font quand même. »
Gaben Davoros
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lancé de dé: utilisation de la Démence de Force : échec

Cellules disciplinaires


Je n'étais pas satisfait du travail des trois gardiens que j'avais placé en cellule, chacun isolé des deux autres. Nul manquement à leur devoir n'était permis au sein de ma prison aussi me devais-je de les punir. Il n'était pas question d'en faire des exemples publiques mais au contraire de faire naître la peur dans leur esprit. Et quoi de mieux que la démence de Force pour cela. Quittant mon bureau je parcouru le long chemin depuis mon bureau pour apparaitre face à eux, rompant la monotonie de leur incarcération. L'isolement était en lui-même une chose des plus pénible à vivre et avait brisé de nombreux esprits mêmes les plus retords. Mais mon intransigeance me poussait à ne pouvoir m'en contenter.

Travailler dans cette prison est un honneur et impose une rigueur quant à l'application de votre devoir. Vous avez la responsabilité de ceux pour qui la rédemption est possible, et d'assurer la protection de chaque citoyen de cette planète en gardant entre ces murs ceux pour qui la rédemption n'est plus possible. leur dis-je d'un ton des plus neutre qui était bien loin de la colère qui m'animait.

Je ne supportais pas l'incompétence ou le manquement au devoir, en tant que Sith ou en tant que membre du personnel de la prison. Sans signe extérieur je m'essayais à l'utilisation simultanée de la démence de Force sur les trois gardes tout en soutenant successivement chacun de leur regard provocateur. En dépit de mes compétences ce fut un échec, que j'attribuais à mon incapacité présente à contrôler ma colère pour en faire une force. Au lieu de cela rien ne se produisit si ce ne fut la réaction hilare de l'un, de défis du second et de mépris silencieux du troisième.

J'avais échoué à employer la Force et cela m'imposait d'y travailler avec d'autant plus d'application dans mon entrainement quotidien plus tard dans la journée. Il était hors de question de laisser la situation passer aussi, j'entrai dans la cellule du premier et lui tranchai la tête d'un coup de sabre laser. Les deux autres n'avaient pu percevoir que les sons de mon action mais la panique du second alors que je le tuais alerta le troisième qui sut à quoi s'attendre lorsque j'entrai ensuite dans sa cellule. Nulle panique mais une résiniation face à sa mort annoncée qui lui rendait un semblant d'honneur avant que je ne lui ôte la vie. Je quittai ce quartier d'isolement après avoir indiqué au service de nettoyage concerné de s'occuper de remettre en état les trois cellules. Nul ne pouvait manquer à son devoir en cet endroit.


Plus tard…


lancé de dé: utilisation du réseau de surveillance pour assister à la conversation: réussite

L'exécution des trois gardes déviants n'avaient pas été communiquée, mais leur absence subite avait fait naitre une rumeur au sein du personnel quant à leur sort. Pour autant nul ne vint demander ce qu'il en était, ainsi était donnée la leçon de ce qui attendait quiconque manquait à son devoir. Même parmi les prisonniers cela eut un impact, car si certains s'amusaient du sort probable des trois gardes, l'immense majorité en fut marqué. En effet si les gardes eux-mêmes n'étaient pas à l'abri au sein de la prison, chaque prisonnier prenait conscience si cela était nécessaire que nul ne pouvait se targuer de ne courir aucun risque s'il venait à commettre un manquement au règlement.

Etant affairé à quelques tâches administratives derrière mon bureau, un signal sonore attira mon regard sur l'un des écrans qui me permettaient de surveiller sans discontinuer celle qui était en mission au sein de la prison. On l'avait mené en dehors de sa cellule et elle venait de nouer contact avec l'un des prisonniers. Le logiciel me permit de faire s'afficher sur un second écran son dossier pénitentiaire tandis que j'activais le son afin d'entendre leur conversation comme si j'y prenais part en personne bien qu'aucun d'eux ne pouvait le percevoir. Celui qui se présentait sous le nom de Lord Arrû n'avait pas un dossier épais mais une particularité remonta et sembla corroborer ses morts. Il avait été incarcéré sous la direction de mon ancien mentor alors à la tête des lieux et peu après sa sortie était venu demander à y retourner sans pour autant avoir commis un seul méfait, du moins à la connaissance de l'administration. J'ignorais pourquoi mon maître avait accepté cela, avaient-ils un accord ou travaillait-il pour lui? Peut-être que leur échange pourrait m'en apprendre davantage à ce sujet.

Anhesis Al'Saalomon
Anhesis Al'Saalomon
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  • Posté Sam 27 Jan - 18:25

    Message n°5608 (24)

Elle s'était attendu à des choses étranges ou différentes en prison mais voir un détenu libre de ses mouvements, libre de ses propres pensées et prenant le temps des choses comme si cet endroit était un lieu de vie tout ce qu'il y a de plus normal et rassurant, certainement pas. Malgré elle Anhesis esquisse une moue à la fois perplexe et méfiante sans lâcher le vieil homme du regard. C'était quoi ce sous-entendu ? Il n'est pas dupe, d'accord, mais à quel sujet ? La chienne se crispe soudainement, blêmissant un peu plus et murmure.

« Je vois... »

La méfiance monte d'un cran. Les premiers suspects étaient d'après ses propres mots, ceux qui savent qu'elle n'était pas une vraie détenue et ce vieillard l'avait bien compris. Lentement Anhesis glisse sa fourchette en plastique dans sa main et la glisse sous la table. Elle maintient l'ustensile comme l'on tiendrait un couteau de chasse. Plastique ou pas, une arme, même aussi fragile et petite, reste une arme.

« Vous avez l'air de savoir beaucoup de chose grand-père... Manque de chance ça fait de vous le premier à qui j'arracherais un œil. Ou peut-être les deux. »

Lord Arrû ? Jamais entendu parlé, un cas qui devait remonté bien avant son entrée au triumvirat. Ce n'est pas comme si l'élite tenait des dossiers sur les affaires qu'ils avaient traité. Y avait des gens pour ça...

« Soit, Lord Arrû.... » Souffle Anhesis avec lassitude et un manque de patience évident. « Vous avez l'air d'être là depuis un sacré paquet de temps... Puisque vous avez compris que ma présence n'est pas là par hasard... » Elle observe furtivement les alentours. « Vous pourriez me dire si vous avez eu vent de comportement étrange au sein de la prison ? J'entends par là des choses moins ordinaires... Au sujet d'un possible complot ou bien... d'une rébellion ? »

Lentement la femme se penche, dardant son regard sombre sur le vieil homme en qui elle n'avait aucune confiance. Et Gaben ? Il observait . Il entendait . Trouverait-il que l'approche de l'exécutrice serait trop directe ? Le temps lui manquait et surtout la chienne n'était pas du genre à faire dans la diplomatie. Ce qu'elle voulait c'était trouver l'enflure qui venait chier sur le territoire de Daleth et qui était prêt à laisser des centaines de milliers de gens mourir pour le pouvoir.

« Me répondez pas trop vite surtout... mais je vous préviens je suis armé d'une fourchette en plastique. » Menace t-elle avec un grand sérieux comme si c'était l'arme la plus dangereuse du monde. « Je suis prête à négocier pour avoir des infos, libre à vous d'en profiter ou non. »
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  • Posté Dim 28 Jan - 10:55

    Message n°5631 (25)

Un soupir las s’échappe des lèvres d’Arrû à la menace de la jeune femme. Combien de fois a-t-il entendu cette même rengaine, cette même agressivité, tout au long de ces dernières années ? Il s’est peut-être trompé, finalement. Il avait cru voir en elle quelque chose d’un peu différent des détenus Sith habituels. Dommage, il se contenterait de sa retraite solitaire, une fois de plus… Il continue de mâchouiller son repas plus consistant que la bouillasse de sa voisine de table, comme s’il ne se sentait même pas concerné par ce qu’elle lui disait. Et hausse les épaules : « Personne n’est ici par hasard. », rétorque-t-il avec un souffle fatigué parce que c’est évident, ils sont en prison après tout.

Lord Arrû ne relève même pas la mention de la rébellion. Comme il venait de le dire précédemment, voilà bien longtemps qu’il ne s’occupe plus de ce qui se passe en ville ou même ici, d’ailleurs. Les gens vont et viennent mais lui reste là comme un phare dans une mer en pleine tempête. Il entend des choses mais ne les partage pas. Pas au premier venu irrespectueux en tout cas. Et puisque visiblement la politesse est devenue une option pour la dernière génération de Sith formés, c’est un rire quelque peu amer qui répond à la demande de la jeune femme. Un rire qui se transforme rapidement en une quinte de toux qui oblige le vieil homme à interrompre son repas.

Quand enfin il reprend sa respiration, il relève son regard clair sur son interlocutrice. « Eh bien alors, qu’attendez-vous ? Prenez-moi un œil ou les deux si ça vous chante. Comme vous pouvez le voir, ma vie est derrière moi et je n’ai rien à perdre. Vous ferez même un heureux, quelque part en ville. » Une nouvelle quinte de toux l’interrompt pendant quelques secondes. Il finit par reprendre en secouant la tête : « En tout cas, je compatis pour notre Seigneur suprême… de mon temps, au moins, nous autres jeunes Sith avions un minimum de politesse et de respect pour nos ainés. » Et alors qu’il joue avec sa propre fourchette tandis qu’une moue compréhensive se dessine sur son visage, il lève soudainement son couvert, prêt à frapper son propre bras, mais au moment où la fouchette aurait dû transpercer sa chair, le plastique éclate, les dents volent sur la table tandis que le manche se tord et se plie sous la contrainte de pression. Qu’est-ce qu’elle croyait cette petite ? Deux siècles que cette prison existe, et elle en a vu passer des bagarres, des tentatives de meurtre ou des tentatives de suicide.

Le vieux Sith a un petit sourire moqueur aux lèvres alors qu’il se penche en avant, bien au fait de ces murs qui ont des yeux et des oreilles. « Pourquoi ? Vous avez envie d’en rejoindre une ? Remarquez, vous avez toutes les qualités nécessaires. Quoiqu’il en soit, ce ne sont pas des mots qui circulent par ici… » L’air de rien, ses doigts se referment sur l’une des dents de plastique et il commence à esquisser quelques formes géométriques sur son plateau, comme s’il avait retrouvé son âme d’enfant et qu’il s’ennuyait de cette discussion. Le menton appuyé sur sa main libre, il continue de gratter la surface du plateau, juste sous le rebord de son assiette. Un soupir soulève ses épaules alors qu’il ajoute, sans même prêter attention à son interlocutrice. « Rien n’est ordinaire en prison. On retrouve souvent les mêmes types de personnes mais tous ont un vécu et une expérience propres. Au final, la vraie punition, ce n’est pas d'être ici, c’est… quand on est sorti d’ici. » Il dodeline de la tête, perdu dans ses pensées.
Gaben Davoros
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Lancé de dé: tentative de communication: échec

Assis au fond de mon fauteuil j'observais en silence l'échange entre les deux détenus qui avaient chacun une particularité en ce lieu. L'une en y étant infiltrée, le second en l'étant par choix. Tout en les écoutant je réfléchissais au sujet de ce prisonnier volontaire.

Mon amnésie me limitait quant au travail de recherche au sein de ma mémoire, en revanche cela réduisait la base de donnée - si je pouvais l'imager ainsi - à fouiller pour tenter de comprendre l'intérêt de mon maître s'il était à l'origine d'un accord entre cet homme et lui. Je n'avais rien soupçonné de ce type de choses jusqu'alors de la part de mon mentor, et pourtant je n'avais pas attendu de le battre au cours de son dernier duel pour étudier la prison dans son ensemble.
J'en avais fouillé le moindre recoins, la moindre galerie, notamment au cours de missions en son sein adressées par mon maître comme j'en donnais moi-même à mon apprenti. Concernant les fichiers de cette administration, il ne m'en avait jamais autorisé l'accès pour autant j'avais pu y avoir un accès limité en usant de mes capacités de persuasion à savoir déceler un levier contre un des employés.
Et même en arrivant à la tête de la prison après avoir décapité mon maître j'avais fouillé consciencieusement ses dossiers, mais je devinais que bon nombre d'entre eux devaient encore être dissimulés. Celui ci devait s'être ouvert par la reconnaissance faciale de son sujet, il me fallait donc amorcer une nouvelle fouille plus investigatrice et poussée.


* Elle n'est vraiment pas faite pour la diplomatie… pensai-je après sa dernière intervention en me pinçant l'arrête nasale et en fermant les yeux une seconde. Encore heureux qu'elle soit exécutrice et non diplomate ou nous serions découverts et en guerre ouverte avec toutes les galaxies.

La réaction du vieil homme ne se fit pas attendre et fut fidèle à ce que son attitude laissait présager. Il ne craignait pas la mort car elle serait pour lui une libération de nombreuses chaines, celles-là même qui lui faisaient préférer séjourner ici plutôt qu'à l'extérieur. D'ailleurs une idée me vint, ou plutôt chassa la précédente.

Dans un premier temps j'avais imaginé le désigner volontaire pour un combat dans l'arène pour lui offrir la possibilité de ne pas combattre mais il venait de prouver que la mort n'était pas ce qu'il redoutait. En revanche il semblait être le seul prisonnier à ne pas vouloir être libéré. Voici donc le levier à user contre lui : des informations en échange d'une prolongation de son séjour entre nos murs. Le silence lui vaudrait une sortie express sans délai et il retrouverait alors ce qu'il redoutait à l'extérieur. Lord Canem le comprenait-elle?

J'appuyais sur l'un des boutons du boitier noir sur le côté gauche de mon bureau et prononçai alors une phrase courte à destination de l'un de mes intermédiaires.


Quartier commun numéro 4, table 92. Sexe féminin…. "Prolongation de son séjour." dictai-je avant de raccrocher sans autre forme. Il ne me restait plus qu'à attendre le temps que le message soit transmis. Ouvrant une fenêtre d'une caméra menant au quartier où discutaient les premiers interlocuteurs, j'attendis l'arrivée du dernier maillon de la chaine de communication et me redressai lorsque je le vis. En revanche mon poing se serra lorsque je le vis discuter avec un autre et prendre une autre direction. La seule raison pour laquelle mes contacts au sein des prisonniers ne s'acquittaient pas de leur mission était un risque que leur couverture ne soit éventée car ils savaient tous que la mort les attendaient dans le cas contraire.

A vous de jouer Lord Canem.

Anhesis Al'Saalomon
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  • Posté Lun 29 Jan - 18:20

    Message n°5724 (27)

Aucun détenu n'était ici par hasard, oui elle en savait quelque chose. Silencieuse, Anhesis reste là à fixer son comparse alors que dans son assiette, sa bouillie commence à refroidir. Chaude ou froide, elle ne rechignera pas à la manger, la faim la tiraille trop mais visiblement pas assez pour la détourner de son objectif. Alors elle le laisse parler, il déblatère sa sagesse dont elle n'a que faire. Elle n'a pas la patience, pas enfermé ici après avoir été passé à tabac deux fois en vingt quatre heures et privé de manger tout en étant drogué. Elle n'a la patience de rien, se sent à deux doigts d'éclater comme un fruit pourri.

« Je ferais un heureux... ? »

Susurre la femme d'un air perplexe alors qu'un sourcil se lève. Anhesis serre les dents, bon sang mais qu'il abrège son discours qu'elle puisse manger et passer à la suite ! Plus méfiante que jamais, son regard sombre suit le mouvement de l'homme qui brise sa fourchette comme une démonstration d'impuissance. Alors quand il la questionne sur la raison de chercher une éventuelle rébellion, un tic mauvais étire les lèvres de la femme qui penche un peu plus son buste vers le vieillard.

« Je croyais que tu n'étais pas dupe grand-père ? Tu l'as dit toi-même... »


Anhesis soupir et recule pour caler son dos dans le fond de la chaise, prenant une position plus confortable et sort de sous la table, sa fourchette pour pouvoir commencer à manger. Trop affamée, la femme avale sa mélasse protéinée rapidement, goulûment. Pour elle ce n'était pas dégoûtant, c'était même bon. Il ne restait qu'à espérer que ce soit juste assez nourrissant pour éviter d'avoir à dépérir à vitesse grand V dans sa minuscule cellule. Elle se fige soudainement, posant son regard sur la main abîmée par le temps du vieil Arrû qui semble dessiner quelque chose. C'était quoi, ça ? Anhesis penche le visage doucement, observant ses gestes et murmure d'un air absent.

« Qu'est-ce qui t'est arrivé pour que tu préfères rester ici plutôt qu'en ville … ? »


Minaude-t-elle sans lâcher la main de l'homme du regard. Elle attend, sa propre fourchette raclant le fond de son assiette déjà vide.

« Je ne suis pas ton ennemi grand-père, je suis juste là pour faire mon job et si je le fais pas, on va se retrouver avec une guerre civile dans Maloran. Crois-moi ça va pas être beau à voir... ça fait un moment que ça tourne déjà, le souci que c'est que ça traîne depuis un sacré paquet de temps... Il y a des fils de pisseuses qui seraient ravi de virer le derrière de Daleth de son trône et il n'est pas question que ça arrive. » Murmure-t-elle à voix basse pour que personne n'entende leur échange. « Je sais bien que tu n'as pas de raison de me croire grand-père... J'ai je te jure que si tu m'aides, je t'aide en retour. Tout ce que je veux c'est un indice... Il y a un enfoiré cacher dans cette prison qui alimente le réseau de la rébellion en information et peut-être même plus... » Elle plonge son regard le sien. « Tu as une famille grand-père ? Parce que si c'est le cas, faut bien comprendre que si je me plante, ta famille elle y passera comme la majorité des gens de la ville. Ta famille, ma famille, Daleth aussi... Tous les gens bien et même les gens moins bien. Il n'y aura aura pas différence, tu comprends ? Ce sera un massacre pour le pouvoir et la domination. Ceux qui ne s’écraseront pas crèverons les premiers. ce sera la soumission ou bien la mort. »
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  • Posté Mar 30 Jan - 9:36

    Message n°5748 (28)

Intervention du MJ


Le vieil homme relève un œil vers son interlocutrice et hausse les épaules. « Ce ne sont pas des mots qui circulent par ici. », répète-t-il alors que chaque mot, chaque phrase qu’il prononce ont un sens, une vérité cachée qu’il n’explicitera pas, non pas par jeu mais pour leur sécurité. Qui sait qui pourrait écouter leur conversation, et Lord Arrû a toujours affirmé ne pas s’intéresser à ces choses-là. Une rébellion… Bien sûr que les gens qui sortent d’ici ne risquent pas d’être particulièrement heureux de la peine qui leur a été infligée, et qu’ils ne se retrouvent plus dans la société de Daleth. Il continue de graver un dessin sous le bord de son assiette, de sorte à ce que ni la jeune femme ni une caméra ne puisse le découvrir. Lâchant un soupir, il pose son regard clair et pétillant de souvenirs sur la Sith.

« Je l’ai dit, mon petit : la vraie punition, c’est quand on sort d’ici… En soi je n’ai pas fait quelque chose de grave à l’époque. Du moins je n’ai tué personne, j’entends. Ça paraît sans doutes incroyable, un Sith qui n’a pas de sang sur les mains… » Haussement d’épaules qui s’interrompt alors qu’une nouvelle quinte de toux plus grasse l’oblige à prendre une pause et à s’emparer d’une serviette de papier. Lorsqu’il reprend son souffle, c’est d’une respiration sifflante qu’il continue : « Mais le mal était fait et j’ai jeté l’opprobe sur mon nom et mon fils. Quand quelqu’un est condamné, à la prison ou à mort, c’est aussi toute sa famille qu’on punit. On ne les regarde plus pour ce qu’ils sont mais pour ce que l’un des leurs a fait. » De sa main libre, il se masse la gorge en fronçant les sourcils. « Mon garçon a fait ce qu’il a pu pour changer la donne, alors quand je suis rentré… » Un soupir las s’échappe de ses lèvres. « Il ferait un meilleur patriarche pour notre lignée que je n’ai été un bon père pour lui. Alors, je lui ai promis de ne plus jamais l’importuner ni de faire parler de moi en ville. Et j’ai demandé à retourner ici en tant que résident permanent. » Une demande exceptionnelle accordée par un être tout aussi exceptionnel, le Seigneur noir en personne.

Ecoutant le discours d’apocalypse de la jeune femme en soutenant sa tête dans sa paume, Lord Arrû a un petit sourire triste qui conclut sa tirade. « Il n’y a qu’une chose qui soit absolue, jeune fille. C’est le Sith’ari. Ces gens… ce ne sont ni les premiers, ni les derniers, mais tous disparaitront alors que notre Seigneur noir est éternel. » Sa foi en Daleth est plus qu’évidente à cet instant, comme si un seul homme, qui fut mortel à l’origine, saurait venir à bout de n’importe quelle catastrophe et serait capable de les sauver tous des périls les plus mortels, du moment qu’on mérite d’être sauvé. « Ce n’est pas vous qui le sauverez, c’est lui qui nous sauvera, et je suis certain qu’il sait déjà où chercher, mais lui n’agit que si c’est nécessaire, pour préserver l’équilibre naturel des choses. » Il émet un petit rire prudent vis à vis de ses poumons. Car oui, il y aurait toujours une part de chaos dans l’univers, tout comme dans une société et savoir l’accepter était le début d’une grande sagesse. Aux yeux d’Arrû, le Seigneur noir n’avait besoin de personne pour agir et rétablir un équilibre brisé si le besoin s’en fait sentir. Mais une explication sur ce point ne serait pas de refus…

« Tu en doutes peut-être ? J’ai une histoire vraie à te conter, que pas grand monde ne connaît… Sers-toi dans mon assiette, mon appétit d’oiseau en a terminé. » Il inspire, sent sa respiration qui se bloque, lâche une toux qu’il étouffe dans son mouchoir, avant de plier celui-ci pour le poser pile sur son dessin. « Les gens ont peut-être honte d’en entendre parler, c’est pourquoi ils ont oublié. Quand Maloran a été construite, le Seigneur noir avait décidé de libérer les esclaves qui ont bati sa cité. Mais tous ses disciples n’ont pas approuvé : un esclave est un esclave, et ne serait jamais à l’égal d’un Sith. Quelles foutaises quand on sait que toutes les grandes lignées des Sith descendent d’esclaves affranchis… » Le même petit rire moqueur et aigu s’échappe de sa gorge. « Les réfractaires, voyant que Daleth ne changerait pas d’avis, ont tenté de se soulever contre leur maitre. Ils ont sauvagement exécuté les premiers affranchis en guise de provocation, avant de vouloir s’en prendre aux autres, et même aux Sith qui étaient de l’avis du Seigneur noir. Alors, quand celui-ci a décrété que cela avait assez duré, il n’a pas envoyé ses fidèles disciples en chasse, non… il les a traqués lui-même sans avoir à lever le petit doigt. Avec ses pouvoirs, et les esprits Sith qu’il a soumis à sa volonté. Il a amené les premiers traitres de Maloran devant lui, a saccagé leur esprit jusqu’à les rendre fous, et les a fait emmurer vivants dans les fondations de la pyramide, avec un rituel qui les attacherait pour l’éternité à ce lieu et les empêcherait de trouver le repos dans la mort. Ces fondations… entourent quelque chose de sombre et de secret, et sont celles sur lesquelles repose aujourd’hui l’antre du Triumvirat. »

Les lèvres sèches, le vieil homme s’empare d’un verre d’eau avant de conclure avec un sourire triste : « Il y aura bien un massacre, oui. La soumission ou la mort, c’est ce qui arrive à ceux qui défient le Seigneur noir. J’espère simplement que ma famille sera digne d’être sauvée. Je ne sais même pas ce que mon fils est devenu après s’être marié. Mais au moins pourrais-je partir en paix pour avoir tenu ma promesse. » Et à ces mots, il se lève doucement, laissant son plateau et son assiette aux bons soins de la jeune femme, alors que le dessin gravé sur la surface de bois est toujours caché sous la serviette assez savamment repliée pour cacher le sang qui s’expulse de ses vieux poumons. Si la curiosité s’empare de son interlocutrice, elle y trouvera le symbole de deux cercles qui se croisent, comme un 8. Arrû disparaît hors du réfectoire, sans doutes pour prendre du repos. Le Lord directeur qui a tout entendu de cet échange, souhaitera-t-il lui tirer les vers du nez personnellement ?
Gaben Davoros
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Malgré l'échec de ma tentative de communication avec Lord Canem, je ne désespérais pas de collecter quelques informations supplémentaires, par son intermédiaire ou par mes propres moyens le cas échéant. En tant que simple spectateur je m'employais alors à une écoute appuyée et une étude poussée de ses mots mais aussi de son attitude, et ce afin d'en apprendre un maximum à son sujet.

Ses paroles me laissaient penser que sa condition n'était pas sa préoccupation première, aussi une nouvelle fois j'adaptai les possibilités qui s'offraient à nous. Lui accorder de vivre jusqu'à sa mort au sein de la prison était toujours un levier possible mais pas le principal. D'autant que ses quintes de toux laissaient présager un problème de santé et donc sa mort peut-être pas si loin. Auquel cas son futur n'avait plus grande importance à ses yeux. En revanche deux autres points me parurent avoir leur importance: sa famille et particulièrement son fils, et son récit quant à une ancienne rébellion et les fondations de la pyramide.

Si pour ces dernières je ne pourrais pas y accéder en tant que simple Lord, il pourrait en être autrement pour Lord Canem, ou au moins en parler avec notre Seigneur noir. Car il se pourrait que la rébellion actuelle ait un rapport avec ce point de son récit. Peut-être l'un de ces esprits auraient pu "s'échapper" ou influer sur certains Siths et être à l'origine de la rébellion, ou y avoir un lien d'un autre genre.
En revanche je pouvais tout à fait chercher dans les dossiers de la prison, notamment celui du vieil homme, pour remonter jusqu'à sa famille et son fils. Si je pouvais en apprendre suffisamment, je pourrais marchander avec lui pour obtenir les informations qu'il nous fallait, en lui assurant de demander leur protection auprès de notre Seigneur en personne, afin qu'ils soient libérés du déshonneur que son emprisonnement leur avait causé.

lancé de dé: Gaben cherche à collecter des informations sur la famille (et le fils) du vieux: réussite

Dans un premier temps je m'affublais d'une de mes tenues que je portais lorsque je voulais me fondre parmi les prisonniers et ne pas être reconnu. S'il avait obtenu de pouvoir revenir en prison en tant que pensionnaire volontaire, il était possible qu'il en sache beaucoup plus que ce que je pouvais soupçonner et donc il était possible que mon identité ne soit pas un secret pour lui. Après un bon quart d'heure de cheminement clandestin via de nombreux conduits de ventilation et autre, je parvins jusqu'au quartier commun où s'était déroulée la conversation entre le vieil homme et Lord Canem.

lancé de dé: Gaben tente de trouver le vieil homme: échec

Après une demi heure de recherche je fis choux blanc et ne parvins pas à retrouver le Sith. Je rejoignis donc leur table qui était désormais vide de tout présence, aussi je décidai de m'y arrêter rapidement afin de voir ce qu'il y avait dessiné. Deux cercles formant un 8. Ou alors le symbole de l'infini. Signe que la rébellion n'était pas une première, peut-être une suite à celle d'autrefois dont il avait parlé? Délaissant la table je poursuivis ma recherche, mais ne le trouvant toujours pas je me cachai avant de sortir un petit holocom. Je fis un appel groupé bien les destinataires ne pourraient savoir que c'était le cas, ni donc savoir que j'avais d'autres contacts infiltrés au sein de la prison. Je leur décrivis le vieil homme avec autant de détails possible avant de refermer l'appareil et de sortir de ma cachette. Je cherchais du regard Lord Canem mais ne la voyant pas je décidai de changer d'endroit et de retourner dans un des conduits pour rejoindre mon bureau. Je ne pouvais la sortir du protocole qui lui était appliqué sans éveiller les soupçons aussi devais-je agir seul pour la suite.


lancé de dé: Gaben ordonne à ses contacts de chercher le vieux: réussite


* cible trouvée, cellule 475 *.

Le texte qui s'affichait sur l'holocom était bref mais limpide. Le contact à son origine aurait une récompense pour son efficacité. Tellement persuadé qu'il chercherait à se cacher je n'avais pas pensé à sa cellule. Après une brève réflexion je pris la décision de le retrouver dans ma tenue actuelle afin de ne pas éveiller les soupçons de la rébellion s'il était l'un d'entre eux. Il me fallut prendre en compte les horaires de relève des patrouilles dont dépendaient sa cellule, de donner quelques instructions à différents gardes via mon holocom afin de me ménager une fenêtre de communication avec lui en tête à tête sans craindre d'être dérangé.

Lord Arrû. dise en guise de salut lorsque je me présentai à l'entrée de sa cellule après un cheminement un peu long mais gage de sécurité. Je m'étais assuré en plus de ne pas avoir de visiteurs indésirables, possible grâce à ma position de directeur de cette prison, de m'assurer aussi de ne pouvoir être écoutés par d'invisibles auditeurs. J'attendis un instant devant sa porte par politesse, comme pour lui signifier une importance que d'aucun ne devait lui opposer bien souvent. Venir à lui en conquérant n'était pas la bonne option à mon avis, sans pour autant être mielleux avec lui.

Peut-être me connaissez-vous, ou pas, quoi qu'il en soit ma présence ici ne vous laissera sans doute pas sans idée à ce sujet. dis-je d'abord avant de poursuivre.

Vous devez être le seul pensionnaire de ces lieux à préférer ces murs au monde extérieur. Peut-être pour préserver votre fils et votre famille d'un nouveau déshonneur, ou ne pas qu'il apprenne pour votre état de santé. Les hypothèses sont nombreuses mais quand bien même il est question de cycles, d'évènements qui se répètent, soit en étant la conséquence d'autres plus anciens, soient une nécessité dans l'équilibre des choses. Le vide ne peut exister, il appellera toujours à être comblé. Ténèbres et lumière, paix et chaos.

Si la mort ne vous effraie pas, le sort de votre famille a une importance à vos yeux, pour tenir une promesse que vous avez faite un jour. Si vous me fournissez les informations dont j'ai besoin, je pourrais m'assurer que votre promesse soit tenue, maintenant et après.
lui dis-je sans détour mais une politesse neutre dont il apprécierait peut-être la teneur. Je prenais quelques risques à tenir cette entrevue avec lui, mais sans risques l'on ne faisait que stagner. Il fallait savoir perdre pour gagner, et donc être prêt à prendre des risques.


Hp: dites-moi si y a un souci avec les lancés de dés.
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  • Posté Jeu 1 Fév - 15:36

    Message n°5930 (30)

La discussion avec la jeune femme s’étant terminée peu après qu’il ait quitté le réfectoire pour gagner sa chambre – Lord Arrû fut d’ailleurs assez agréablement surpris du fait qu’elle le retrouve pour le remercier – le vieux Sith n’a guère tardé pour s’installer dans le silence feutré de sa chambre au confort certes sommaire mais déjà plus agréable que les cellules des prisonniers. Assoupi pendant une bonne demi-heure, il reprend finalement peu à peu conscience alors que son esprit semble être perdu entre deux couches cotonneuses. Un apaisement serein que seule la vieillesse peut apporter, et malgré tout, dans son regard, une étincelle encore vive alors qu’il se rapproche à pas lents d’un plateau de jeu d’échecs où une partie semble être suspendue. Les pièces sont placées là selon un ordre qui semble bien méticuleux, comme s’il entretenait de véritables parties, mais avec un adversaire invisible, car personne ne vient jamais par-là pour jouer avec le vieux fou.

C’est une présence que nul autre ne peut détecter qui le tire de ses pensées et provoque l’apparition d’un sourire sur son visage. Il n’y a personne dans la pièce en dehors de lui et pourtant, il est bien là, son partenaire de jeu. Une présence rassurante et toujours constante tout au long de ces plus de vingt années en prison. « Reine en E6. », résonne la voix familière dans son esprit avec ce qu’il imagine être un petit sourire bienveillant mais concentré. Le vieil homme déplace alors la pièce sur le plateau et considère la nouvelle situation du jeu. Un petit sourire amusé éclaire un instant son visage alors qu’il émet, sans pouvoir s’empêcher de parler à haute voix : « Fou en E6. » Il déplace son fou et ôte la reine, la plaçant délicatement au bord du plateau. Les minutes passent ainsi, extérieurement dans le silence le plus plat, tandis qu’intérieurement c’est une discussion qui s’engage, comme à chaque séance de jeu, qui est probablement, le meilleur moment de sa journée. Soudain, une quinte de toux vient briser le calme qui s’est installé, ses poumons en piteux état se rappelant au bon souvenir de Lord Arrû.

« Ça n’a pas l’air d’aller mieux, depuis tout à l’heure. », résonne la voix dans son esprit. Le Sith se racle la gorge, inspire plusieurs fois d’une respiration sifflante pour reprendre son souffle. « C’est la vie, mon bon sire. » C’est un petit rire triste qui répond à sa remarque très terre à terre. « Vous savez que vous êtes libre de demander des soins à l’hôpital de la ville… » Le visage d’Arrû se renfrogne un peu. « A quoi bon m’accrocher, plus rien ne me retient ici. » Le silence se fait dans le visible et l’insondable, puis la présence revient avec un soupir attristé. « Nos parties me manqueront, vous savez. » A ces mots, les lèvres du vieil homme sont prises d’un léger tremblement avant de se hausser en un sourire réconforté. « Vous me manquerez aussi… Seigneur Daleth. » Pendant plusieurs instants, le Sith reste prostré dans son siège, enfoncé dans le silence alors que le Seigneur noir réfléchit à son prochain coup. Mais, soudain, c’est une autre présence qu’il sent, bien plus proche de lui physiquement parlant, que Darth Daleth. Il a un léger sursaut à l’évocation de son nom, puis tourne le buste en direction de l’entrée de sa cellule où se trouve cette silhouette masquée qui traine parfois dans les couloirs de la prison tel un spectre sans nom et sans visage. « Je crains qu’il ne va falloir reporter notre partie à plus tard. », souffle-t-il d’une voix lasse, sentant dans son esprit, la présence de Daleth qui comprend et le laisse en paix.

Arrû reste de marbre, bien que ses lèvres soient légèrement pincées par l’agacement d’être interrompu dans son activité. Tout au long du discours inconvenant de l’homme, le vieux Sith ne pipe mot ni même d’esquisse le moindre geste, la moindre expression. Puis il finit par soupirer en lâchant sèchement : « Ce n’est pas très poli d’écouter les conversations des autres… J’ai dit tout ce que j’avais à dire. Qui que vous soyez en réalité et quels que soient vos objectifs en ramenant vos miches ici… si vous ne voyez pas plus loin que le bout de votre nez, et assurément, je crois que c’est le cas, alors notre seigneur suprême est vraiment bien mal loti. » S’il y a bien quelque chose capable d’énerver ce petit vieux, c’est qu’on tente de se servir de ses sentiments et de sa famille pour lui arracher les vers du nez. Oh, celui-là n’était pas le premier, loin de là, la rébellion avait bien tenté de l’approcher par le passé pour le compter dans ses rangs, mais Arrû avait toujours obstinément refusé toutes les avances qu’on pouvait lui faire.

Il l’ignore mais son fils s’en est sorti à merveille, à force de persévérance et de détermination. Aujourd’hui, la faute qu’il avait commise est reléguée au passé, et sa lignée brille par le talent de son enfant qui s’illustre au quotidien à un haut poste de la sphère de la justice, en appliquant avec zèle la loi du Seigneur noir. Après s’être marié, il a eu plusieurs enfants, une fille sensible à la Force qui est la dernière de la fratrie et encore à l’Académie, et deux garçons aujourd’hui proches de leur entrée à l’université. Sans doutes ne savent-ils rien de leur grand-père…

Arrû finit par se redresser pour toiser cette… chose qui lui fait face, et dont l’aspect fait courir de nombreux bruits dans les couloirs, chez les prisonniers comme chez les gardiens. Lui, il a quelques doutes sur l’identité de ce masque, simple déduction sur la concordance des temps… « Ni moi, ni mon fils n’avons besoin de vous. Et contrairement à vous, pendant vingt ans passés ici, j’ai tenté d’apporter de la lumière à ceux qui en ont eu besoin, au lieu de les plonger dans les ténèbres. Maintenant, je souhaite prendre du repos. Alors foutez moi le camp. »

HRP:
Gaben Davoros
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Alors que je me présentais à lui puis m'adressais à lui, je notais quelques détails en sa cellule qui en l'état ne présentaient grand intérêt, tel cette partie en cours sur l'échiquier présent dans sa cellule. Tout comme au maniement du sabre, il était courant que les joueurs d'échecs s'entrainent à jouer contre eux-même ou encore un adversaire invisible. Et puis en ce lieu ce n'était pas le temps qui faisaient défaut aux pensionnaires.

Je ne pouvais lire en l'esprit du vieil homme, n'ayant pas choisi cette voie dans mon apprentissage contrairement à mon apprenti, pour autant ses paroles ne laissaient aucun doute quant aux sentiments qu'il éprouvait présentement à mon égard. De l'agacement, et ce même brin de dédain autrefois connu chez mon maître face à mon incapacité à relever certaines de ses épreuves. Bien qu'une pointe de frustration en découla en moi, ceci ne m'agaça point. Chaque écueil n'était qu'une étape sur le cheminement de la réussite et du progrès nécessaire. Je ne pouvais me targuer d'être imperfectible, aussi tout était source potentielle à ma progression à mes yeux.

Contrairement à ma récente hypothèse sa famille ne pouvait être un levier. En revanche ses paroles tonnaient tel un sermon, tentait-il de m'apprendre quelque chose derrière les apparences? Ou n'était-ce alors qu'une hypothèse de plus qu'il me faudrait éclaircir? D'autres questions étaient nécessaires pour déterminer s'il me fallait écarter cette supposition et m'affaire à celles qui découleraient ensuite.


L'intimité en ce lieu n'est pas chose aisée, vous en conviendrez. lui dis-je sans amertume avant de poursuivre.

Je laisse à notre Seigneur le soin d'en être seul juge, ceci ne relevant pas de mes compétences. ajoutai-je encore sans animosité. Pour ma part une tâche m'a été confiée et je ne cherche qu'à m'en acquitter. Et pour cela je me devais de venir à vous, pour apprendre de vos réponses, et devenir apte à voir au-delà du bout de mon nez. conclus-je avant de me taire un instant.

En dépit de mes conclusions antécédentes à mon arrivée devant sa cellule, je déduisis de sa réaction que je n'avais pas opté pour la bonne approche aussi avais-je choisi de m'adapter. D'où le préambule avant de poser mes questions.


En l'état, de ce que je peux appréhender, votre récit au sujet de la première rébellion, le symbole que vous avez laissé. Ceci donne l'impression d'un cycle et donc d'une récurrence. Pourquoi et comment? Suffirait-il d'arrêter tous ceux qui n'ont mépris que pour les esclaves et affranchis, qui trouve que la vision de notre Seigneur est trop conciliante? Si c'était aussi simple ce serait déjà fait.

Quant à la puissance de notre Seigneur et sa capacité à chasser et punir les rebelles d'alors par l'esprit, je ne doute pas qu'il puisse le faire à ce jour mais je vous rejoins sur ce point: bien que notre démographie ait fort évoluée il est assurément capable d'agir à nouveau comme à cette époque. Pour autant le souhaite-t-il? Je ne le pense pas. Car alors cela signifierait notre incapacité à tous de tenir nos engagements envers lui. Et personnellement, je préfère périr sur le champ s'il vient à me juger comme incompétent.
dis-je d'un ton qui ne laissait aucun doute quant à ma sincérité.

Qui que nous soyons, Il veut nous élever, amener chacun d'entre nous à ne pas se complaire dans sa médiocrité et à constamment progresser. Du moins c'est ainsi que je perçois son oeuvre.

Ce lieu est à cette image: la rédemption est possible pour chaque pensionnaire. Encore faut-il qu'il oeuvre en ce sens.
dis-je en dévoilant ma vision du monde carcéral dans cet établissement dont j'avais la charge.

Je n'ai visiblement pas votre sagesse, ni aucun levier contre vous vieil homme. débutai-je en donnant à mes mots tout le respect qu'il était possible sans pour autant basculer dans la flatterie hypocrite. En revanche j'ai à apprendre de vous.

Aussi je vous le demande, acceptez-vous de m'éclairer Lord Arrû? Et que souhaitez-vous en contrepartie?
lui demandai-je sans farce.

L'espace d'un instant je fis un étrange parallèle entre un échange avec mon ancien maître, celui que j'avais avec le vieux Sith, et celui que j'avais eu avec Lysander lorsque je l'avais tiré de son internement au cours duquel il avait appris sur lui-même plus qu'auparavant. Il fallait parfois savoir perdre pour avancer, s'avoir s'abandonner sans abandonner. Cela porterait-il ses fruits? Rien n'était moins sûr.


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  • Posté Sam 3 Fév - 14:09

    Message n°6006 (32)

Décidément, ce malotru n’a pas l’intention de décamper pour le laisser mourir en paix, songe le vieux Arrû en arborant une moue boudeuse. Apprendre de ses réponses… il avait déjà tout dit et il ne reviendrait pas dessus. « Les miracles, ça n’existe pas. », commente-t-il en grommelant alors qu’une toux grasse se manifeste à nouveau, l’obligeant à se raidir tout en se tournant vers un chevet où un linge propre est posé. Il crache ses poumons, il crache son propre sang. Le cancer… quelle plaie. Il écoute d’une oreille alors qu’il retrouve sa respiration, et ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel. Cet homme a visiblement envie de voir des choses compliquées là où il n’y en a pas. Et puis qu’il se mêle donc de ses oignons… « Une tâche, dites-moi ? Une tâche divine ? Celle de venir casser les pieds d’un vieil homme entre deux petits jeux amusants avec les prisonniers ? Et puis ne pourriez-vous pas parler encore plus fort, comme ça de petites oreilles indiscrètes pourraient mieux vous entendre ? Oh, à moins que vous ne pensiez que je sois sourd. », lâche-t-il d’un ton cinglant.

S’il y a bien une chose qui exaspère le vieux Sith, outre le fait qu’on vienne lui casser les pieds bien sûr, c’est qu’on aborde des sujets délicats sans prendre de précautions. Si sa chambre est relativement sûre et même s’il n’y a personne qui semble traverser les couloirs, le système de vidéo-surveillance lui, est bien réel et qui sait qui pourrait y avoir accès. Sans parler des systèmes d’aération, et pourquoi pas de systèmes électroniques bien camouflés… Il avait déjà pris suffisamment de risques en parlant à cette jeune femme singulière, et au final, après sa petite conversation avec le Seigneur noir – qui n’avait jamais abordé le sujet de la rébellion ni même envisagé de lire dans son esprit –, il songeait qu’il avait bien fait.

« Ce n’est pas à vous que j’ai adressé ce symbole, alors ce n’est pas à vous de le comprendre. », rétorque-t-il. Le Lord a un geste de la main qui l’invite à laisser tomber ses théories. « Les lignées de Maloran descendent toutes des premiers affranchis ou d’esclaves plus récents, ce serait pour le moins stupide de mépriser ses propres ancêtres quand on leur doit la vie. Vous tentez de transposer des problèmes datant d’il y a plus de deux siècles qui sont apparus pour des circonstances bien précises. Vous n’étiez même pas là il y a trente ans ; moi, j’ai connu Lord Tenebris, celui par qui tout a commencé. Enfin connu… Il n’a jamais été très fréquentable. Et ce qu’il a créé n’a rien à voir avec vos théories farfellues. » D’une main fébrile, avant qu’une autre quinte de toux ne le force à se taire et à se plier en deux, il attrape une petite bouteille d’eau et avale quelques gorgées. Puis un rire amer d’échappe d’entre ses lèvres. Alors c’est à ça qu’on réduit aujourd’hui l’œuvre de Daleth ?

D’un pas lent, il rejoint son lit pour s’y asseoir et soulager ses articulations. « Je n’ai rien à vous apprendre. Si l’Académie n’a pas su le faire, alors je ne vois pas quoi ajouter de plus. Si c’est là ce que vous pensez être l’œuvre du Seigneur noir… vous ne faites que répéter le message des anciens Sith. Des Sith tellement obnubilés par leur soif d’excellence et de pouvoir qu’ils en oubliaient de vivre et qui, consumés par leur quête éternelle de puissance, n’avaient plus aucune raison d’exister. Le message de notre Seigneur suprême va bien au-delà de ça, et si vous ne l’avez pas compris, alors vous ne comprendrez jamais les fondements de ce que vous pensez combattre. Pire, vous leur ressemblez. » Mais tous ne rejoignent pas la rébellion pour les mêmes raisons… leurs têtes pensantes sont les fondations, quant au reste, ce sont des opportunistes poussés pour certains par un système qui ne leur correspond plus… On se demanderait presque pourquoi, en passant quelques temps en prison. Si Arrû, en sortant après seulement deux années d’incarcération, ne s’était plus retrouvé dans ce monde, inutile et pointé du doigt comme étant indigne de confiance, que peut-on dire des autres ?

Il a un petit rire narquois, le vieil homme, quand il reprend : « Ce lieu est surtout le meilleur terreau pour la rébellion depuis des années. Dans votre petit système parfait vous croyez que ce sont aux punis de faire des efforts mais rien ne leur donne envie d’accéder à une quelconque rédemption. Que sont-ils seulement pour vous ? Des numéros ? Des casiers judiciaires avec une liste de crimes ou de délits ? Des Sith plus bons à rien à force d’être drogués du matin au soir ? Vous ne savez rien de tous ces gens que vous croyez aider. Vous ne leur donnez aucune perspective d’avenir pour leur retour à la vie civile, vous les enfermez dans un régime de violence et de terreur qu’ils reproduiront à l’extérieur. » Les mots sont durs, mais le pire c’est qu’ils sont vrais. Les taux de récidives n’ont jamais été aussi élevés que durant ces vingt dernières années. Ça fait vingt ans qu’il voit souvent les mêmes têtes revenir, sans que personne ne s’intéresse au réel fond du problème.

« Oh, et pendant que nous y sommes… » Arrû semble réfléchir un instant et a l'air de se perdre dans ses pensées énumérées à voix haute. « N’auriez-vous pas vu les gardiens Toby, Dash et Mako ? Nous jouons souvent ensemble aux cartes pendant leurs temps de pause, j’aurais bien aimé savoir si la petite fille de Toby s’était bien remise de son poignet cassé au sport. Je crois que la mère de Dash est hospitalisée en ce moment, il était plutôt inquiet à son sujet et lui rendait visite tous les jours pour alléger sa solitude… Mako n’était pas trop dans son assiette non plus, il devait s’occuper de son frère qui a tenté de se suicider il y a un mois. » Toby, Dash et Mako, les trois gardiens sommairement exécutés dans l’ombre pour avoir soi-disant manqué à leur devoir…
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Une nouvelle fois le vieil homme éructe des propos désagréables. En dépit de l'agacement clair que je lui provoque, la colère le fait parler, et par la même occasion dévoiler davantage d'informations à son sujet.

Vous gardez votre connaissance pour vous seul, laissez-moi donc en faire de même. lui opposai-je d'un ton calme mais dont je laissai percer une pointe d'agacement. Inutile de faire semblant, son attitude était fort déplaisante. Il me prenait pour un idiot, et un incapable de surcroit. Grand bien lui fasse, lui qui se voulait telle une figure savante, son arrogance était le signe qu'il n'était pas différent d'un autre Sith.

Lord Tenebris. Bien. dis-je simplement en réponse. Bien qu'il appelle au silence le vieux Arrû continuait à développer ce qu'il savait, il serait toujours temps pour moi d'aller converser avec Lord Canem pour lui en rendre compte. Après tout elle serait plus à même d'en comprendre les sens cachés éventuels derrière tout cela.

Votre sagesse apparente laisse transpirer votre arrogance, il semblerait donc que l'on ressemble plus que vous le désireriez si l'on tient compte de vos paroles. lui dis-je encore alors qu'il me décrivit comme ressemblant aux Sith rebelles d'antan.

Tout système est perfectible, mais là n'est pas la question. Vous estimez que la prison pousse à la rébellion, j'estime pour ma part que l'on ne peut obtenir de meilleures conditions sans avoir à suer pour cela. Chaque faute appelle à une sanction, chaque réussite à une récompense. La promesse d'une libération ne peut être offerte à chacun sans qu'il l'ait mérité. Si les rebelles ne sont que des déçus de leur sort actuel, se lever contre notre Seigneur suprême n'est pas la meilleure option pour s'en libérer. dis-je encore avant de répondre à sa dernière question, conservant pour moi-même le reste de mon opinion à ce sujet.

Vous aurez prochainement l'occasion de leur poser la question vous-même à ce que j'en sais. dis-je d'un ton sérieux et calme.

A quoi bon s'agacer davantage de l'entêtement du vieux Sith. Ma mission ne consistait qu'à soutenir Lord Canem, pas à enquêter. J'avais déjà collecté plusieurs informations grâce à un levier bien différent de celui que j'avais choisi. La colère, un sentiment qui poussait certains à en dévoiler bien plus que ce qu'il ne voulait.


Vous n'êtes finalement pas bien différent. Merci pour vos informations, que vos derniers jours ne vous soient pas trop désagréables. dis-je d'un ton neutre, et plutôt poliment compte-tenu de mon ressentiment à son encontre. Il ne m'en dévoilerait pas davantage, aussi lui tournai-je le dos avant de déguerpir de ce quartier pour en rejoindre un autre. Depuis un conduit que j'avais rejoint en toute discrétion, je sortis un holocom et fis le point sur le programme carcéral de la journée. J'avais une brève fenêtre pour communiquer avec Lord Canem en toute discrétion, mais il ne fallait pas trainer aussi m'élançai-je sans plus tarder.

Dissimulé au regard des détenus et des gardiens, je restai dans l'ombre de quelques gros tuyaux d'eau chaude, posant mon regard sur l'infiltrée lorsque je la trouvai. Lorsque nos yeux se croisèrent, je lui fis signe de venir à moi, soulevant légèrement mon masque à son unique attention l'espace d'un instant. Lorsqu'elle m'eut rejoins, je l'invitais à me suivre en silence, la faisant passer derrière d'autres tuyaux et conduits plus larges jusqu'à un recoins où nous aurions quelques minutes de tranquillité et en toute intimité.


Comment allez-vous? Vous tenez le coup? Nous n'avons pas beaucoup de temps. lui dis-je rapidement et en parlant doucement. Le vieil homme a parlé de Lord Tenebris et ce qu'il a créé il y a trente ans, et a confirmé malgré lui que la rebellion a des contacts ici-même sans en dévoiler de noms. Pour autant il a évoqué les récidivistes qui reproduiraient ce qu'ils vivraient en ces lieux. Enfin le symbole qu'il a gravé vous est destiné.

ajoutai-je en veillant à ce que nul ne nous entendent ou ne nous voit.

Avez-vous besoin de quelque chose avant que je ne vous quitte? lui demandai-je, égrenant dans ma tête le temps qu'il nous restait avant que je doives la laisser.

Anhesis Al'Saalomon
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  • Posté Dim 4 Fév - 12:30

    Message n°6079 (34)

« Le Sith'ari... ? »

Murmure Anhesis sans comprendre de quoi il parlait. Il faut dire que ses priorités n'avaient jamais été tournées vers le passé des sith, elle savait juste ce qu'il fallait pour savoir que Daleth valait mille fois ses prédécesseurs, qu'il était un bâtisseur et non un destructeur. Elle écoute attentivement le vieil homme, sans doute lui porte-t-elle plus d'attention que n'importe qui entre ses murs. Cette vérité sur les lignées, elle en savait quelque chose....

« Moi aussi j'étais esclave, avant... »

Se confesse-t-elle à voix basse. Une esclave et bien plus. Son statut de chien avait été un sort pire que la mort, un sort à n'envier à personne, pas même à ses ennemis. Pourtant elle n'en dit pas plus, se limite à cette information alors que son regard glisse vers le plateau que lui offre le vieil homme. Elle écarte le sien et se remet à manger. Cela lui rappelle le temps où elle était destinée à manger les restes en cachette pour survivre... L'ironie du sort, sans doute. Alors quand l'homme en vient à parler l'histoire effrayante des premiers rebelles et du sort que leur a réservé Daleth, Anhesis fronce les sourcils. Mais quand un pan caché de la triste antre du triumvirat est révélé, elle s'étouffe. La toux lui fait monter le rouge aux joues et il faut bien quelques secondes à la jeune femme pour reprendre son souffle. En silence, elle observe le vieux Lord qui semble savoir bien des choses – voir trop de choses – c'est presque comme s'il savait l'attachement qu'elle avait pour ce lieu glacial. Presque comme si lisait en elle.

« Merci pour le repas. »

Se contente de murmurer la femme en détournant le regard. L'antre du triumvirat, ce lieu considéré comme sacré et protéger par des portes si grandes et si lourdes que seuls des élus peuvent en venir à bout. La magie sinistre des lieux l'avait toujours fasciné, elle ne s'était jamais expliqué pourquoi elle se sentait là-bas comme chez elle, comme sa deuxième maison. La noirceur absolue qui entoure les boyaux des lieux avait toujours apaisé le démon... Elle comprenait mieux pourquoi à présent et un long frisson barbare lui remonte le long de l'échine alors que son regard observe le symbole sur le plateau. Un huit tout ce qu'il y avait de plus banal. Son premier indice qui serait aussi le dernier, probablement.

◈◈◈

Cela n'avait jamais cessé de tourner dans son crâne. Ce symbole et les paroles de Lord Arrû. Ce n'était pas tant la mission mais surtout sa propre remise en question. L'homme lui avait rappelé ses origines et pourquoi elle avait fait mouche au triumvirat. La force n'avait jamais rien eu à voir avec ça, ni même la présence d'un démon dans sa caboche. Tout était plus profond, plus intense. Quelque chose chez elle s'éveillait subitement et lui donnait la migraine. Mais Lord Arrû avait été étrangement calme, compatissant et l'avait même aidé malgré la méfiance qu'elle avait fait preuve à son égard. Mais bien vite Anhesis est sorti de ses pensées quand une sombre silhouette en armure s'échappe des ombres. Le visage se révèle, ce n'est autre que lord Dementis qu'elle aurait reconnu sans même qu'il ne retire pas son masque. Qui d'autre ici, pouvait se balader comme ça ? D'autant qu'il était ainsi fait lorsqu'ils s'étaient présenté. Elle le suit sans broncher, les mains dans les poches de son ensemble carcéral.

« J'ai connu pire. »

Souffle la femme en guise de réponse avec une nonchalance sans borgne. Elle se contente de hausser les épaules, fixant toujours Gaben reclus dans ce coin sombre à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes. Oui elle avait connu pire, bien pire. Il ne soupçonnait vraiment pas à quel point, s'en était tellement risible. Anhesis renifle doucement, continuant de fixer son comparse en attendant qu'il crache le morceau. Oh seigneur, c'était pire que ce qu'elle croyait...

« Donc si je comprends bien... Vous avez attendu qu'il sorte du réfectoire où je m'étais entretenu avec lui pour... » Elle hausse encore les épaules. « Allez le questionner à votre tour ? Et bien évidemment, vous ne voyez franchement pas où se situe le problème. »

Le regard de la femme se durcit quand le Lord mentionne en quelques mots son échange avec Arrû mais pire encore, lâche le mot le plus tabou de tous. Tenebris. Force d'une drogue moins présente, dans la pénombre les yeux de là sith se mettent à luir d'un doré menaçant alors qu'un long grognement lui secoue la gorge.

« Tenebris était mon mentor, mon maître... C'est lui qui a fait de moi une chienne. »

Elle se rapproche lentement, le regard toujours plus corrosif à l'égard du sith qui se dresse face à elle. L'idiot n'a pas la moindre idée de la pagaille qu'il est en train de mettre, sans doute pour satisfaire son propre ego.

« Vos précieuses informations n'ont aucune valeur Dementis, et vous savez pourquoi ? Parce que nous savions déjà tout cela. Cela fait plus de quinze ans que nous savons que Tenebris était l'un des premiers instigateurs de cette putain de rébellion. Lord Arrû ne vous a rien dévoilé du tout, cette information nous l'avions déjà puisque c'est la raison pour laquelle je suis enfermé ici, avec VOUS.»

Sa patience s'égraine à une vitesse folle. La baisse de la drogue et le repas donné par Arrû avaient été suffisants pour lui permettre de garder suffisamment de force. Plus que de mauvaise humeur, Anhesis montre déjà les crocs, prête à se jeter sur le directeur de la prison.

« Eh oui, ce symbole m'est adressé, là encore vous n'apprenez rien à personne. Mais vous savez pourquoi ? Parce que Arrû a parfaitement compris qui j'étais et sait très bien que je suis là pour faire mon Job. » D'un mouvement rapide et sec, elle pousse Gaben en arrière. La colère se lit sur son visage. « J'avais pourtant été clair au sujet de vos pets du cerveau Dementis... Arrêtez de prendre vos grands airs et d'entraver cette putain d'enquête. Lord Arrû est pour le moment la seule aide dont je dispose mais peut-être que si vous aviez écouté un peu plus ses paroles à travers vos caméras qui ne vous servent visiblement à rien, vous auriez compris qu'il est de notre côté ! »

Elle exulte de haine, pourtant Anhesis fini par reculer, tournant le dos au directeur de la prison et secoue la tête.

« Rendez-moi service, contentez-vous de faire votre travail et laissez moi faire le mien. C'est exactement pour ce genre de débilité qui vous ôte toutes formes de crédibilité. C'est pour cela qu'un membre du triumvirat vient enquêter dans cette prison et non vous. Continuez comme ça et je vous égorge pour de vrai, Dementis. Ou pire... Vous finirez comme Tenebris. »

Elle renifle puis glisse à nouveau ses mains dans ses poches. Sans un mot de plus mais toujours d'une humeur massacrante, Anhesis s'extirpe à ce coin d'ombre, filant simplement à travers les couloirs.
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  • Posté Dim 4 Fév - 15:17

    Message n°6084 (35)

L'intervention du MJ


« Bien sûr que si, là est toute la question. », rétorque Arrû en plissant les paupières. Lui, arrogant. Vraiment ? Il faut être d’une humilité sans bornes pour abandonner le statut de Sith, pour accepter ses fautes et promettre à ses proches que ses échecs ne leur retombent plus dessus. Sans doutes est-ce le fait de renoncer à tout cela, un rang, des honneurs, la Force… qui lui a véritablement montré la teneur de la sagesse du Seigneur noir : une humanité à toute épreuve, savoir accepter toutes ses émotions sans exception, la colère, la douleur, la peur, la compassion, la clémence. Pour s’en servir à bon escient dans les responsabilités qui incombent aux Sith…

A l’évidence, son interlocuteur n’a absolument rien compris de ce qu’il a volontairement révélé. Chaque mot avait son importance capitale, comme la vision d’un médium. Mais leur signification profonde… Il lâche un profond soupir quand Gaben le laisse enfin seul dans sa chambre. « Toby, Dash et Mako ? » La voix dans sa tête le fait sursauter de surprise. Bon sang, c’est une très mauvaise idée que de ne pas prévenir… « Vous avez… écouté ? », demande Arrû, atterré. « Je vous demande pardon, je n’ai pas pu m’en empêcher, au vu de ce qui se passe en prison en ce moment. Ce sont des amis à vous ? » Refrénant les battements saccadés de son pauvre cœur, le vieux Sith s’installe un peu plus confortablement sur son lit. « Des gardiens que je connais depuis longtemps. Ils ont disparu sans prévenir il y a trois jours – quand ils ont des congés, ils me préviennent toujours. Et il y a un paquet de rumeurs qui trainent parmi les employés depuis. » Moment de silence tant dans la chambre que dans la tête du vieil homme. Peut-être sont-ils tombés malades ? Ça ferait une grosse coïncidence, tout de même… « Je vais me renseigner. Merci Arrû, prenez du repos, vous en avez besoin. », conclut Daleth en le laissant véritablement seul cette fois-ci.

Année 517, mois 7, début semaine 7. Période d’incarcération J +7

Une semaine a passé depuis que le vieux Lord a donné son indice à Anhesis. Une semaine durant laquelle celle-ci a enquêté mais en vain, pour l’instant la signification de ce 8 lui a échappé. Il y a quelques jours, Darth Daleth l’a contactée directement par télépathie pour avoir son propre rapport sur la situation, son ressenti, et surtout pour prendre de ses nouvelles et l’encourager moralement à tenir bon et à ne pas lâcher prise. Pas un mot n’a été prononcé à propos de l’accrochage entre la chienne et le directeur de prison, mais il est plus que probable que le Seigneur noir sache tout à ce propos… Pendant cette semaine, aussi, Arrû n’a pas hésité à passer le temps de ses repas avec la jeune femme, échangeant volontiers leurs assiettes et restant à l’écoute quant à ses questions. Il en a même profité pour lui apprendre les rudiments du jeu d’échecs, et sans doutes que cette nouvelle présence lui fait un bien fou dans la monotonie de la prison et en l’absence de ses trois amis gardiens. Mais, depuis la veille, il ne s’est pas montré, restant cloitré dans sa chambre, toussant son sang plus que jamais.

Du côté d’Anhesis, cette nouvelle semaine d’incarcération est aussi le moment choisi par son propre corps pour manifester ses premiers symptômes de grossesse. Outre la fatigue, voilà les nausées qui s’annoncent.

Et, du côté de l’étage administratif, c’est une silhouette qui fait son apparition et traverse les couloirs à grands pas sans même daigner s’arrêter pour donner son identité.
Eryndal Fahde'vysh
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  • Posté Dim 4 Fév - 15:19

    Message n°6085 (36)

Bon sang, songe Eryndal en gravissant les dernières marches menant à l’entrée de la prison conçue pour les employés de l’administration pénitentiaire, on dirait une loi des séries. Les conneries des uns empirent les conneries des autres. Après la tornade médiatique provoquée par l’exécution irréfléchie d’un esclave par Saevus en pleine mission, que Daleth et sa Main ont eu bien du mal à calmer, voilà qu’une nouvelle affaire s’apprêtait à faire les gros titres. Au bout de plus d’une semaine, sans aucunes nouvelles des trois gardiens exécutés, les familles sont bien évidemment allées signaler la disparition inexpliquée des trois hommes au commissariat central. Le signalement, attendu par le Seigneur noir, a immédiatement été redirigé vers lui, et le soin d’enquêter à ce propos est revenu au zabrak.

Zabrak qui a l’air très pressé et de mauvaise humeur, plus qu’à l’habitude, ce qui n’est guère étonnant au vu de la semaine d’enfer qu’il a dû se farcir. A l’accueil, il est sensé se soumettre à un scan pour authentifier son identité, alors que s’il y a bien un visage connu de tous dans cette ville et plutôt difficile à imiter, c’est bien celui de la Main noire. « Monseigneur, je vous prie, écoutez-moi, c’est la procédure d’usage. », tente d’argumenter l’employé en service. Eryndal pince les lèvres, inspire un grand coup pour rester calme et rétorque : « Non, vous, regardez-moi bien. Est-ce que j’ai l’air d’être d’humeur à avoir le temps de checker quinze listes pour vos putains de procédures ? Maintenant, vous allez m’ouvrir cette fichue porte d’accès ou je vais pas me gêner pour le faire par moi-même. » Miracle, il a réussi à rester poli avec l’employé. Il ne fait que son travail, mais celui-ci entrave présentement de la Main noire, qui commence à en avoir marre et de cette rébellion, et des scandales qui leur pendent sous le nez. Le fonctionnaire finit par laisser tomber son scan et commande l’ouverture de la porte, laissant passer le zabrak qui fonce à grandes enjambées. « MERCI ! », rugit-il en s’éloignant avant de grommeler pour lui-même jusqu’à accéder au bureau du Lord directeur.

A peine arrive-t-il face à la porte blindée dudit bureau qu’il plaque sa puce d’accès prioritaire sur le système de vérification d’identité. Pas le temps pour ces simagrées d’annonce de visiteur. La porte s’ouvre sur la pièce qui est sensée être occupée par le Directeur et s’il n’avait pas été là, l’humeur d’Eryndal aurait été plus massacrante que jamais. Sans même lui adresser un bonjour, il avance à grands pas jusqu’à sa table de travail et lui jette négligeamment, face à lui, trois datapads allumés sur les holo-images des trois gardiens. A côté des photos, les dépositions des trois familles quant au signalement de leur disparition. « Expliquez-moi ce merdier. Et je vous conseille de bien choisir vos mots parce que je déteste entendre des salades. » Si Anhesis était plutôt du genre à expliciter rapidement les menaces qu’elle peut mettre à exécution si on va à l’encontre de son travail, la réputation d’Eryndal le fait pour lui. Tenebris n’a été que le premier à subir son imagination en terme de mise à mort douloureuse ou spectaculaire.
Gaben Davoros
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Qu'importe ce que je pensais jusqu'alors de à mes décisions, l'attitude de Lord Canem me fit comprendre qu'une nouvelle fois j'avais commis une erreur. J'avais mal interprété certains éléments et venais de le comprendre. Je n'aurais pas dû essayer de collecter à mon tour des informations. Je compris que si j'étais encore indemne après qu'elle s'en fut allée, ce n'était que pour ne pas mettre à mal sa couverture. Serrant le poing de frustration et de colère, non pas après elle mais bien après moi-même, je me faufilais dans l'ombre pour rejoindre un des nombreux conduits de la prison.

Dans l'ombre et les relents fétides d'une des canalisations d'évacuation des eaux usées de l'établissement, je laissais sortir un cri de rage. Du fin fond des fondations de la prison je savais que nul ne m'entendrait, au mieux un simple son lointain dont personne ne devinerait l'origine. Tout comme mon apprenti parfois, j'avais échoué une nouvelle fois à cette épreuve que l'on m'avait opposée. Ne pas trop en faire, se contenter de faire ce que l'on attendait de moi et rien de plus. Je savais d'ors et déjà que mes décisions allaient avoir leur lot de conséquences. Pas question de m'y dérober, quelqu'en soit le prix.


une semaine plus tard


Cela fait une semaine à présent que mon erreur m'a été signifiée par Lord Canem. Si depuis je m'attends à en assumer les conséquences, l'attente m'est douloureuse et c'est au prix d'une méditation quotidienne que je parviens à rester maître de mes émotions. En toute circonstance la rigueur de vie et d'esprit est importante, du moins à mes yeux. Je ne suis plus intervenu, ni auprès de Lord Canem ni auprès du vieux Sith. Je me contentais de les observer de loin par l'intermédiaire des caméras de surveillance. De plus j'avais réorganisé les équipes de gardes pour ne pas créer de faiblesse dans la sécurité des lieux suite au congé donné aux trois gardiens défaillants.

Assis derrière mon bureau, je m'interrompis en pleine comptabilité lorsqu'un signal visuel sur l'un des écrans m'appris qu'un visiteur important venait d'entrer à l'accueil de la prison.


*Enfin.*

Ce fut ma seule pensée, brève et pourtant libératrice à l'idée que la main noire venait. J'allais assurément souffrir prochainement, mais c'était là préférable à une attente angoissante. Lorsque le son suffit à m'indiquer que Darth Sanguis allait débouler je me levais et joignis mes mains dans mon dos, derrière mon bureau.

Je n'eux pas besoin de lire ce qu'il me présentait car je savais de quoi il retournait. Des documents concernant les trois gardes que j'avais exécutés. Son injonction était claire, il voulait savoir. Il ne sera pas dit que je me sois dérobé.


Toby, Dash et Mako ont été exécutés de ma main pour insubordination. dis-je sans détour mais dénué d'arrogance. Nul défi dans mes paroles, juste le simple énoncé des faits. Chaque décision entrainait des conséquences. Pas question de s'y soustraire.

Alors qu'ils auraient dû intervenir, ils ont laissé et même encouragé le passage à tabac d'un détenu, qui aurait pu y passer si celui-ci n'était pas d'une haute résistance. dis-je sans plus de détails avant de me taire un instant.

J'ai échoué dans ma tâche de support. Et j'ai visiblement échoué à gérer cet évènement. Quelle que soit la peine à subir pour cela, je ne souhaite pas m'y soustraire. Faite ce qui doit être fait, Darth Sanguis. lui dis-je d'un ton neutre, malgré les sentiments qui m'animaient.

Un peu de crainte cette car j'allais souffrir et pas qu'un peu assurément, mais aussi un sentiment de sérénité. Si je devais mourir ce jour, endurer une torture punitive ou encore me voir déchu de mes titres, j'aurais pour moi le fait d'avoir assumé mes choix, qu'importe ce qu'il en serait dit ou pas.

Nul ne se dérobe.


Eryndal Fahde'vysh
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  • Posté Lun 5 Fév - 12:36

    Message n°6133 (38)

Eryndal n’a jamais entendu pire entrée en la matière que celle de Gaben en cet instant. Et cette simple phrase, prononcée avec un détachement écœurant, suffirait à faire exploser la Main noire qui, depuis qu’il est devenu un Lord quinze ans plus tôt, n’a cessé de lutter contre des comportements pareils. « Exécution pour insubordination… Et c’est tout ce que ça vous inspire ? Vous trouvez ça normal ? », rétorque-t-il sur un ton qui ne laisse guère sa place à écouter des excuses bidons mais qui indique très clairement qu’à ce moment précis, il serait capable de lui démolir la figure à grands coups de code pénal dans une main et de code du travail dans l’autre. Une grimace de dégout se dessine sur le visage tatoué du zabrak et tord ses lèvres en une expression plus inquiétante encore face à ce qui pourrait arriver. Sa dentition de carnivore se révèle à l’occasion d’un grondement qui relève plus d’un feulement de gros félin mécontent. « Je ne sais pas ce qui m’empêche de vous pendre avec vos intestins là, maintenant. Oh, quoique, j’avais failli oublier… LA LOI ! »

Ces deux mots lâchés avec force bondissent sur les murs, résonnent dans la pièce et auraient eu de quoi faire vibrer du cristal s’il y en avait eu. La loi, celle mise en place par Daleth, celle qui donne des droits et des devoirs tant aux Sith qu’aux citoyens et qu’ils sont les premiers à se faire un devoir de respecter et d’appliquer. La loi qui ne donne en aucun cas raison au geste de Gaben, la loi qui qualifierait cela d’homicide volontaire. Avec préméditation de surcroit. Fusillant Gaben du regard alors que celui-ci raconte une partie très succinte de l’histoire qui a déclenché cet événement, les épaules de la Main noire se soulèvent à mesure qu’il prend une longue inspiration, comme s’il allait l’incendier littéralement. « UN détenu ? Et vous me prenez pour un putain de sleemo en plus ! Je sais parfaitement de qui il s’agissait et ce qu’il s’est passé. Vous ne voulez voir et faire voir que ce qui vous arrange, sale merdeux de fils de Hutt. Des holo-caméras montrent qu’ils étaient déjà occupés à gérer un malaise dans le réfectoire, leur seule faute a été de faire un détour par la machine à café au lieu de foncer directement vers le couloir. Sans doutes parce qu'ils sont trop habitués à ces querelles de comptoir entre détenus. C'est à se demander pour quelle raison. »

Oh, oui, en voyant Anhesis se faire passer à tabac, il avait eu bien des envies de meurtre parfaitement légitimes, mais pas concernant les gardiens, plutôt les fils de pisseuses qui avaient osé s’en prendre à celle qu’il aime. Ceux-là par contre, leur châtiment était bien doux par rapport à une faute professionnelle commise par trois gardiens, citoyens de Maloran et assermentés par un contrat de travail très strict pour l’employeur. S’étant approché du bureau, Eryndal considère un instant le directeur de la prison, alors que peu à peu, une colère brûlante déforme ses traits. Et soudainement, sans prévenir, il tend le bras, ses doigts s’accrochent aux cheveux de l’humain et d’un coup sec, violent, d’une force de zabrak, il abat le visage de Gaben droit sur le bureau. « Je devrais vous démolir la gueule avec le code du travail. », crache Eryndal en lui relevant de force le visage au nez très probablement cassé. « Vous vous prenez pour qui ? Rien, absolument rien à Maloran ne permet à qui que ce soit de tuer ses employés. Vous voulez savoir le genre de sanctions qui s’appliquent en cas de faute professionnelle ? Un blâme, un renvoi temporaire, un licenciement. Vous croyez que parce que vous êtes à la tête d’une prison que les gardiens ont à écoper des mêmes traitements que les détenus ? »

Sans prévenir davantage que la première fois, un deuxième service s’opère et un bruit sourd résulte du nouveau choc entre la tête de Gaben et le bureau. « Mais puisque vous prenez la chose avec tant de flegme… puisque dans votre tête ces gens ne sont que des pantins utiles à votre bon plaisir, ça ne m’étonnerait même pas que ce soit le premier et le seul dérapage. » Il y a fort à parier que ce soit même devenu une habitude, projetant les employés dans une atmosphère de travail des plus désagréables, des conditions si mauvaises qu’il est d’ailleurs étonnant qu’il n’y ait eu aucun burnout à déplorer. « Je vais faire ouvrir une enquête. Et le Triumvirat aura tous les accès nécessaires pour fouiller jusqu’à la moindre chiure de mouche, le moindre petit détail insignifiant qu’on pourra vous incomber. Vous n’avez pas l’air d’estimer le travail d’un Exécuteur à sa juste valeur, maintenant vous allez pouvoir vous coltiner les deux autres. Le temps de l'enquête vous servira à préparer ce que vous aller dire aux familles, notamment expliquer à une petite fille pourquoi son papa ne pourra plus l'emmener avec lui voir des matchs de grav-ball. » Et les deux autres frères de l'obscur étaient encore pires qu’Anhesis avec cette histoire de rébellion et surtout l’accident arrivé à la Main noire. « Vous êtes la pire chose qui soit arrivée à cette prison et à l’administration de Maloran. », conclut le zabrak en tournant les talons. « Et j’espère que vous aimez porter votre masque, parce que nous allons faire en sorte qu’à chaque nouvelle journée à venir, vous ne soyez plus capable de supporter votre méprisable petit reflet dans un miroir. »

Et sans un mot de plus, Eryndal le laisse planté là et fait claquer la porte à son passage d’une force à en faire trembler les murs.
Gaben Davoros
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La Loi de notre Seigneur Daleth prévalait sur cette planète, et de cela je n'avais rien à redire et la Main noire appelait la Loi, celle que chacun devait respecter. Si en arrivant à la tête de la prison après mon Maître je n'avais pas modifié le règlement, je l'avais bien étudié, et rien ne pourrait m'aider.

Alors que la douleur me vrillait la tête après que celle-ci eut été frappée avec force sur le bureau par la Main noire, je me dis que rien n'allait probablement suffire à me préserver d'un sort funeste. Je ne pouvais ni ne devais répondre aux paroles du zabrak, ni quand il parlait ni lorsqu'il me frappait. D'un parce que la douleur était telle qu'ouvrir la bouche me causerait plus de douleur sans pour autant me préserver d'une autre réaction violente de mon interlocuteur. Et de deux parce que je n'aggraverai probablement que davantage ma situation..

J'accueillis donc en silence son annonce quant à une enquête au sein de la prison de la part du reste du Triumvirat, laissant mon sang couler de mes plaies suite à la rencontre violente entre mon visage et le mobilier de mon bureau. Cela faisait deux impairs que je commettais, il allait peut-être venir le temps de penser à une reconversion, car je ne m'attendais plus à demeurer en poste après tout cela, ni même à vivre.

L'avantage à être amnésique sur la grande majorité de sa vie consistait dans quelque chose de simple: je n'avais rien ni personne dont je pouvais craindre la perte. Mon apprenti allait probablement devoir subir la conséquence de mes choix, peut-être même que lui serait attribué un nouveau mentor. Mais en définitive mes actions allaient permettre de prouver une chose: nul n'est à l'abris de la justice de notre Seigneur suprême. C'était bien là le seul lot de consolation à ma situation.

Lorsque la Main noire eut quitté mon bureau, me laissant le visage tuméfié par les coups contre mon bureau, je me dirigeai vers le bar luminescent sur le côté gauche de la pièce et en sorti une bouteille d'alcool fort non parfumé. Faisant sauter le bouchon je pris une grande inspiration avant d'en vider le contenu sur le sommet de mon crâne. La douleur vive qui suivit par le passage de l'alcool sur mes plaies ouvertes me fit lâcher un cri de douleur, parfaite sanction pour mon échec, avant de serrer les dents tant la douleur était forte. Dans mon pantalon un début d'émoi se fit, mais ne se développa point davantage car la douleur n'était pas entretenue. Et puis le faire seul n'avait que peu d'intérêt.

Il me fallait à présent nettoyer mon bureau et préparer cette administration à une enquête totale du Triumvirat. Je n'avais rien à cacher, et ce que l'on venait de prendre pour un flegme arrogant n'était qu'une résignation docile. J'acceptais mon sort sereinement, sachant pourtant que j'allais souffrir bien davantage plus que ce que je ne pouvais imaginer. Mais après tout, peut-être qu'inconsciemment c'était là le but recherché. Après tout, si la douleur m'avait perdre la mémoire, peut-être qu'un autre épisode des plus violent pourrait la raviver.

Anhesis Al'Saalomon
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    - Tenue d'officine du Triumvirat

  • Posté Mer 7 Fév - 14:02

    Message n°6233 (40)

Elle s'était attendu à des journées difficiles dans cette prison mais certainement pas à y trouver un allié comme Lord Arrû. Le vieil l'homme l'aidait tant bien que mal à combler le temps par sa présence, à soulager ses craintes dans les instants de doute et sa bienveillance lui rappelait atrocement celle de Daleth. Daleth qui d'ailleurs, avait fini par se montrer ou plutôt faire savoir qu'il n'était pas bien loin de sa fille et toujours là pour surveiller ses arrières. Sa voix qui avait résonné dans son esprit avait été l'élan pour lui redonner courage et espoir dans ce lieu sinistre et singulier. Malgré tout, une semaine s'était écoulé et si les repas donnés par Arrû aidaient à repousser l'inévitable, Anhesis faiblissait à vue d'oeil. En une semaine de temps, son visage s'était creusé par la famine, ses membres s'étaient amincis, l'exécutrice n'était que l'ombre d'elle-même, prisé par l'épuisement physique et psychologique. Le démon se gavait de ses dernières forces et quand enfin elle croyait à un moment de paix, espérant au moins quelques heures de sommeil, il venait la hanter par des hallucinations plus terribles chaque jour. Et l'enquête dans tout cela ? Anhesis piétinait dans le vide. Ce numéro donné par Arrû était son seul indice. Elle avait vérifié chaque cellule qui comportait un huit, chaque pièce qui affichait ce numéro, avait observé chaque prisonnier et gardien qui pouvait éventuellement avoir un tatouage du genre... Mais rien, rien de rien. Les chances de trouver ce scélérat de la rébellion s'amincissaient et avec, ses chances de sortir un jour de ce trou.

◈◈◈

Dans un râle douloureux, la jeune femme s'était agenouillé devant les toilettes de sa minuscule cellule avant que rendre le maigre contenu de son estomac. Elle tremblait de la tête aux pieds, l'esprit engourdi, les larmes perlant au coin des yeux. Son état semblait empiré chaque jour mais les nausées, c'était une nouveauté. Dans un soupir, elle tire la chasse d'eau et se redresse, plaquant une main sur son abdomen douloureux. Bon sang, elle avait beau être résistante, il était urgent de faire un passage à l'infirmerie. A force de faiblir, jamais elle ne viendrait à bout de cette mission. Résigné l'exécutrice profite de l'heure de quartier libre non pas pour rejoindre Arrû comme à son habitude mais bien pour filer vers l'aile médicale. La première porte qui se présente à elle s'ouvre à son approche, coulissant dans un sifflement paisible.

« Canem. »


Une voix glaciale l'interpelle dès son premier pas dans la pièce. Le docteur McBee est là, assis derrière un bureau à remplir une pile de paperasse alors qu'elle relève la tête vers la nouvelle venue. Elle l'observe derrière ses lunettes en cul de bouteille, la dévisage avec un dégout qu'elle ne cherche même pas à cacher.

« Qu'est-ce que vous venez faire ici ? »

« J'crois que j'suis malade. »
« Et ? »
« Et... ? Bah vous allez rapidos me remette sur les pieds docteur. »
« Pourquoi ? »
« C'est votre boulot . Faites-le, point. »

Comment ça, pourquoi ? Un grognement de mécontentement passe les lèvres de la chienne qui toise férocement le médecin qui ne bronche pas, pas impressionné le moins du monde. Elle finit tout de même par se lever, désignant le lit médicale d'un geste de la main.

« Vos symptômes ? »
« Fatigue, vertige, insomnies, vomissements. »

McBee se contente d'arquer un sourcil. Oui, pas étonnant, elle arrivait au premier mois de sa grossesse. Alors que Anhesis s'assoit sur le lit médical, le médecin à l'air austère la force à s'allonger, palpant son ventre comme si elle espérait trouver une solution ici. Elle savait qu'il n'y en avait pas.

« Ce n'est pas un médecin qu'il vous faut Canem, c'est un vétérinaire. »

« Allez vous faire mettre, Mc Bee. »

Rétorque nonchalamment la détenue en fixant le plafond trop luminescent de l'infirmerie. Dans un soupir, le médecin retire ses lunettes, repliant les branches et le glisse dans la colle de sa blouse médicale. Anhesis se redresse, s'asseyant au bord du lit et murmure.

« Alors ? »
« Alors, quoi ? »
« Qu'est-ce que j'ai ? »
« Un parasite. »

Les deux femmes croisent leur regard. Anhesis ne comprend pas l'allusion alors que le médecin s'empare d'une seringue, chassant une bulle d'air et fait jaillir quelques gouttes d'un liquide translucide.

« Qu'est-ce que c'est ? »
« De quoi vous détendre un peu. »

Anhesis a un bref mouvement de recul mais trop tard, la seringue c'est déjà enfoncé dans son avant-bras dénudé. La douleur est à peine sentie mais déjà, la chienne éprouve un vertige puissant.

« Qu'est-ce que vous m'avez donné, Mc Bee... »
« Juste un sédatif, dès que vous dormirez, je chasserais définitivement ce parasite avant qu'ils ne deviennent un réel problème. Vous comprenez Canem ? Je ne peux pas laisser cette chose grandir...»
« Mais de quoi... est-ce que vous parlez... ? »

Le médecin tire à elle un plateau qui contient plusieurs outils médicaux. Pires, chirurgicaux. Anhesis voit sa vue qui se troubler, se sent partir peu à peu. Bordel, cette femme lui avait injecté un truc foutrement puissant, ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne s'écroule et ne se retrouve sans défense. Agir. Son regard se pose sur les lunettes de la femme qui pendent à sa blouse. Les deux hublots forment deux ronds parfaitement symétriques. La révélation se fait alors.

« Ce n'était pas un huit... »
« Taisez-vous Canem. Plus vous lutterez et moins vous apprécierez. Je peux faire ça vite et bien, mais si vous vous débattez je vous assure que vous allez le sentir passer. »
« C'est vous... C'est vous l'informateur de la rébellion... »

McBee se tourne vers Anhesis, scalpel en main et soupir longuement avant de hausser les épaules.

« Il vous en aura fallu du temps pour comprendre... Qu'importe, au moins maintenant je sais ce que je dois faire. Vous ne sortirez pas d'ici vivante Canem. Je vais donc commencer par ôter ce parasite de votre ventre, ensuite je ferais en sorte que votre mort passe pour un malheureux accident. Quant à moi je retournerais travailler comme si de rien était et la vie reprendra son cours. »
« Pourquoi vos faites ça, Mc Bee ? »
« Parce que l'humanité me répugne ! » Crache soudainement la femme avec colère. « Parce que cette communauté est un fardeau qui ne reconnaît pas les gens à leur juste valeur ! J'avais l'intelligence, j'avais l'ambition et on m'a jugé instable et dangereuse ! J'avais tout pour devenir un médecin de renom et ils ont gâché ma vie avec leurs lois, leurs préceptes et leur soi-disant respect de la vie ! Cette ville est à chier Canem ! Vous comprenez ? Je la vomis, je chie sur son seigneur noir, je... »

BAAAAAAAM !!!

D'un mouvement rapide, Anhesis avait saisi le plateau médical, renversant son contenu avant de frapper McBee en pleine tête avec. Elle se laisse glisser du lit médical, en sueur, titubant. Le médecin s'est à moitié écroulé, son chignon devenu imparfait alors qu'elle geint de douleur.

« On ne chie pas sur papa. »

Siffle Anhesis en guise de réponse. Personne ne chie du Daleth. Jamais. La dernière chose à faire est clairement de l'insulté sous son nez. Mais déjà McBee s'est redressé, scalpel toujours en main et comme une furie se jette sur L'exécutrice. Elle sent une vive brûlure sur son bras, la lame du scalpel l'a tranché jusqu'à la chair et son sang imbibe déjà le tissu de sa tenue. Gémissement de douleur. Malgré sa vision troublée et la faiblesse de son corps qui menace de s'écrouler à tout instant, elle se cambre, attrapant les poignets du médecin qui tente à nouveau d'attaquer. Un vrai combat de charognard. Il n'y a aucune technique, ce n'est que de la force brute entre deux femelles aux intérêts qui diverge. Mais l'une comme l'autre combatte pour leur vie et le spectacle vaut n'importe quel combat de l'arène. McBee prend le dessus, profitant de la faiblesse de Canem pour la pousser contre les étagères et la regarde s'écrouler.

« Je serais aux premières loges quand les VRAIS sith viendront pendre Daleth par les tripes ! et... » Elle s’essouffle, le rire mauvais. « N'oublions pas sa main noire... Je me demande dans quel coin son cadavre pourrira ! »

Anhesis se relève, titube de plus belle, la démarche incertaine. Dans un cri de fureur, elle s'élance, comme un animal, une charognarde affamée. Elle bondit sur McBee avec un tel élan que le médecin s'écroule de tout son long sous le poids d'Anhesis qui vient soudainement mordre son oreille en grognant. Le cri du médecin se mêle au grondement féroce de l'exécutrice qui redresse brusquement le buste, emportant avec elle un bout de chair. L'oreille de McBee entre les dents, elle recrache le morceau au sol, mêlant sang et salive qui souille le carrelage. La tuer, ici et maintenant. C'est tout ce dont elle a envie mais alors qu'elle s'apprête à commettre l'irréparable, c'est la voix d'Eryndal qui résonne dans son crâne.

Ce qui pourrait t’arriver de pire ? A part mourir et moisir dans cette arène, te perdre toi-même.

C'est comme un coup massue à m'arrière du crâne. Perchée sur McBee qui sanglote et gémit, une main plaquée sur son oreille absente alors que de longs sillons de sang filtrent ses doigts, Anhesis gronde, fait le dos rond. Eryndal avait raison, se laisser aller à la haine n'était pas la solution. L'exécutrice se relève, saisissant McBee par le col de sa blouse d'une main et de l'autre abat son poing sur son visage. Un coup, un seul et le médecin s'écroulent comme une masse, inconsciente. Dans un gémissement d'épuisement, Anhesis se penche en avant, les mains sur les genoux et murmure.

« On ne chie pas sur papa, putain de merde. » Grimace. « Et on ne tue pas mon amour, bordel de corne. »

Dans un soupir las, elle saisit McBee par la cheville et la tire vers la sortie de l'infirmerie. Elle la traîne derrière elle, essoufflé et épuisé alors que des gardiens déboulent, brandissant leurs armes de sécurité. Anhesis geint à son tour, agitant une main en guise de signe de paix.

« Baissez vos armes. Exécutrice Canem au rapport... »

« Que... Hein... Quoi ? Ne bougez pas ! »
« Détendez-vous, j'étais en mission secrète pour le compte du triumvirat... J'ai un colis à livrer au seigneur noir. »
« Mais... »
« Messieurs, soyez sympa et... dégagez juste de là. Vous êtes super dans votre job mais là faut vraiment que je rentre chez moi, je n'en peux plus de ce trou à merde. »

Elle se remet en marche, tirant le médecin par la cheville sous le regard médusé des gardiens.

« Est-ce que c'est le docteur Mc Bee... ? »
« En chair et en os... Et un peu en morceaux, aussi. »

Ils n'osent plus bouger, se contente de fixer la scène d'un air perplexe. Anhesis continue d'avancer jusqu'à croiser une silhouette massive et furax en plein milieu du couloir. La jeune femme lâche un long soupir en fixant le colosse alors qu'elle lâche.

« Eryn... ? » Long soupir alors qu'elle observe sa silhouette qu'elle voit double, même triple. « Je l'ai un peu abîmé mais elle est toujours vivante. »

Elle relâche la fauteuse de trouble et titube jusqu'au Zabrak, sa gueule sanglante et tuméfiée affiche un sourire lassé et ravie à la fois alors qu'elle vient s'écrouler subitement dans ses bras. Anhesis est là, assommé par le sédatif et libère un ronflement sonore, visiblement ravie d'avoir enfin un moment de répit pour faire une sieste même si ce n'est ni le lieu, ni l'endroit. Mais au moins, elle est dans les bras d'Eryndal et rien d'autre n'a d'importance.
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