Elle tape, vite et fort. Encore, encore et encore. Toujours plus. Les muscles tendus, la haine au bord des lèvres, Anhesis transpire sous l'effort et la colère. Elle devrait se réjouir d'être bientôt, lui aussi le devrait. Ils le devraient tous. Alors pourquoi fallait-il que chaque jour qui passe, lui donnait l'impression de vivre un véritable cauchemar. Le coup part si fort que le sac de sable se décroche et tombe au sol das un fracas lourd et résonnant. Un soupir, Anhesis étouffe un grognement en tournant sur elle-même, serrant et desserrant ses poings, les jointures endoloris. Merde, Eryndal lui avait vraiment mit la pression chez Gaben. C'était quoi ces histoires avec le démon ? Les craintes du zabrak étaient-elles fondés ? Peut-être n'était-ce là que ses angoisses de père. Peu importe, le risque était là, le négliger serait idiot. Elle connaissait suffisamment bien Eryndal pour savoir qu'il ne s'inquiétait jamais pour rien. Il s'inquiétait trop, oui une certitude, mais jamais sans une bonne raison. Et l'inquiétude de son fiancé faisait écho en elle, son cœur tambourinant douloureusement dans sa poitrine quand Anhesis réalisa qu'elle était ici depuis des heures. Il était temps de sortir de la pénombre, quitter le boyau du triumvirat et retourner à la lumière chaleureuse de leur petit nid douillet...
la montée de l'ascenseur lui sembla durer une éternité. C'est fou ce que les machines pouvaient être lente parfois, ou bien était la chienne qui était trop sur les nerfs ? Pire qu'une pile électrique, cette histoire l'avait tendu comme un string et s'était peu dire. Alors qu'elle entre dans l'appartement, juste vêtu d'un leggins de sport et d'une brassière, la jeune femme à la peau qui luit encore de sueur est aussitôt assaillis par les deux Tuk'atas qui l'accueil par des grognements soumit et affectueux. Elle leur flatte le flanc, esquisse d'un sourire aux lèvres. Le silence... Elle tend l'oreille et fini par capter le bruit de l'eau. Eryndal est indéniablement occupé sous la douche. Pourtant rapidement son attention est attiré par des post-it qui forme un tracé sur les murs. Un bête jeu de piste qui lui arrache une moue amusé et perplexe. La curiosité est la fort et déjà, pas à pas, Canem quitte le couloir, entrant dans le salon où un arbre holographique, plus beau que tout ceux qu'elle avait eut l'occasion de voir, même sur Nar Shaddaa. Il faut bien l'admettre, l'attention est particulière louable et plus encore, atrocement adorable. Le cadeau -car c'est bien de quoi il s'agit- soulage son cœur du poids qui le ronge alors que l'exécutrice sourit tendrement avant de s'en détourner, observant la suite du chemin. Droit vers la cuisine. Voilà donc qui renforçait le mystère. Que se trouvait-il au bout du chemin ? Pas de droïde dans les parages, les chiens étaient retourner se vautrer dans le salon.
Sur la table, une cloche de cuisine, l'odeur alléchante de viande braisée. Les narines de la jeune femme frémissent alors qu'elle se penche, observant la chose avant de la soulever. Et Ô surprise ! Un hamburger énorme l'attend, décoré d'une montagne de frittes dorées et croustillante. Eryndal se sentait-il d'humeur aimante ou bien avait-il quelque chose à se faire pardonner ? Elle n'a même pas remarqué que le bruit de la douche s'était tut mais la voix du zabrak dans son dos lui arrache un sursaut. Canem pivote doucement, sourire tordu en un sourire timide et les joues prenant une teint rosâtre et enfantine, bien loin de la colère sauvage dont elle avait fait preuve contre un pauvre sac de sable.
« Une partie, seulement ? »
Un coup d'oeil vers le plateau et bien qu'elle n'est pas doué pour les chiffres, elle parvient à compter pas moins de quatre steacks dans la création culinaire faite par son compagnon.
« J'espère que le dessert sera à la hauteur du plat, dans ce cas... »
Le sous-entendu était très clair et pleins de malice. Anhesis esquisse un sourire chafouin alors qu'elle s'écarte de la table, s'approchant du zabrak tout juste vêtu. Si beau, si fort, et si rude... Un véritable concentré de puissance. Comment Sayla avait-elle fait pour pondre une telle force de la nature ? Là était tout le mystère mais visiblement le zabrak avait des gênes plus qu'avantageux. Anhesis se love contre lui, passant ses bras autour de ses épaules et vient enlacer sa nuque, plongeant son regard dans le sien.
« Merci pour le cadeau, il est magnifique... »
Elle se hisse sur la pointe des pieds, venant saisir les lèvres de son amoureux des siennes dans un baiser aimant et passionné. Elle ronronne, soupir, mordille sa lèvre. Elle a faim, surtout de lui. C'est un véritable crève-cœur de devoir mettre fin au baiser mais elle le fait malgré alors que la chienne fini par libérer Eryndal, venant s'asseoir sur une des chaises autour de la table.
« Je crois qu'il faut qu'on parle... » Une nécessité dans ce couple qui n'avait jamais apprit à communiquer. « Eryn... J'ai pas envie de te reprocher quoi que ce soit, t'es coupable de rien et je ne veux pas que tu culpabilise mais... » Elle secoue doucement la tête, la mine tristoune. « Pourquoi tu ne m'en a pas parlé avant de tes peurs ? Je veux dire, je sais bien que je ne suis pas la plus intelligente mais... Je suis ta femme : enfin, je le serais bientôt et … je veux que tu puisse me parler quand quelque chose ne va pas. D'ailleurs... » Elle soupir, s'enfonçant dans la chaise en piquant une fritte dans le plateau qu'elle dévore sans attendre. « Jusqu'à aujourd'hui j'ai jamais vraiment prêter plus d'attention que ça à mon compagnon de caboche... Toi et papa n'étiez pas très bavard sur le sujet et moi... Disons que c'était plus facile de faire comme si cette chose n'était pas là. » Elle relève les yeux vers le zabrak. « Mais là y a le bébé, maintenant alors... J'aimerais que tu me parle de ce démon, que tu me dise que tu sais sur lui et... La vérité sur les conséquences que ça peut avoir sur moi et le bébé. S'il te plait Eryn, j'ai besoin de savoir, même si ça fait... Peur. Ou mal. » Elle sourit, sans doute pour le rassuré lui.« Ensuite on mangera ce plat et on discutera du prénom pour notre fille, dis ? »