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Gaben Davoros
Gaben Davoros
Citoyen de Malachor
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Quelques heures après le procès…


Année 517, mois 8, semaine 2

Réveil douloureux. Ma perte de connaissance dans la salle du Conseil m'aura causé une belle bosse à l'arrière du crâne. Je m'étais réveillé dans l'une des nombreuses pièces de la pyramide, seul, avec un bol d'eau posé sur un banc. Rien de plus. En tant que nouveau citoyen c'était déjà heureux que l'on ne m'ait pas encore jeté dehors. Ce qui ne tarda pas en vérité. Un quart d'heure après mon réveil, un membre de la sécurité de l'édifice entra dans la pièce et s'adressa à moi.

Citoyen Davoros, votre séjour dans la pyramide prend fin en l'instant. Je vais vous raccompagner jusqu'à la sortie. dit-il avec un professionnalisme certain tant son visage ne trahissait nulle expression, ni colère, ni mépris.

Je vous suis. lui dis-je à mon tour sans exprimer plus de sentiment que lui. Au long de notre cheminement vers la sortie, je croisais de nombreux regards assassins, d'autres qui semblaient compatir, mais ne m'attardai sur aucun d'eux. Je n'étais plus des leurs désormais. Pour autant je m'imprégnais une dernière fois de l'atmosphère de la pyramide, en savourant les effluves caractéristiques tandis que j'en franchissais l'entrée jusqu'à l'extérieur. Lui jetant un dernier regard, je me détournais de la pyramide et pris le chemin de mon appartement.

Le chemin fut plus long que d'ordinaire, ralenti par mon analyse des souvenirs retrouvés. Le choc avait été physique mais aussi psychique au contact du cristal de l'holocron. Ainsi donc à l'origine j'étais un chevalier jedi, récupéré à l'article de la mort par les Sith. Soigné puis brisé, pour enfin être privé de ma mémoire avant de rejoindre le côté obscur. C'était radical comme évolution.

Arrivé chez moi je pris un verre d'alcool fort et me plaçai dans l'un des fauteuils de mon salon, donnant sur la grande baie vitrée du sol au plafond pour observer l'agitation au dehors. Et faire le point sur mes souvenirs.
Originaire de Dantooine, fils de paysans. L'esclavage. Le sauvetage jedi. Shekaorr qui me recueillit. Mon apprentissage jedi jusqu'à devenir jedi conciliant. Ma découverte de Mereel qui deviendra mon apprentie. La guerre du Mandalore en 508. Mes blessures graves. L'escouade Sith. Soins et esprit brisé. Amnésie. Adhésion à l'ordre Sith.

Devais-je regretter mon ancienne vie jedi? Devais-je en vouloir aux Sith? Beaucoup de questions, de sentiments soudains et inconnus. Devais-je me sentir trahi ou spolié? Ou au contraire libéré et reconnaissant? Certains devaient être au courant de ce passé lumineux, c'était certains. Cet enfoiré d'Ulfric, seigneur du district 5, l'était-il pour avoir autant insisté à en apprendre davantage sur mon passé? Devais-je conserver le secret ou au contraire en parler?

Pour l'heure j'avais besoin de prendre du recul sur tout cela, mon passé, ma nouvelle condition. Aussi pris-je mon sabre-laser que l'on m'avait rendu avant de quitter la pyramide et le soupesai dans ma main. J'étais plutôt bon duelliste, ce que m'avait confirmé mon combat contre le Darth désormais exilé et lui aussi déchu de son titre. Mais l'utiliser sans la force devrait m'amener à repenser son utilisation. Plus question de voltige, des mêmes sensations. J'allumai donc mon sabre et commençais à enchainer quelques passes d'armes. Plus d'une fois je failli me blesser par sa lame rougeoyante, domptant difficilement l'arme. Après deux heures je le rangeai puis pris une douche brûlante afin d'évacuer l'entrainement mais aussi tout ce chamboulement. Je l'avais assez répété à Lysander pour savoir qu'il me faudrait patienter, laisser mûrir toutes ces informations. Lysander dont je n'étais désormais plus le maître, et cela ne m'attrista pas. Il allait devoir évoluer lui aussi et sortir vainqueur de cette épreuve.


Quelques jours plus tard


Cela faisait un petit moment maintenant que j'avais recouvré la mémoire. Je venais de prendre ma décision après avoir confronté mes convictions d'autrefois à celles d'aujourd'hui. Le crédo jedi était trop limité, trop restreint et naïf. Le crédo Sith en revanche me semblait plus… pragmatique et diamétralement opposé à la compréhension de la réalité des jedis. D'avoir évolué au sein des deux ordres me permettait de faire un choix définitif avec davantage connaissance sur la question que bon nombre de sensitifs, qu'ils soient jedi ou Sith. J'étais un Sith. Enfin davantage par mes convictions car n'étant plus lié à la force désormais.

Bien décidé à retrouver ce lien et mon statut de Sith, j'avais réfléchi à la manière de débuter mon cheminement sur le chemin de la rédemption. J'avais donc effectué les démarches et obtenu l'accréditation officielle d'agent public. Derrière cette dénomination plutôt flou, j'avais désormais le statut et l'autorisation pour travailler auprès des autres citoyens de Maloran. Par mes actes je n'avais seulement touché les familles des trois gardiens, mais bien l'ensemble des citoyens. Aussi je devais proposer mon aide à tous ceux-ci. Ainsi donc je leur proposais désormais mon aide pour toutes leurs démarches qui nécessitaient une bonne connaissance de nos institutions et des Siths et ce gratuitement. En tant que Lord j'avais pu mettre une jolie somme de côté, suffisamment pour vivre correctement pendant plusieurs mois. Et si nécessaire je chercherai un emploi par la suite.

A présent que je n'étais plus Sith, un autre changement eu lieu. Auparavant j'avais un réseau de contacts plutôt fourni, mais à présent il me fallait faire le point. La majorité allait se détourner de moi, conservant le secret de notre collaboration passée en revanche par crainte d'en être accablé. Certains par contre me resterait probablement fidèles, et ceux-ci pourrait m'être utile pour oeuvrer selon mon nouvel objectif: oeuvrer pour les citoyens. Par exemple en faisant circuler l'information quant à mon nouvel "emploi" bénévole. Je n'avais pas la possibilité de faire une publicité officielle aussi se chargeraient-ils de le faire auprès de citoyens qui serviraient de relais.

Mon holocom se rappela à mon souvenir par l'émission d'un son, j'avais un message.

Citoyen Davoros, j'ai besoin de vos services d'agent public. Mon fils doit intégrer l'Académie prochainement et s'agissant du premier sensitif de la famille j'ignore tout des démarches à suivre.

Il s'agissait de mon premier… "client" aussi pas question de le faire attendre aussi enregistrai-je dans la foulée ma réponse.

Bonjour citoyen. Voici la liste des démarches à effectuer, ainsi que de sa préparation avant son arrivée. Si vous le souhaitez nous pouvons nous rencontrer dans le lieu et le délia qu'il vous plaira.

Sa réponse fut rapide et lapidaire. Une adresse, une date. Dans deux jours. Soit. Alors que j'éteignais l'holocom, quelqu'un se signala à l'entrée de mon appartement. Curieux car je n'attendais pas de visiteur. Je me levai et m'approchais de l'entrée, pour voir par le visiocom qui venait me rendre visite. Surprise totale en voyant qu'il s'agissait de la Main noire et de sa compagne. Eux deux, venant sonner à ma porte.

Darth Sanguis, Lord Canem. Bienvenue chez moi, visite des plus surprenante que de vous accueillir dans mon appartement. Entrez si vous le souhaitez. leur dis-je en les invitant du bras.
Que puis-je pour vous? leur demandais-je en ouvrant mon bar et attendant qu'ils m'indiquent s'ils voulaient boire. Un verre?

Leur venue suscitait beaucoup de questions que je choisis de mettre de côté pour le moment. Je devais changer, et ne plus trop anticiper. La voie de la rédemption était tortueuse mais j'étais résolue à la suivre.


Anhesis Al'Saalomon
Anhesis Al'Saalomon
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  • Posté Jeu 15 Mar - 22:49

    Message n°7938 (2)

La rédemption, Anhesis y croyait. Et c'était bien pour cela aussi, que le triumvirat avait son importance. Pour croire. Parce qu'il fallait quelqu'un pour croire en tout ces gens, croire avec Daleth. Elle s'était assuré durant le procès, de voir que Gaben regrettait son acte et le fait que oui, lui avait asséné une vague de soulagement profond. Sans doute parce que malgré elle, la femme avait fini par s'attacher à lui durant son enquête . Probablement, même si cette idée lui semblait étrange. Un doute assaille Anhesis malgré tout, est-ce que Gaben éprouvait la même chose ? Il y avait quelque chose qui les liait imperceptiblement. Ce quelque chose qui avait poussé le Lord déchu à vouloir la protéger et pas seulement parce que l'ordre lui avait été donné.

Et maintenant ? Ils étaient amenés à se croiser et même à travailler ensemble. La chienne n'avait de cesse d'y penser, encore et encore, angoissant à la façon dont les choses pourraient tourner. Car si elle croyait en la rédemption de Gaben, Eryndal lui était bien plus dur à convaincre et sa méfiance s'était littéralement décuplé depuis l'annonce de sa paternité. Il n'y avait pas un mot ou un geste qu'Anhesis faisait sans se sentir observer, surveiller. Eryndal s'inquiétait mais il semblait de ne pas réaliser que sa femme était enceinte et non pas mourante. Au moins cette attitude avait de quoi faire rire le seigneur Daleth au détriment d'Anhesis qui elle, ne savait plus comment gérer l'instinct surprotecteur du Zabrak.

Alors quand la porte de l'appartement s'ouvre sur le faciès de Gaben toujours aussi tiré à quatre épingles, Anhesis glisse un regard vers Eryndal. Après tout il avait déjà brisé le nez de Gaben une fois, pourquoi se retiendrait-il de le faire une seconde fois ?

« Gabeeeeen ! »

Clame Anhesis, filant à quatre pattes à travers la porte d'entrée, passant près du citoyen et observe le salon. L'endroit était relativement grand, bien entretenu, sobre et élégant. Tout à l'image de son propriétaire qui malgré les récents événements, semble plus serein qu'il ne l'a jamais été. La chienne s'avance, reniflant le canapé puis fixe le petit bar quand leur hôte leur propose un rafraîchissement.

« T'as du lait avec du chocolat pour An' ? »

Minaude la femelle qui dandine de la croupe comme un chien remuerait de la queue. Elle étouffe un couinement, sautant sur le canapé avant de s’asseoir tranquillement, prenant ses aises comme si de rien n'était sans se défaire du sourire qui orne ses lèvres.

« Comment Gaben va depuis le procès ? » Demande simplement l’exécutrice en fixant Gaben. « Tu es content quand même de savoir que tu vas travailler avec An' ? Tu sais, An' travaille bien, hein c'est vrai Eryn ? » Elle sourit, haussant les épaules. « Gaben et An' vont rendre Erynn fier en travaillant ensemble ! Hein n'amour ? Tu seras fier, dis ? »
Eryndal Fahde'vysh
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  • Posté Sam 17 Mar - 13:23

    Message n°7987 (3)

Si Eryndal, lors du procès de l’anciennement nommé Lord Dementis, avait eu l’air aussi imperturbable que les blocs de marbre formant la pyramide, ou qu’il avait donné l’impression de s’en battre littéralement les miches, ou même si on pouvait penser que son visage boudeur et maussade avait exprimé là son désaccord avec la sentence de Daleth, en réalité, il s’avérait bien plus soucieux qu’il ne voulait bien en laisser paraître. S’il trouve que le statut de citoyen est encore trop sympathique pour être une véritable punition, contrairement au sort d’esclave qu’Anhesis et sa propre mère avaient eu tout le loisir d’expérimenter, couper Davoros de la Force, en revanche, est déjà une mesure bien plus sévère. Priver un Sith ou un Jedi de la Force, c’est comme arracher un sens à quelqu’un, ses yeux, ses bras, ou ses entrailles. Il y a un véritable vide qui se forme, béant, et cette impression d’être diminué. Il ne l’a peut-être pas expérimenté mais le zabrak songe qu’on peut devenir fou pour moins que ça. Ajoutez par-dessus cela une mémoire retrouvée qui ne plaira sans doutes pas, et l’on obtient donc une Main noire qui se fait du souci pour la santé mentale d’un condamné.

Ou bien est-ce lié au fait que Gaben ait contribué à prendre soin de la santé d’Anhesis et par extension de leur enfant, comme cette dernière l’avait si justement souligné devant tout le monde lors du procès ? Et pour un zabrak qui déteste devoir quoi que ce soit à qui que ce soit, le voilà qui était redevable d’une sacrée dette envers le nouveau citoyen. C’était sans doutes la raison pour laquelle il s’était alors contenté de lui fracasser le nez contre son bureau… Il n’a donc pas de quoi en hurler de joie, le fier colosse, quand il prend cette décision un peu étrange de rendre visite à Davoros. Et, quand en attendant qu’il vienne leur ouvrir, à Anhesis et lui, la jeune femme pose vers lui un regard de sous-entendu concernant ce léger détail de sa dernière entrevue avec Gaben, il ne peut s’empêcher de lever un sourcil maussade en haussant les épaules, doublé d’un : « Quoi ? » absolument aimable.

La porte s’ouvre enfin sur le visage soudainement surpris de Gaben, d’avoir à découvrir la Main noire et l’Exécutrice sur le pas de son logement. « Bien le bonjour, Davoros. » Inclinant légèrement la tête à l’invitation du citoyen, au moins Anhesis est-elle enthousiaste pour deux en ce qui concerne les salutations. Eryndal se contente de suivre leur hôte jusqu’au salon, levant discrètement les yeux au ciel quand celle qu’il va épouser renifle déjà le canapé. Portant son attention sur le Sith déchu, le zabrak peut constater avec un certain étonnement que celui-ci semble encore plus calme et détaché qu’à l’accoutumée, comme en témoigne l’ordonnancement soigné des lieux. « Pas d’alcool pour les femmes enceintes. », fait-il remarquer en esquissant un petit sourire. « Mais pour ma part, ce sera avec plaisir. Je vous laisse choisir pour moi. », ajoute-t-il après qu’Anhesis ait demandé un chocolat, ce qui a au moins le don d’arracher une expression amusée au visage de la Main noire. Laissant Gaben vaquer à sa tâche, c’est avec les mains croisées dans le dos, un peu à l’image de Daleth, d’ailleurs, que le zabrak l’observe du coin de l’œil avant de reporter son attention sur Anhesis.

Posant ses mains sur le haut du canapé comme pour encadrer la jeune femme qui s’est installée comme chez elle, Eryndal penche la tête sur le côté en acquiesçant vaguement. Oui, elle travaille bien, mais ce n’est pas comme si elle avait le choix, pas vrai ? Quant à savoir s’il serait fier de leur duo, la question aurait de quoi lui arracher une grimace. On avait vu le résultat en prison, même si à partir de maintenant, les choses seraient bien différentes car encadrées par le Triumvirat… « Hmm hmm. », finit-il par émettre en guise d’assentiment. Ce n’est pas vraiment à lui d’être fier des uns ou des autres, mais passons. « Si vous travaillez bien, oui. », ajoute-t-il en relevant son regard de braise sur Gaben pour le toiser quelques secondes avant de s’asseoir à côté d’Anhesis. « J’ai cru comprendre que vous avez entrepris de proposer vos services et vos connaissances aux demandes en tous genres des citoyens. » Il n’en dit pas plus mais un fin sourire vient orner ses lèvres. Servir et se rendre utile, Gaben restait égal et fidèle à lui-même.
Gaben Davoros
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La Force. Cet élément, ce sens, cet outil. J'en étais privé, et si la raison était juste, la réalité était bien difficile à vivre. Pour autant loin de m'en plaindre, j'assumais ce fardeau que je méritais. Comme je l'avais plusieurs fois indiqué à Lysander, se prétendre prêt à assumer ses choix et être capable de le faire étaient deux choses bien distinctes. A présent j'étais en train de prouver, à lui mais pas seulement, que j'étais un homme de parole.

Lord Canem. Son entrée et son comportement tranchaient avec ceux qu'elle m'avait opposé jusqu'alors, et que dire de ce que j'avais subi de sa part et de ses frères du Triumvirat. Elle était comme les deux faces d'une lune. Diamétralement opposées mais un tout solide. Le Triumvirat n'avait fait que s'acquitter de sa tâche, Lord Canem y compris. Pour ma part je n'avais pour elle aucune rancoeur et le même respect que lors de nos premières rencontres. Et puis dans ce lot de décisions inhérentes à son infiltration, celle de leur éviter à elle et son enfant les sédatifs de Mac Bee me donnait un sentiment de responsabilité. L'espace d'un instant j'avais été là pour eux, fugace mais réel.


Je dois avoir ça, certains cocktails le nécessitent. dis-je en écartant les premières bouteilles pour chercher le chocolat dans le fond du bar, puis en tendant le bras vers le mini frigo pour l'ouvrir et attirer une bouteille de lait.

Désolé. dis-je simplement après une seconde, le bras tendu et la main désespérément vide, le frigo en question étant resté clos. L'habitude.

Nul rancoeur, nulle colère mais une pointe d'amertume. Pour autant je n'en laissais rien paraître et conservais une expression neutre dans l'ensemble si ce n'était un léger sourire contrarié ainsi qu'un bref soupir. Difficile de renoncer à de simples gestes devenus réflexes, mais nul n'avait dit que la rédemption serait aisé à obtenir.

Ne pas avoir été exécuté provoque d'être heureux avec un rien. dis-je d'abord pour lui répondre avec sincérité. Et étrangement je suis plutôt serein. L'attente aura été le pire, à présent il s'agit pour moi de mettre en application ce que d'aucun aura jugé comme de l'arrogance ou du bluff: assumer mes actes sans me dérober. ajoutai-je encore en toute transparence. Une semaine en compagnie des frères et soeurs de l'obscur créait quelque chose, un besoin désespéré que notre franchise soit considérée comme telle.

Quant à ma nouvelle condition… J'étais déterminé à mourir si tel était mon sort, aussi n'importe quelle autre condition est meilleure, quand bien même difficile. détaillai-je de manière claire à mes interlocuteurs.

S'il y avait un élément qui m'avait blessé, moi et mon égo, c'était que l'on mette en doute mon attitude. Mon flegme, mon intransigeance en dépit de ma situation. Ce n'était pas de l'arrogance, et pourtant peu l'avait compris au final, mais qu'importe. Aujourd'hui j'étais en vie et d'ors et déjà en marche sur le chemin de la rédemption.

Tout en parlant j'avais agi comme un simple homme et avais donc marché jusqu'au frigo pour en extraire une petite bouteille de lait, idéale portion pour les cocktails ou un bol de chocolat. Ne buvant ni l'un ni l'autre je ne voulais pas d'une grande bouteille entamée qui moisirait. Ayant enregistré la réponse de la Main quant à sa boisson, je choisis de lui servir celle-là même que nous avions bu lors de notre rencontre fortuite dans cette cantina il y a de cela une éternité après tous ces évènements.

Je soutins son regard alors qu'il répondait à sa compagne. Bien travailler ne suffirait pas à retrouver mon lien avec la Force. Il me faudrait apprendre, pour progresser et me libérer de mes anciens travers. A présent que j'avais retrouvé la mémoire, j'avais l'expérience de deux vies, l'apprentissage de deux pans de la Force, deux univers opposés par bien des aspects. Loin de m'en enorgueillir je devais justement n'en conserver que sagesse et discernement. Bel objectif en définitif, encore fallait-il que j'y parvienne. Avoir tranché entre Jedi et Sith était une chose, ne pas s'égarer et fauter à nouveau serait plus ardu.


En effet. Tout ceci résulte en fait d'un précepte simple sur lequel Lysander doit être en train de plancher d'ailleurs: celui n'évolue pas meurt. dis-je en serrant les dents un instant mais dont j'étais certain que le zabrak se rendrait compte.

Parler de mon ancien apprenti n'était pas sans douleur car j'étais le seul responsable de ce changement. Désormais il n'avait plus de maître et j'ignorais si un nouveau allait lui être attribué, je ne l'avais d'ailleurs pas encore revu depuis mon procès. Son regard avant que je ne tombe dans les vapes après avoir touché le cristal de l'holocron m'avait indiqué qu'il n'était pas resté insensible à la conclusion de mon procès.


Les proches de mes trois victimes ne sont pas les seuls que mes erreurs ont touché. C'est à cette conclusion que mes nombreux moments de réflexion m'ont amené. Aussi de la même manière que j'ai offert mes services à ces trois familles, j'ai décidé d'en faire de même pour n'importe quel citoyen.

Me voici donc désormais agent public, et j'ai d'ailleurs reçu une première demande juste avant votre arrivée. Une famille avec un premier sensitif, et donc peu au fait des démarches à suivre pour son entrée à l'Académie. Ce n'est pas grand chose mais c'est au moins un début. Je compte bien qu'à mesure le bouche à oreille fasse son oeuvre.
dis-je pour conclure à présent que nous étions tous trois servis et assis.

Et vous, comment vivez-vous cette grossesse? Vous avez déjà réfléchi à un nom?

Anhesis Al'Saalomon
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  • Posté Mar 27 Mar - 11:46

    Message n°8468 (5)

Confortablement installée, Anhesis retrouve le silence, observant Gaben qui les accueille chaleureusement et se montre plus bavard que d'accoutumer. Dans son silence, l'exécutrice observe et jauge, patiente sans détourner le regard. Gaben provoque un instant de flottement en tentant d'user de la force... Un effort vain qui se traduit par un vide prononcé. Oui, une habitude à laquelle il devait être atrocement difficile de se défaire. Les sith étaient sans doute trop dépendant de la force, même pour des petites choses comme sortir une bouteille de lait d'un frigo. Cette fugace pensée fait esquisser un sourire à la sinistre créature qui murmure à l'attention de son hôte.

« Déterminé à mourir ? » Elle secoue la tête. « Même si le triumvirat donne la peine de mort, ce n'est pas la solution à tous les problèmes... Mourir est un moyen facile de fuir ses erreurs et les problèmes. »

Des mots sans doute surprenants venant de la bouche d'un des membres de la triade d'élite de Daleth et dont la renommée obscure les avaient entaché jusqu'à l'âme. C'était pourtant la réalité, le triumvirat en était bien conscient. Trop conscient sans doute, car dans leurs nombreuses enquêtes, dansses difficiles expériences qui les menaient à traquer ces fous de bestialité et fanatique de l'horreur, ils avaient appris, comprit, qu'une vie valait plus que n'importe quoi au monde. On sous-estimait trop souvent le prix d'une vie, aussi minime soit-elle. C'est dans doute parce que leur conscience était plus ouvert, que ce concept leur était si familier, qu'ils avaient cette place si privilégiée auprès du seigneur Noir et de sa Main. Le travail du triumvirat était dur, au-delà de toute mesure, mais il était nécessaire. Anhesis n'avait jamais regretté d'être entré dans ce cercle restreint, même si cela menait à des sanctions difficiles. Mais Gaben faisait sa fierté, il était la preuve vivante qu'un sith pouvait s'égarer mais qu'il n'était pas perdu pour autant. Lentement la jeune femme saisit le verre de lait en offrant un sourire en guise de remerciement et en bois une longue rasade puis lâche joyeusement.

« An' a rencontré Lysander ! » Elle fait la moue. « C'est un bon garçon... Il est en colère et perdu mais... Je crois que comme son maître... » Elle désigne Gaben du doigt. « Il a un bon fond. An' aime beaucoup Lysander... Elle était triste de le voir triste. » Elle boit encore. « An' lui a fait un câlin pour le réconforter ! Bon... Elle l'a aussi giflé mais... Après elle l'a quand même câliné hein ! »

Clame-t-elle joyeusement avant de réaliser que cette confidence allait sans doute tendre Eryndal comme un string. Elle esquisse une grimace en observant le Zabrak du coin de l'oeil alors que celui-ci a pris place à ses côtés. Anhesis vide son verre de lait et le pose sur la table basse avant de venir se dandiner sur le canapé pour venir se lover dans les bras du Zabrak en ronronnant discrètement. Il valait mieux le rassurer ici et maintenant, se confondre en ronronnement et en câlin avant que la mauvaise humeur devenu légendaire d'Eryndal, ne vienne à briser ce moment de quiétude qui régnait dans le lieu de vie de Gaben.

« Gaben travaille bien, An' est content de toi ! » Murmure-t-elle en offrant un nouveau sourire au concerné. « Peut-être que Gaben a trouvé un travail qui lui correspond mieux... An' ne dit pas qu'il ne travaillait pas bien à la prison mais... » Elle le fixe et hausse les épaules. « Gaben avait l'air... éteint. Là-bas tu n'étais pas pareil Gaben. Tu n'avais pas l'air content et An' ne pense pas que c'est parce que tu devais le faire à cause de ton rôle. Je crois... Oui, an' croit vraiment que Gaben a besoin d'un travail qui soit mieux pour lui, Gaben a l'air plus doué pour aider les gens en ville que de rester derrière un bureau ! » Sourire tendre. « Ce serait bien si plus de gens faisaient comme Gaben... Mais ne t'en fais pas, An' dira au seigneur Noir que tu es bien dans ton nouveau travail et que des gens sont contents grâce à toi ! Seigneur Daleth sera fier, tu verras. »

Promet-elle simplement. Elle ne doute pas un instant de ses mots alors que son visage se cale contre le torse du Zabrak, sa main se glissant dans la sienne. Daleth avait encore besoin de croire qu'il y avait du bon en ses sith. Voir que Gaben se retentissait de cette manière et qu'il en éprouvait du plaisir, avait de quoi soulager Daleth. Alors quand Gaben change de sujet pour parler de leur bébé à venir, Anhesis hausse les sourcils de surprise avant de sourire, s'empourprant soudainement.

« Oh ! An' est un peu malade mais elle va bien ! » Elle pose instinctivement une main sur son ventre encore plat. « An' a bien une idée ou deux pour le prénom mais... » Timidement elle lève les yeux vers Eryndal puis fixe de nouveau Gaben. « An' n'est pas sûr que ça plaira au cornu ! » Taquine-t-elle tendrement.

« Gaben ? »

La femme retrouve son sérieux bien que son visage exprime le doute, l'incertitude. Elle joue nerveusement avec une mèche de ses cheveux et demande timidement.

« Est-ce que... Gaben pourrait aider An' aussi ? » Elle lance un regard vers le Zabrak puis murmure en observant de nouveau leur hôte. « An' se disait que... Gaben pourrait l'aider dans les boutiques... Bientôt elle sera toute ronde et il faudra des vrais vêtements de maman et puis... Il faut acheter des choses pour le bébé mais... An' a peur d'aller toute seule dans les boutiques... Et Eryndal travaille beaucoup... An' aussi d'ailleurs... C'est compliqué de... le faire ensemble pour le moment. Alors i Eryn veut bien, Gaben pourrait aider An' et lui tenir compagnie pour avoir moins peur dans les boutiques . »
Eryndal Fahde'vysh
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  • Posté Dim 8 Avr - 12:15

    Message n°8865 (6)

Alors que Gaben s’active à se montrer bon hôte, le regard de la Main noire se promène sur le décor qui l’entoure, ce foyer où transparait, dans une certaine mesure, l’âme de son propriétaire. Si du coin de l’œil il constate cette tentative sur la Force qui s’accompagne d’un vide un peu dépité, le zabrak n’en fait aucun commentaire, quoique compréhensif de cette habitude adoptée par l’ancien Sith. La Force apporte la facilité dans beaucoup de domaines, et il n’était donc pas aisé de s’accommoder des responsabilités qui vont de pair avec, et encore moins de s’habituer à une vie sans elle. Dans tous les cas, Eryndal doit s’admettre agréablement surpris de l’état d’esprit de Gaben. Il semble résolu à s’acquitter de sa peine, et sincère dans ses actes. Un fin sourire se dessine sur les lèvres du zabrak tandis qu’il incline légèrement la tête pour souligner son accord avec les paroles d’Anhesis. « Vous n’êtes pas encore assez irrécupérable pour mourir, Gaben. », ajoute-t-il en prenant son verre, reconnaissant là la même liqueur qu’ils avaient déjà dégustée ensemble. Il y a une éternité.

Tout en sirotant une gorgée de whisky, observant leur hôte qui semble tant plus à l’aise et plus bavard en dehors des murs de la prison, comme libéré d’une sorte de fardeau éprouvant, le zabrak ne peut que plisser quelque peu les paupières face à la légère tension qui gagne Gaben à l’évocation de Lysander. Vadith, l’apprenti privé du maitre… Son avenir restait encore quelque peu incertain, mais la mission que le Conseil lui avait confiée et qui lui ferait quitter Maloran dans quelques semaines serait probablement déterminante. Obliquant son regard en direction d’Anhesis alors qu’elle raconte son entrevue avec l’apprenti, Eryndal hausse un sourcil des plus suspicieux alors que les mots Lysander et câlin se retrouvent dans une même phrase. Quoi ? Comment ça, elle avait câliné Lysander ?! C’est avec une lenteur exagérée que le zabrak le plus jaloux et possessif de Maloran, voire de la galaxie, tourne la tête vers Anhesis, les lèvres pincées, pour l’observer avec une mine plus ombrageuse que jamais.

Mais il n’a pas le temps d’exprimer quoi que ce soit d’autre qu’elle s’occupe déjà de lui couper l’herbe sous le pied en se collant à lui en ronronnant. Mouais ! Dardant un œil peu convaincu sur sa compagne lovée contre son torse, c’est avec une moue boudeuse qu’il finit par renâcler un soupir, sentant ses mâchoires se décrisper légèrement tandis qu’il passe un bras autour des épaules de la jeune femme. Un geste affectueux, protecteur, rassurant et surtout preuve qu’il n’est pas prêteur le moins du monde.

Approuvant la démarche entreprise par Gaben d’un léger signe de tête tout en traçant machinalement du bout des doigts quelques cercles discrets sur l’épaule d’Anhesis, un sourire apparaît enfin sur le visage du zabrak pour rendre son faciès un peu plus sympathique. « C’était une bonne idée et c’est une tâche à votre mesure… Pour certains citoyens les Sith sont un peu… hors de portée. Vous avez l’avantage d’avoir l’expérience de ces deux vies. » Sith et citoyen, mais aussi Jedi et Sith, un double-sens qui n’échappera sans doutes pas à Davoros. Mais bien vite, une ombre légère voile le regard de la Main noire à l’évocation de Daleth. Ces dernières semaines avaient été un peu plus tendues entre le Seigneur noir et sa Main… depuis que ce premier avait narré sa quête de l’immortalité et les moyens qu’il avait mis en œuvre pour y parvenir. Et depuis… Eryndal… non, il ne boude pas, du moins ce n’est pas exactement cela même si ça y ressemble fort. Il est plutôt saisi d’une déception notoire. Déçu et amer que celui qu’il avait érigé comme un modèle ne se révèle finalement pas plus éclairé, pas plus humain que les autres Seigneur Sith du passé. Faites ce que je dis, pas ce que j’ai fait, voilà la meilleure phrase qui pourrait le qualifier. Sacrifier sa propre fille de huit ans pour satisfaire l’appel du Côté obscur… et découvrir ça alors qu’il est sur le point d’avoir sa propre fille, alors qu’Eryndal est encore plus sur les nerfs que d’habitude… C’était le pompon, ivre mort ou pas.

« Ce ne sera sans doutes pas suffisant… », grogne le zabrak en secouant brièvement la tête pour penser à autre chose et se souvenir alors de son entrevue avec Ashan. « J’ai croisé Randajha l’autre jour… Ma foi, c’est pas gagné de lui faire rentrer quelque chose dans le crâne, elle est presque aussi têtue que moi. » C’est dit en ronchonnant mais ça n’en demeure pas moins exact. Haussant un sourcil un peu surpris du brusque changement de sujet, Eryndal ne va pas s’étaler sur le fait que lui, il la vivait mal, cette grossesse. Trop stressé à l’idée de devenir père et responsable de cette petite chose à naitre. Un peu mal à l’aise, il porte son verre à ses lèvres, avant de tourner la tête vers Anhesis. Comment ça, ça ne plairait pas au cornu ? Mais ils n’ont même pas encore pris la peine d’aborder le sujet ! « Ah oui ? », lâche-t-il en faisant la moue, retournant à son whisky. Mal lui a pris car la demande d’Anhesis lui fait avaler de travers et l’étouffe. Portant la main à son visage alors qu’une quinte de toux lui fait recracher l’alcool par le nez, c’est d’une voix étouffée qu’il s’exclame d’un : « Quoi ?! » des plus orageux.

Libérant ses poumons dans une grande inspiration rauque, le faciès rouge et noir se tourne successivement vers Anhesis puis vers Gaben. Hors de question de laisser sa femme faire les boutiques avec qui que ce soit d’autre que lui ! Et puis, comment ça Eryndal travaille beaucoup ? Pas plus que d’habitude, d’abord ! Fronçant les sourcils, c’est le mâle jaloux qui rétorque : « Et tu vas aussi lui demander de te tenir compagnie et de te conseiller quand tu essayeras les nuisettes de grossesse et la lingerie d’allaitement ? » Si Gaben tient à la vie, ce n’est pas tant la justice de Maloran qu’il doit craindre mais la fureur du zabrak dirigée vers quiconque regarderait Anhesis de trop près. Ou même de loin. C’est d’ailleurs déjà avec un regard assassin qu’il observe le Sith déchu alors que sa mâchoire est plus contractée que jamais. Un soupir siffle dans ses narines alors qu’il songe intérieurement à rester calme et de ne pas faire une scène. C’est pas le moment, grince-t-il en ses dents. 

Les sourcils toujours froncés, il reporte son attention sur sa compagne. « C’est pas parce que je travaille un peu plus tard que… Pourquoi tu m’appelles pas si tu as besoin de moi ? Tu sais bien que je pourrais traverser toute la galaxie pour une urgence, non ? Alors mettre de côté du taf pour sortir faire les boutiques… C’est la meilleure excuse du monde pour se dégourdir les pattes. » Un soupir lui soulève la poitrine, détournant le regard qui se pose sur la table basse.
Gaben Davoros
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A présent que nous voilà servis, j'écoutais avec attention les réactions de mes visiteurs. L'un comme l'autre m'avait fait souffrir, Anhesis bien plus encore que son compagnon. Pour autant à aucun d'eux je n'en voulais car il n'était question que de justice en définitive. J'avais fauté, et bien conscient que l'issue de mon procès n'avait satisfait tout le monde, j'étais déterminé à tenir ma promesse.

En effet. dis-je sans plus développer mon avis sur ce point pour répondre à Anhesis. La peine de mort était la sanction habituelle, et je m'y étais d'autant plus préparé qu'elle aurait pu être réclamée par l'ensemble des trois familles, et par la société civile de Maloran au sens large d'ailleurs. Les Sith avaient un devoir d'exemplarité car un statut particulier, toute responsabilité appelle à de plus grandes sanctions en cas d'écart. Je suis déterminé à ne pas gaspiller cette chance qu'il m'a été donné de ne pas être exécuté. ajoutai-je pour répondre au zabrak ensuite.

Et bien, voilà qui ne va guère simplifier son rapport avec les femmes. dis-je en esquissant un sourire amusé. Lysander était assurément encore puceau, et à mon humble avis il en aura été d'autant plus dérouté par sa rencontre avec Anhesis.

Mes certitudes ont été fortement bouleversées ces temps-ci, d'autant plus avec ma mémoire retrouvée. Pour autant je ne doute pas que Lysander saura tirer profit de cette épreuve, pour progresser mais aussi pour grandir. Le lien qui nous unit, en dépit de sa fin officielle, nous amènera à nouveau à échanger à l'avenir. Cependant je pense devoir lui laisser l'initiative de ce prochain contact, afin qu'il puisse se retrouver et prendre quelques décisions de son propre chef le concernant.

Avoir été son maitre aura été un honneur pour moi, et au-delà des conséquences de mon jugement, je me dois d'accepter de m'effacer et de lui laisser du temps et sa liberté. A présent il n'est plus mon apprenti et je ne suis plus son maître. Pour autant notre lien perdurera bien que différent.


Suites à ces paroles je me tus, buvant une gorgée, faisant le tri dans mes pensées au sujet de Lysander. Etre maître d'un apprenti était bien plus qu'une simple fonction ou qu'un titre. C'était véritablement un lien très fort entre deux individus. Qu'il soit d'un respect mutuel, de haine ou d'amour, il allait bien plus loin que ce que quiconque pouvait en décider. Entre Lysander et moi il y avait quelque chose du lien parental entre lui et moi, un père et un fils, du moins de mon point de vue.

Si Anhesis aborda ensuite ma nouvelle situation, la comparant à mon ancien poste et à mon état d'alors, son compagnon au tatouage eut un bref commentaire mais moins radieux et qui me fit croiser son regard un instant lorsqu'il évoqua mon expériences de deux vies. Effectivement mon nouveau statut d'agent public était plutôt satisfaisant à mes yeux mais je partageais son pragmatisme. Il ne suffirait pas à tenir ma promesse, certains tels que Randajha ne pourrait probablement jamais me pardonner, du moins pas avant un bon paquets d'années dans le meilleure des cas. Mais peut-être qu'effectivement j'avais pour moi une particularité, celle d'avoir vécu plusieurs vies, Jedi puis Sith, Lord puis citoyen. Cela faisait beaucoup quand on y pensait pour un seul homme.


Cela ne ferait-il pas d'elle une bonne apprentie si vous vous trouvez des points communs? dis-je sans taquinerie, ayant déjà pu comparé par mes récentes rencontres avec ces deux là certaines similitudes de caractère. Curieux quant à sa réponse, je me fis patient pour attendre une réponse.

D'autant plus après qu'Anhesis en vint à me demander de l'accompagner faire des emplettes pour leur progéniture. La réaction de son conjoint ne se fit pas attendre, aussi décidai-je de les laisser régler ce point entre eux avant de me prononcer. Bien qu'inhabituel je ne voyais pas de raison de refuser la proposition de la jeune mère en devenir, si ce n'était que je ne tenais pas à embrasser à nouveau mon mobilier avec la fougue d'un zabrak ne souhaitant pas partager les nuisettes de sa femme. Aussi d'un haussement de sourcil léger mais tout indiqué à l'attention du tatoué, j'attendis sa réponse et choisis de ne répondre que bien mystérieusement, tout en buvant une longue gorgée.


Hun hun.

Difficile pour eux de savoir si c'était une réponse positive ou négative, et c'était justement le but. Je venais d'échapper récemment à la mort, ce n'était pas pour y replonger directement à peine rétabli. Par besoin de l'expérience de quatre vie pour cela.
Anhesis Al'Saalomon
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  • Posté Dim 15 Avr - 12:17

    Message n°9199 (8)

Elle aurait dû se douter que parler si librement allait créer une réaction chez Eryndal. Plus jaloux et possessif, ça n'existait pas. La jeune femme lève les yeux au ciel quand le Zabrak la ramène contre lui. Qu'est-ce qui le vexait le plus, le câlin à Lysander ou bien le fait que Gaben puisse éventuellement l'accompagner faire du shopping ? Visiblement, Gaben était réticent face à cette option, préférant garder pour lui son opinion sans doute de peur de finir encore frappé par le Zabrak. Anhesis fait la moue quand Eryndal tente de s'exprimer sur son absence alors que la femme lâche soudain.

« Blah blah blah. » Elle le toise férocement. « Parce que tu passer du temps avec moi devient une "urgence" maintenant ? Dis donc toi, je vais t'arracher les cornes avec les dents si tu continue. Je suis ta future femme et la mère de ton enfant, tu devrais rentrer à la maison sans que j'ai à te dise de le faire. » Elle se détourne de lui, croisant les bras d'un air boudeur. « Fils de pisseuse, va. »

Voilà, c'était dit. Sans rancune, d'accord ? Et ce pauvre Gaben forcé d'assister à une dispute de couple sous son propre toit. Le summum du malaise, probablement. Mais c'est sans compter sur Anhesis qui vient en rajouter une couche.

« Et puis tu sais, en prison Gaben avait la possibilité de me faire un toucher-je sais -pas-quoi pour la fouille corporelle, et il l'a pas fait ! » Elle regard Eryndal, haussant les épaules avec dédain. « Et qui a dit que j'allais porter des nuisettes ? Je serais sans doute mieux toute nue ! » Elle sourit. « Ne te fait pas de soucis, Gaben a déjà tout vu, après tout en prison sa caméra était braqué sur moi tout le temps, il a passé beaucoup de temps à me regarder... »

En cherchant à rassurer la main noire, Anhesis était en train d'envenimer sérieusement la situation. Elle ne réalisait pas la portée de ses mots et Gaben risquait encore d'en prendre pour son grade alors même qu'il n'avait rien fait, si ce n'est les accueillir chez lui, partager ce moment avec eux. Pauvre Gaben, ses souffrances semblaient n'avoir aucune limite. Mais c'est sans compter sur son changement de sujet ingénieux. Anhesis observe l'humain puis le Zabrak, observant les deux hommes à tour de rôle puis murmure.

« Ashan, apprentie d'Eryndal ? » Elle fait la moue. « Je lui ai dit la même chose déjà... »

Elle étouffe un ronronnement et revient se lover contre le Zabrak, pressant son corps contre le sien avec un sourire niais et énamouré. Laissons donc de côté ses histoires de voyeurisme, tout ce que voulait Anhesis c'était boire, manger et avoir un câlin de sa moitié. Visiblement l'ordre de ses priorités était à revoir, qu'importe...

« Et toi Gaben, comment ça va avec Lysander ? » Restant chaudement lové contre son fiancé, Anhesis braque son regard vers le sith déchu. « An suppose que ce doit être compliqué entre vous... Est-ce que tu continues quand même de lui apprendre des choses ? Enfin s'il n'est pas trop distant...»

Elle lève une main, caressant la base d'une corne d'Eryndal là où la peau était ouverte pour laisser la kératine faire son bout de chemin. C'était le meilleur moyen de l'apaiser.

« Si tu prends Ashan comme apprentie... ça va te faire bizarre, non ? »
Elle lève les yeux vers lui, ronronnant allègrement. « J'ai été ta seule apprentie... Moi ça me fait bizarre quand j'y pense... »
Eryndal Fahde'vysh
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  • Posté Lun 16 Avr - 14:00

    Message n°9265 (9)

Loin d’être d’une nature à se laisser marcher sur les pieds, Eryndal pose sur Anhesis, tandis qu’elle se permet de le sermonner à propos de ses heures supplémentaires, un regard des plus glacials. Ce n’est ni l’endroit ni le moment d’en discuter, sans même parler du fait que Gaben n’a certainement pas besoin d’assister à cela. « Tu es la future femme de la Main noire, une sœur de l’obscur devrait comprendre mieux que quiconque ce que ça implique. Tu me demandes de choisir entre mon devoir envers 50 000 personnes et… la maison ? Tu es vraiment la plus mal placée pour me reprocher quoi que ce soit avec tes horaires à la mords-moi-le-nœud. », rétorque le zabrak d’une voix sèche et plus tranchante qu’un rasoir. Les lèvres pincées en une expression sévère, Eryndal accueille l’insulte avec un grondement sourd qu’il n’est pas bon d’entendre venant de lui. S’il y a bien un sujet sur lequel ce farouche spécimen zabrak restera intransigeant tout au long de sa vie, c’est bien sa mère.

Mais ce n’est pas encore le pompon. Celui-ci arrive alors que la jeune femme continue de tergiverser sur ce pauvre Gaben qui aurait eu toute l’occasion de la zieuter pendant son séjour en prison. Oh non, ce n’est vraiment pas la bonne méthode pour faire retrouver son calme à la Main noire ! Une fouille corporelle ? Avoir tout vu ? Une caméra braquée sur elle ? Il n’en faudrait pas plus pour le faire exploser, si bien que tout en étant occupé à braquer son regard incandescent sur son verre, le zabrak sent qu’autour de lui les murs et les meubles se mettent à trembler doucement. L’onde mordorée du whisky claque sur les parois de verre tandis que les mâchoires d’Eryndal se contractent puis, relevant un regard noir de colère vers Anhesis, qui à l’évidence ne semble pas comprendre quel niveau de tension il se trimballe ces derniers temps et ne fait qu’en rajouter une couche, la voix du Sith claque aussi sèchement que le fouet de cette chère Evolet : « ça suffit. »

Tout en la fusillant du regard, la Force semble délaisser les meubles pour se concentrer sur la langue d’Anhesis qui a décidément bien trop fourché en si peu de temps pour la coller à son palais et l’empêcher d’ajouter quoi que ce soit qui ferait perdre son calme à Eryndal pour de bon. Mais fort heureusement, cette pression invisible ne dure pas plus d’une seconde grâce à Gaben qui, volontairement ou non, détourne habilement le sujet de conversation. Détournant son attention vers le citoyen, un soupir s’échappe des narines du zabrak qui, rapidement, se sent moins oppressé par ce sentiment étouffant de colère mêlée de possessivité. Ashan, son apprentie, vraiment ? Il hausse un sourcil, comme si l’idée ne lui avait jamais effleuré l’esprit. Alors qu’au contraire, il y avait songé… avant de la refouler dans un coin de la tête. Trop d’autres choses auxquelles penser. Mais apparemment, ses deux compères semblent d’accord sur cette entreprise. Pauvre Eryndal, à devoir s’occuper d’une nouvelle apprentie en plus du reste ? Mais ne mériterait-il donc jamais qu’on lui fiche la paix ?

« C’est un complot ou… ? », ronchonne-t-il en les observant à tour de rôle. C’est forcément un complot. Ou une très mauvaise plaisanterie. D’un regard suspicieux, il fixe Gaben puis Anhesis. « J’hésite encore à qui de vous deux je vais arracher la tête pour frapper l’autre. », lâche-t-il avec sarcasme sans que l’on sache pour autant s’il plaisante véritablement. Signe qu’il n’a pas passé l’éponge concernant les nuisettes, le voyeurisme et encore moins sa mère. Il a toujours eu la rancune tenace… Si bien que c’est d’un mouvement agacé qu’il échappe à l’étreinte d’Anhesis tandis qu’un soupir siffle entre ses dents. « Aux dernières nouvelles, on me reproche de ne pas avoir de temps à accorder à qui que ce soit, alors une apprentie… Je ne suis pas certain d’avoir envie de réitérer l’expérience. La pédagogie n’est pas spécialement mon fort. » Regard appuyé vers la jeune femme. Doit-on rappeler qu’il l’avait poussée du haut d’un vaisseau en plein vol ? « Et puis je ne saurais pas quoi lui faire faire d’intéressant sans la précipiter vers une mort certaine. », ajoute-t-il en esquissant une moue désabusée. Sur Maloran, son travail consistait majoritairement à organiser, planifier, analyser des rapports, donner des instructions ou préparer ses missions extérieures. Quant à celles-ci, justement… il était souvent difficile d’y surveiller un apprenti tout en menant la tâche à bien.

Reportant son attention vers Davoros, le zabrak semble réfléchir un instant, écoutant distraitement le sujet concernant Lysander. Plissant les paupières, il finit par poser cette question qui lui brûle les lèvres depuis la libération du Sith déchu : « Comment vous sentez-vous, d’avoir retrouvé vos souvenirs ? … Vous semblez très attaché à votre lien avec votre apprenti, est-ce que… vous en avez eu d’autres, avant Lysander ? »
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Devoir assister à une querelle d'amoureux dont l'une des parties était la Main noire, et l'autre une Soeur de l'Obscur, ne revêtait aucun caractère plaisant. Bien que cela puisse-t-être vu comme une exclusivité dont peu d'individus pouvaient se targuer d'avoir été spectateurs, pour ma part j'étais plutôt gêné et un brin… craintif. Avoir souffert entre leurs mains, bien que de moindre amplitude vis à vis du zabrak, m'imposait de me faire discret et de ne point prendre parti, aussi demeurai-je muet jusqu'à ce que l'on me pose une question sérieuse. Et qui ne me laissait pas à choisir entre la mort ou la mort.

Je veux bien passer mon tour. dis-je d'un ton plus joueur que je ne l'avais prévu. La situation s'y prêtait plutôt bien aussi m'étais-je permis ce trait d'ironie en réponse brève à la Main noire.

Nous ne nous sommes pas encore revus. dis-je dans un premier temps avant de reprendre après un court instant pour répondre à présent à sa compagne. Il a besoin de temps pour trouver sa place et accepter nos nouvelles situations respectives, mais je sais qu'il viendra à ma rencontre lorsqu'il sera prêt.

Tout au long de l'attente de mon jugement, et cela même avant cette semaine entre les mains du Triumvirat, je n'avais confessé mes erreurs à quiconque. Lysander n'avait pas été une exception et cela avait pu le peiner. Peut-être s'était-il attendu à ce que je m'ouvre à lui du fait de notre relation, mais c'était justement ce point précis qui faisait que je ne pouvais lui en dire davantage. L'intransigeance dont j'étais fait ne souffrait d'aucun favoritisme et il en était assurément conscient.

Notre lien est indéfectible, et à ce titre il est probable que je lui apporte encore quelques enseignements au fil de nos rencontres futur. Bien qu'en dehors des limites de nos nouveaux statuts, je ne pense pas que lui ou moins pourrions nous affranchir de nos apports mutuels. dis-je sans prétention. Il aurait été naïf que d'affirmer que notre relation ne serait désormais que dénouée de tout apport. Mes deux auditeurs me connaissaient et sauraient probablement le comprendre et ne pas se laisser aller à d'erronées hypothèses.

Et bien… dis-je en hésitant un instant avant de répondre. Il m'a fallu les assimiler et les digérer et ce ne fut pas une mince affaire. Ancien Jedi, ce n'est pas anodin pour un ancien Sith. ajoutai-je, ironique.

Effectivement, j'ai eu une apprentie en tant que Jedi, Vaylhan Lyrr'Skylhann. ajoutai-je d'un ton neutre, dissimulant sans le vouloir mon sentiment à ce sujet, du moins jusqu'à ce que je l'évoque sans fard.[/b][/color]

C'est très perturbant car mon sentiment pour elle est des plus troublant. Si d'un côté j'ai pour elle un regard presque paternel, d'un autre je considère ce lien de manière détachée, presque comme un spectateur. En toute objectivité je tiens l'hypothèse que cela tient au fait que ma vision globale d'ancien Sith juge mon discernement d'alors comme étriqué et moins fort car les Jedi nient leurs sentiments, les refoulent, contrairement aux Sith qui apprennent à les les accepter et les assimiler pour en faire une force.

Et dans le même temps, quelque chose d'autre m'anime, quelque chose de contradictoire avec tout ceci et que je n'arrive pas à décrire avec précision par les mots. Ce quelque chose qui fait qu'au final j'éprouve un sentiment aussi fort pour elle et pour Lysander. Mais ma raison et mon regard nouveau, plus complets grâce à toutes ces vies, m'amènent à penser que renouer le contact avec elle ne serait que dommages et risques fous.
développai-je encore avant de poursuivre dans ma lancée.

Me savoir en vie, et ancien Sith, serait désastreux pour elle d'autant qu'elle serait susceptible de me voir comme une victime. Attirant de surcroit toute son attention et celle de son ordre sur notre population. Ce qui amène une conclusion simple: Ce ne serait bénéfique ni pour nous, ni pour elle, et encore moins pour moi. indiquai-je, énigmatique, avant d'énoncer la question dont je venais de donner la réponse sans qu'ils ne me l'aient encore posée.

Pour quelle raison pourriez-vous être certains que je n'irai pas un jour ou l'autre à sa rencontre? Voilà pour quelles raisons.

En revanche, un autre pourrait avoir plus de mal, Lord Lyrr'Skylhann.
énonçai-je sans plus de détour.

Au cours de mes recherches dans ma mémoire, j'avais cherché à découvrir si certains aspects de mon ancienne vie de Jedi ne pourrait pas avoir de fâcheuses incidences sur la société dont je faisais aujourd'hui partie. Ce point était justement un élément qui m'avait fait douter, pas de mon discernement mais bien de l'attitude à déployer. Je venais de survivre à une erreur, il était hors de question de me replonger dans une nouvelle.


Votre visite surprise est un gain de temps car vous voilà informé, si besoin était, de ce point précis. J'imagine que lorsque l'on me les a ôté, mes souvenirs ont été étudié ne serait-ce que par souci de sécurité. Pour l'heure je ne l'ai jamais rencontré personnellement, mon ancienne… padawan ayant toujours considéré son frère comme mort. J'imagine qu'il en est de même pour lui.

J'avais réfléchis donc à la meilleure attitude à adopter, et la transparence était le résultat de mes réflexions. Il me fallait peut-être l'indiquer au couple de mes interlocuteurs.

Je comptais aller à sa rencontre et lui faire part de mon passé commun avec sa soeur. Mais après estimation des risques et le jugement objectif de mes capacités de discernement, j'en suis venu à vous soumettre ce projet avant toute action.

La vérité finit toujours par éclore, et je pense qu'il vaut mieux ne pas la lui dissimuler. Si je lui apporte cette nouvelle, et le conseille afin qu'il puisse prendre une décision réfléchie, cela réduirait le risque d'un choix erroné. Là où un Jedi nierait et rejetterait ses émotions, malgré l'ampleur de la nouvelle, je peux l'aider à assimiler ce bouleversement et qu'il ne s'égare pas comme j'ai pu le faire. S'il y a bien une leçon à retenir de mon jugement c'est bien celle-ci: l'individualité et l'isolement ne sont pas la solution.

Si vous en veniez à me donner votre accord pour cette rencontre future, j'estime qu'il me faudrait agir dans ce sens, et aussi lui conseiller ne pas se contenter de mon avis sur l'attitude à adopter. Aussi serais-je amené à lui conseiller de venir chercher des réponses auprès de vous, Darth Sanguis.


Si je pouvais aider quiconque, Sith ou citoyen, à ne pas commettre la même erreur que moi, alors c'était une bonne chose et ce en dehors de tout espoir d'être pardonné par l'une des victimes de mes décisions. J'avais compris certaines choses du fait de mon changement bouleversant de situation, et l'une d'elle était que nous étions plus forts dans la communauté et non par l'individualisme. Un seul ne saurait résister à un tout. Tout Sith qu'il était, nul ne saurait progresser dans la compréhension de la Force ou de soi-même seul. Les interactions avec autrui, l'évolution parmi ses pairs mais pas seulement, tout ceci était nécessaire. Le solitaire finit par disparaître alors que la multitude survit à ses éléments.

Ma tendance à en faire trop, par mon simple désir de bien faire, est un pan de ma nature dont j'ai pris conscience au cours de cette expérience de vie. Aussi soyez aussi intransigeant et direct que je le suis avec moi-même et autrui.

Après un tel monologue je bus une gorgée et pris place dans l'un des deux fauteuils qui faisaient face au canapé où étaient assis Anhesis et son compagnon. Connaître autant de vies, avoir fauté et en assumer les conséquences. Autant de choses qui m'étaient bénéfiques en un sens, mais cela faisait beaucoup pour un seul homme. Bien que libéré d'un poids après mon jugement, autant de réflexion, de concentration et d'introspection, de remises en question et de bouleversements étaient lourds à porter et épuisant. J'étais soudain pris d'un léger vertige et d'un picotement dans mon crâne, comme si la puce que l'on m'avait implanté pour couper mon lien avec la force réagissait et travaillait davantage pour tenir son rôle. Cela faisait une quantité de sentiments à accuser, et mon organisme était habitué jusqu'à peu à lier mes émotions à la force, ne serait-ce que pour les digérer.

Je vous pries de m'excuser, il semblerait que mon âge me rattrape sans la force et les réflexes liés. Que cela ne vous empêche pas d'être direct, ni ne m'attire votre pitié. Cela ne résulte que de mes décisions, et je ne m'y déroberai pas. finis-je par conclure d'un ton assuré malgré la fatigue. J'avais besoin de partager le maelstrom d'émotions qui m'animait, et ces deux-là étaient les mieux placer pour m'aider, à condition qu'ils le veuillent.
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  • Posté Mar 24 Avr - 1:24

    Message n°9612 (11)

Profitant d’avoir détourné la conversation pour recouvrer son calme, le sanguin zabrak tourne toute son attention au discours narré par Gaben. Bien qu’étant la Main noire, il s’avère que seul Darth Daleth avait eu l’occasion d’étudier dans le détail le passé de l’ancien Jedi, ne distillant que les informations les plus essentielles sans s’éparpiller dans les détails d’une existence révolue mais néanmoins privée. Aussi montre-t-il un intérêt vif et particulier au récit en apprenant que Davoros n’en était pas à sa première expérience de mentorat. Le nom de la padawan arrache un rapide tic nerveux au visage d’Eryndal, qui bien que n’étant pas familier avec toute la population Sith, s’en devait de connaitre au moins les Lords de nom. Et effectivement, comme le confirme la fin du raisonnement du repris de justice, Lord Lyrr’skylhann est bien le frère perdu de cette jeune Jedi.

Observant le citoyen de son regard de braise, Eryndal ne semble pas inquiété le moins du monde à l’idée d’un Gaben qui tenterait de reprendre contact avec les Jedi. Sans doutes aurait-il dû et c’est là son rôle après tout, mais plus il étudie l’ancien Sith, plus il analyse ses paroles et plus ce comportement ne collerait pas. Un mince sourire se dessine sur les lippes du colosse à l’évocation de la réaction Jedi face au cas de Gaben. « N’est-ce pas habituel pour un Jedi de voir les Sith comme… d’affreux monstres ou des victimes ? », ironise-t-il en tentant d’imaginer le face à face qu’il pourrait lui-même avoir un jour avec l’un d’eux, avant d’ajouter plus sérieusement : « Vous avez donc fait votre choix. » Simple constat dans toutes ces voies qui s’offraient à Gaben alors qu’il avait eu la chance, ou la malchance, de connaître toutes ces expériences. Entre les Jedi ou les Sith, ou même vers une autre voie alternative transcendant tout ce qu’il a pu vivre et apprendre, il semble donc que le citoyen reste malgré tout loyal au mode de vie des Sith.

Eryndal n’a guère le temps d’y penser davantage que le sujet dérive vers le frère de la Jedi, le frère devenu Sith. Un duo qu’il serait intéressant de confronter en tant que spectateur, mais à l’évidence une véritable épreuve tant pour l’un que pour l’autre. Tout en se massant légèrement le menton en méditant sur l’état des souvenirs de Gaben, le zabrak hoche doucement la tête en confirmant : « Le Seigneur noir s’en est occupé, mais il n’a fourni au Conseil Noir que les informations les plus essentielles pour vous préserver une certaine… intimité, si l’on peut dire. » Tout du moins une certaine tranquillité concernant des réflexions qui auraient pu jaillir toutes seules de la bouche d’un Darth trop zélé ou au contraire mal intentionné.

Tout en écoutant la proposition de Gaben, le Sith observe Anhesis du coin de l’œil, les mots du citoyen faisant écho à leur flagrant manque de communication de ces derniers temps. Un léger soupir las s’échappe d’entre ses lèvres quand d’un geste lent et presque hésitant, il pose sa main sur celle de sa compagne, avant de reporter son attention sur son interlocuteur. Que faire de Jaydon ? L’empêcher de savoir serait un manque flagrant de confiance et de respect envers le jeune homme alors que la vocation des Sith de Daleth est de donner le choix. Et d’en assumer les conséquences. Là est la liberté promise par le code Sith, et le prix qu’il faut payer pour y accéder… « Je crois que vous êtes le mieux placé pour parler à Lyrr’Skylhann dans un premier temps… Vous aurez les mots. Et s’il le souhaite par la suite… ma porte lui sera ouverte. » Difficile d’anticiper les réactions de chacun, d’une part le frère et d’autre part la sœur en le retrouvant et en apprenant la vérité l’un sur l’autre. Quoique de leur côté, les Sith nouvellement formés ont bien d’autres prérogatives qu’une haine viscérale et dépassée de l’ordre de la Lumière.

Haussant un sourcil inquiet en remarquant que Gaben chancelle soudainement, comme assommé d’un coup de marteau – ou de poing de zabrak –, Eryndal ne peut s’empêcher de le fixer du regard, immobile, pendant plusieurs instants, à l’affût de la moindre mauvaise surprise. Sait-on jamais avec les personnes âgées, songe-t-il avec ironie. « Ça ira, tout de même ? Vous devriez songer à… vous reposer un peu, maintenant que vous en avez l’occasion. » Personne ne forçait quiconque à adopter le même rythme de vie démentiel et inhumain du Seigneur noir et de sa Main dont on se demandait parfois s’il leur arrivait de dormir – et souvent on se demandait aussi si Daleth dormait avec son masque. Jaugeant encore le citoyen d’un air vigilant, le zabrak finit par esquisser une moue songeuse, hésitant à aborder le sujet officieux pour lequel il est venu rendre visite à Davoros. Après un bref soupir, il consent enfin à se confier.

« Puisque nous sommes là… » Il tourne légèrement la tête en direction d’Anhesis. « …Et si le cœur vous en dit, évidemment… Je crois que je pourrais avoir besoin de vos lumières concernant un problème épineux. » Relevant un œil vers Gaben, il prend une pause avant de poursuivre : « Vous êtes l’une des rares personnes en dehors des hautes sphères de Maloran à savoir ce que renferme Anhesis. La question d’une guérison ou d’un bannissement s’est déjà posée plusieurs fois et avec le Seigneur noir j’ai pu créer une sorte de bride au cas où ça se passerait mal. Mais maintenant, avec le bébé… » D’un signe de la main impuissant, il laisse son discours en suspend tout en pivotant le visage vers Anhesis. « Beaucoup d’incertitudes demeurent et je passe mes nuits blanches à trouver des solutions ne serait-ce que potentielles… Je dois dire que pour l’instant, j’en reste assez dépité. », conclut-il avec une grimace illustrant parfaitement le genre d’époux et de père prêt à tout pour sauver sa famille.
Gaben Davoros
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Ses mots simples vinrent m'indiquer qu'il avait compris ma décision et qu'elle était-elle. Oui j'avais choisi, la philosophie Sith et notre mode de vie, notre appréhension du monde, plus complètes à mes yeux. Nul appel de mes racines, de mon ancienne vie. Peut-être qu'être Sith avait attisé ma soif d'exploration de la force, cette voie vers l'acquisition d'une liberté qui permettait de faire des choix en toute conscience. Là où la pensée Jedi n'était que restriction par crainte de ne pas être en mesure de conserver les rênes de sa volonté. Il valait bien mieux affronter ses démons pour mieux apprendre à les maîtriser. Celui qui se contente de les nier pour ne pas les affronter n'était qu'un mort en sursis.

Et bien en fait les Jedi n'ont aucune conscience de l'existence actuelle des Sith. Ils ne sont à leurs yeux que des individus ayant échoué face à la force, submergé par leurs émotions, en des temps reculés. En définitive ils ne font mention des Sith qu'en tant que démons d'une mythologie ancienne pour brandir les périls à se laisser corrompre par le côté obscur. dis-je en faisant une brève pause avant d'afficher un léger sourire moqueur.

De vulgaires épouvantails en somme.

Son indication quant au respect d'une certaine intimité au sujet de ma mémoire bien que satisfaisante fit naître une question en mon esprit, que je conservais muette pour l'instant. Le seigneur du district 5, cet enfoiré de Lord Ulfric qui n'avait eu de cesse que de venir me pomper l'air pour m'interroger quant à mon amnésie. Avait-il eu vent par je ne savais quel moyen de quoi que ce soit à propos de mes souvenirs dissimulés? Cela aurait été une bonne explication et si je choisis de ne pas aborder ce point avec mes interlocuteurs, je conservais l'idée d'un entretien futur avec ce connard pour tirer cela au clair.

Très bien. dis-je simplement après sa réponse au sujet de Lord Lyrr'Skylhann.

Cela me confortait dans mon état d'esprit à propos du lien entre le Sith et sa soeur Jedi. Je pouvais connaitre la dualité qui l'animerait probablement, mais il me faudrait penser chacun de mes mots et leurs implications afin de ne pas le faire plonger dans le doute et la douleur.


Oui… Je vous remercie. Mais je pense qu'il n'est pas question de repos, mais plutôt de délai d'adaptation. dis-je sans prendre un ton sec. Il me prenait pour un vieux fatigué? Ce n'était pas parce que je n'étais plus lié à la force que j'étais grabataire. Pour autant je préférais ne pas lancer de pique à ce sujet pour le moment et n'en prit pas ombrage plus que cela.

D'autant que le sujet qu'il aborda ensuite était d'un tout autre registre et d'une importance bien plus primordiale. Je n'avais pas eu l'occasion encore d'échanger avec Anhesis ou son compagnon au sujet de ce qui se logeait en elle. J'en connaissais les grandes lignes et si je n'avais pas cherché à nourrir ma curiosité c'était principalement dû à mon respect pour la future mère.

Le zabrak au caractère tout aussi légendaire que l'individu venait de se révéler sous un jour nouveau face à moi. L'inquiétude d'un futur père quant au sort de sa femme et de leur enfant. Il fallait lui reconnaitre sa capacité à cloisonner tous les aspects de sa vie, professionnelle et personnelle. Pas question de plaisanter sur ce sujet, je n'en avais ni l'envie ni l'impolitesse. Aussi pris-je la parole à sa suite après avoir croisé le regard d'Anhesis, puis de son compagnon, mes paroles leurs étant adressé à chacun d'eux.


Et bien… dis-je en préambule. Pendant la préparation de notre mission commune au sein de la prison je me suis beaucoup interrogé à ce propos, du moins de manière plus large il est vrai.

Et une idée, peut-être folle, m'est venue à l'esprit, une possibilité pari tant d'autres.


Brève pause, le temps d'avaler le fond de mon verre.

La grossesse est un moment crucial dans l'évolution d'un enfant. Il est à l'origine du lien entre lui et sa mère, ainsi que son père d'ailleurs - et cela pourrait avoir son importance par la suite - et un échange puissant se noue entre les deux. Cette lutte à laquelle se livre constamment Anhesis, ce bébé la vie aussi, la partage avec sa mère. En terme d'échanges physiologiques, psychiques, d'émotions même, il y a une communication permanente et ce de manière plus ou moins consciente de la part de ce duo.

C'est pour toutes ces raisons que je pense qu'Anhesis n'est plus seule à combattre ce qu'elle abrite. Cet enfant à naître peut être un allié puissant pour sa mère. L'idée étant que l'entité n'a plus qu'un seul adversaire mais bien un binôme dont il ne pourrait même comprendre l'essence de ce lien.

Si je me souviens bien de mes lectures dans les ouvrages accessibles aux Lords, deux ou trois textes anciens évoquent ce thème, sous forme de métaphores et de paraboles certes mais de manière plutôt cohérente.
expliquai-je au couple dont les mains s'étaient rejointes.

A s'être développé dans ces conditions, il serait possible qu'il ait pris de tout le monde. Ses deux parents, et cette entité comme une troisième source génétique. Il est possible que cet enfant puisse préserver sa mère de part la condition même de cette grossesse.dis-je encore avant de me taire un instant, laissant le choix à mes interlocuteurs de qui prendrait la parole à ma suite.

Enfin... Vous aurez compris l'idée.

Anhesis Al'Saalomon
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Lord Sith
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  • Posté Ven 27 Avr - 12:46

    Message n°9775 (13)

En quelques instant, Anhesis se plonge dans le silence. Elle devient étrange à la conversation et cela ne semble pas lui poser de soucis. Elle se contente d'attendre, son regard passant d'Eryndal à Gaben. Pourtant quelque chose l'asticote méchamment, la remarque du zabrak. Ainsi il ne jugeait pas devoir choisir entre les habitants à elle ? Visiblement, ils n'avaient pas la même conception de l'amour. Le cœur à vif, l'exécutrice préfère néanmoins garder le silence, inutile d'en faire des caisses devant Gaben qui n'avait pas à assister à cela. Alors elle s'enfonce dans le canapé, l'air morne peint sur son visage de cendre jusqu'à ce que la main puissant et chaude du zabrak ne se pose sur la sienne. Un geste tendre qui est le bienvenue. Anhesis observe Eryndal un instant avant d'esquisser un pâle sourire alors qu'elle serre sa main doucement. Une forme de pardon oui, mais les mots quand à eux faisaient toujours aussi mal...

Elle patiente encore, écoutant la conversation entre les deux hommes jusqu'à ce qu'Eryndal ne change le sujet. Son visage boudeur se pare soudainement d'hésitation et d'inquiétude et lorsque que le bébé est mentionné ainsi que les doutes de la Main noire concernant le démon unificateur qui siège paisiblement dans le corps de sa femme, celle-ci se crispe. C'était quoi cette histoire ?

« Quoi … ? »

Souffle Anhesis, perplexe, alors que son regard passe d'Eryndal à Gaben qui commence à parler du lien qui l'unie à son enfant, soumettant un possible protection. Cette théorie ne lui plaisait pas, autant que le reste de cette conversation. D'un mouvement rapide la chienne retire sa main de celle de son fiancé et lâche d'un voix forte.

« Hey, vous avez remarquer que je suis toujours là ? Ça vous pose aucun problème de parler comme ça de MON bébé et du monstre dans ma caboche ? »


L'agacement prononcé, Anhesis se lève du canapé, frottant ses mains moites de nervosité sur sa tenue de sœur de l'obscure alors que sa poitrine se gonfle sous la forte inspiration qu'elle prend pour ne pas exploser de fureur.

« Je suis ravie d'apprendre que tu te soucis du bébé Eryn... En revanche je suis un peu moins enthousiaste de voir que tu partage tes craintes avec les autres plutôt qu'avec moi qui suis, juste en passant, l'utérus qui héberge ton enfant. »

Claquement de voix sec, son regard vie soudainement à l'or alors qu'elle toise sévèrement son compagnon. Ne pas exploser, ne pas exploser... Anhesis inspire encore, le jaune de ses yeux disparaît aussi vite qu'il est apparut alors que sa bouche se fend en un sourire forcé.

« Ce... n'est pas grave. » Elle lève les mains en signe de paix. «  Je vais juste vous laisser discuter... J'ai du travail de toute façon. » Elle pivote vers son hôte. « Merci pour le chocolat Gaben, au revoir. »

Et elle s'éloigne vivement, filant jusqu'à la porte de l'appartement en tournant le dos aux deux hommes. Son sourire à fondu, remplacé par une expression de dureté intense et alors qu'elle quitte l'appartement de Gaben sans un mot de plus, la femme ne songe qu'à une chose, trouver rapidement quelque chose sur lequel passé ses nerfs avant d'avoir une conversation sérieux avec sa moitié. Eryndal risquait fortement d'en prendre pour son grade.
Eryndal Fahde'vysh
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La Main Noire
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  • Posté Mar 1 Mai - 14:22

    Message n°9901 (14)

Bien que la théorie de Gaben soit intéressante et non dépourvue de sens, le zabrak n’en semble pas satisfait. A vrai dire, ce qu’il craint le plus n’est pas l’éventualité du pire mais l’impossibilité de savoir et d’être fixé quant aux conséquences que pourraient avoir cette grossesse. Que ce soit pour Anhesis, le bébé, ou même le reste de la ville. En définitive, le cas de la jeune femme est tellement exceptionnel qu’il n’y a aucune archive faisant mention d’une chose similaire et, depuis les dix années qu’il explore les pans de la Force et du savoir des Sith pour trouver un éventail de solutions, il ne peut que se désoler de la pauvreté affligeante d’intérêt des anciens Sith concernant les conséquences de leurs créations. Enfin, les conséquences autres que plus de pouvoir, c’est évident. La grossesse pourrait donc tout autant bien se passer que d’être une véritable catastrophe, sans parler du fait qu’on ignore tout d’un potentiel transfert du démon vers le bébé.

Et c’est alors qu’il est perdu dans ses pensées qui viennent le ronger comme un acide depuis ces dernières semaines, qu’Anhesis pète littéralement les plombs. C’est d’une lassitude extrême propre à ces derniers temps de surmenage inconscient que la Main noire inspire le plus calmement possible pour lever les yeux au ciel. Il n’a même pas besoin de tourner la tête en sa direction pour sentir l’afflux de colère qui la secoue, dont l’unique véritable justification à ses yeux ne saurait être que le cocktail épatant des hormones de grossesse. Ce n’est pas pour rien qu’à la base il avait souhaité venir seul pour discuter avec Gaben… Les coudes posés sur les genoux, le zabrak n’entame pas même un geste pour tenter de la retenir alors qu’elle tourne les talons. « Ne me remercie pas pour être le seul à m’en soucier véritablement, surtout. », grogne-t-il alors qu’une expression acide s’affiche sur son visage sombre. Compter sur le Seigneur Daleth ? Il ne semblait pas s’en inquiéter outre mesure et abordait le sujet avec un optimisme déroutant. Celui-ci avait-il seulement jamais expliqué à Anhesis ce qui se cachait dans sa tête ? Le Seigneur noir était le mieux placé pour le faire… Alors à moins qu’il ne soit le roi du bluff et que pour d’obscures raisons il n’ait caché au zabrak une solution miracle sortie de sa manche, Eryndal commençait à douter sérieusement de son savoir sur la question.

Rien qu’à cette pensée, l’agacement reprend vivement la Main noire qui repose d’un geste rageur son verre sur la table pour s’exclamer d’un ton sec juste avant qu’Anhesis ne disparaisse dans l’entrée de la demeure : « Et c’est bien grâce aux autres que tu es toujours de ce monde pour avoir ce bébé ! » Remarque acerbe, une pique des plus blessantes qui n’est qu’une infime goutte de ce poison qui se distille progressivement dans les veines du zabrak depuis le début de la grossesse sans qu’il puisse comprendre ce qui lui arrive. Mais une remarque néanmoins vraie, c’est sans doutes cela qui fait le plus de mal, à dire comme à entendre. Les noms et les visages peuvent se succéder : la mère d’Eryndal, Dolores le médecin dévoué, le Seigneur noir pour ne citer qu’eux et surtout… même s’il a toujours minimisé son rôle, qu’il s’est toujours trouvé très pitoyable dans sa façon de faire, surtout lui-même. Un vertige s’empare de lui à cette pensée, mal à l’aise par ses propres mots qui lui ont échappé alors même qu’au bout de vingt ans, sa patience commence à s’effilocher. Dans un soupir, il s’empare de la bouteille sur la table pour se resservir un verre, jusqu’à ras-bord qu’il vide d’une traite.

« Désolé, Gaben, je n’étais pas venu pour vous faire subir ça. », dit-il au bout d’un moment en contemplant le verre vide entre ses doigts. Pendant un bref instant il se demande s’il n’abuse pas trop du café ou si au contraire il n’en prend pas assez pour faire tenir ses nerfs durant ses longues journées. La mine sombre, sa mâchoire se crispe alors qu’il se reconcentre sur la conversation, avant de secouer doucement la tête en murmurant un simple mot de Sith ancien qui aurait pourtant de quoi hérisser par la terreur qu’il peut inspirer : « Dwomutsigsa… » Il relève un œil de braise vers Gaben, cherchant les mots justes. « C’est sans doutes ce que la magie Sith a inventé de pire… Et heureusement ce ne sont pas des informations que l’on donne aux Lords librement. » Pâle sourire. « En temps normal… cette chose est une manifestation physique de la Force, un spectre de ce qu’il y a de plus sombre et de plus infâme que le Côté obscur peut nous offrir. Avec Anhesis… elle vous avait parlé d’une prison de chair, vous vous rappelez ? Ça n’a pas de conscience, de pensées, de but ; il se nourrit des émotions qu’il peut inspirer. Et malheureusement, ça ne se combat pas psychiquement… Vous connaissez la démence de Force. Imaginez-la à son plus haut niveau et vous n’atteignez pas encore la cheville de ce démon quand il est éveillé. »

S’il ne peut guère se mettre à la place d’Anhesis pour connaître toute l’ampleur de ce fardeau, avoir été le témoin des prises de contrôle du démon, ou des terreurs nocturnes d’Anhesis, en plus des recherches sur le sujet, ont pu lui donner les clés d’une imagination qu’il n’a même pas envie de titiller. « Mettez ça en compagnie d’un fœtus qui n’a même pas encore une psyché définie… Le terme est un peu fort mais je pense que ce serait le meilleur moyen de le pulvériser. L’entité est liée à Anhesis à cause d’un rituel mais… comme vous l’avez parfaitement expliqué, le bébé aussi est lié à Anhesis, bien que ce soit d’une tout autre nature. » Un soupir las lui soulève les épaules. « Pour l’instant tout semble se passer normalement alors il n’y a pas peut-être pas de quoi s’inquiéter… Mais le fait est qu’en réalité je n’en sais rien, et c’est ça qui me tracasse le plus : ne pas savoir à quoi se préparer. », finit-il par avouer alors qu’une grimace tord ses lèvres. Comment savoir si la bride suffirait à contenir le démon au cas où quelque chose irait mal, et que cela ne toucherait pas sa fille ? Comment protéger Anhesis et l’enfant, sans même parler des cinquante mille personnes qui vivent sur cette planète stérile ? Comment savoir si cette chose n’allait pas se séparer en deux pour contaminer le bébé ? La divination n’est qu’un piètre secours face à ces interrogations si épineuses.
Gaben Davoros
Gaben Davoros
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La discussion prit une tournure différente probablement du fait du sujet abordé. Pris dans la conversation je ne fis pas attention que sans s'en rendre compte, Anhesis se retrouva exclue de l'échange. Ce qui ne manqua pas de la contrarier, sentiment qu'elle partagea en mettant plutôt les formes chose qui n'était pas toujours habituel de sa part.

Désolé. lui dis-je simplement sans m'épancher davantage. Je pouvais comprendre sa réaction, pour autant elle connaissait mon caractère qui m'amenait à ne pas vouloir m'immiscer dans leur couple. Je n'étais qu'un spectateur en sa périphérie même si le zabrak venait à partager ses inquiétudes pour l'avenir de son foyer.

Ce n'est rien. lui dis-je de la même manière que j'avais répondu à sa compagne. Si je n'étais pas expansif avec Anhesis, je l'étais encore moins avec la Main.

Le démon unificateur. dis-je dans un murmure.

Mes connaissances en la matière étaient plutôt sommaires. Ce pan du côté obscur était quelque chose peu connu sinon par des rumeurs et légendes parmi les Sith. Et que dire côté Jedi. L'étude du côté obscur offrait énormément de possibilités à qui acceptait d'en payer le prix et de prendre les risques inhérents à ce travail.


Effectivement, ce doit être éprouvant à gérer. Pour Anhesis, et vous. ajoutai-je un brin lapidaire.

J'enregistrais chaque détail pour assimiler ce que je pouvais, et aussi pour mieux appréhender ce lien qui m'unissait à la future mère. Les différentes facettes de personnalité qu'elle revêtait bien que parfois surprenantes ne me choquaient pas ni ne m'effraient. En revanche j'étais moi aussi inquiet pour elle mais aussi pour le zabrak et leur enfant.


Je comprends votre inquiétude et la partage, sincèrement. débutai-je à sa suite avant de poursuivre, faisant un court parallèle car c'était le sentiment que je ressentais jusqu'à mon procès, l'angoisse de l'attente. Que je choisis de partager avec lui.

Je suis conscient de la différence profonde de la situation, pour autant je connais ce sentiment. Ne pas savoir, ne pas pouvoir prévoir. Essayer d'anticiper un maximum de possibilités sans être certain de pouvoir se préparer à tout. lui dis-je en me levant pour aller chercher une bouteille d'un alcool plus fort et de nous en verser un verre chacun.

Nous ne sommes pas amis, pour autant vous pouvez compter sur moi si vous le souhaiter. Pour vous et votre famille. lui dis-je encore.

Il n'était pas question de chercher à me lier avec lui, ou encore de vouloir obtenir quoi que ce soit en échange de mon aide. Nul opportunisme ou clientélisme de ma part, simplement une volonté d'apporter mon aide à un couple qui le nécessitait, dont au moins l'un des deux était un semblant d'ami.




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