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Les devoirs d'un père (eryndal)

Star Wars Ascension » Au coeur de la Galaxie » La bordure extérieure » Malachor V

Darth Daleth
Darth Daleth
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  • Posté Mer 17 Jan - 18:59

    Message n°4724 (1)

Les devoirs d'un père

Année 517, mois 7, semaine 5

Machinalement, les doigts terminés de serres du Seigneur noir tapotent le bord de sa table en verre. Le célèbre masque est tourné vers la baie vitrée sans tain, inclinée du même pan que le reste de la pyramide alors que Maloran s’offre au regard de Daleth. Perdu dans ses réflexions, son esprit s’échappe de sa prison de chair pour voguer au gré des flots de la Force et du Côté obscur environnant. Les existences s’agitent ici-bas, on travaille ou on se repose dans les grands centres de loisirs dont la ville des Sith s’est peu à peu pourvue en plus de deux siècles. Une création si jeune à l’échelle de cette galaxie, un équilibre si fragile s’est instauré ici, sur l’une des planètes les plus hostiles que l’on peut connaître. Cet équilibre est le miroir de celui qui régit la vie, tout simplement, à l’image de ces fourmilières qu’un rien saurait briser, écraser, anéantir, sans pour autant la faire disparaître totalement. Et, au fond, l’Ordre Sith est cela aussi : un concept qu’on ne peut jamais totalement détruire et qui connaîtra toujours ses évolutions, ses creux, ses difficultés et ses heures de gloire. Pourvu seulement que la gloire soit devant les Sith de Daleth et non derrière eux…

Quant à la fragilité de la vie, voilà que le Seigneur noir y était confronté de manière personnelle, chose qui n’a pas été le cas depuis bien longtemps. Surpris mais pas ébranlé, il est toutefois plus simple, à ses yeux, de s’ouvrir à la Force que de donner la vie et la faire grandir. Mais même convaincu de cela, il est sans doutes plus confiant qu’il ne serait sage de l’être, assuré que tout ira pour le mieux pourvu que les dispositions nécessaires soient prises. La Force lui avait montré l’enfant d’Anhesis et Eryndal, sans cependant lui dire qu’il arriverait si tôt, dans les circonstances actuelles ou chaque Sith de confiance est mobilisé pour arrêter et anéantir une fois pour toute la rébellion. Il ne peut être assuré que cet enfant vu à travers les voiles des futurs possibles, serait celui qui naitrait de cette grossesse ou d’une autre, mais le Seigneur noir a suffisamment confiance en ses capacités, avec une vanité bien placée, pour entretenir l’espoir que malgré les difficultés qu’on peut entrevoir, celles présentes et futures, le petit être qui prend forme dans le ventre de la jeune femme sera celui qui lui a été dévoilé.

Bien que personne ne l’ait encore averti de l’incident subi par Anhesis en prison, sans doutes par crainte de provoquer son ire ou, celle non des moindres de sa Main, Daleth avait perçu avec une acuité saisissante ce qui s’était déroulé dans l’antre close du pénitencier. Quand il sait quelle âme chercher, on ne peut guère lui cacher grand-chose, et l’aura de la petite Anhesis a toujours été très facile à suivre. Alors, quand celle-ci a été assaillie par la malveillance évidente de deux détenus Sith avant de ployer sous les coups qui pleuvaient, le Seigneur noir, au sommet de la pyramide, n’avait pu que ressentir cette avalanche comme si on l’avait frappé lui-même. L’empathie et la télépathie peuvent s’avérer aussi utiles que douloureux, et la colère peinée qui a jailli de cette infamie pourtant chose très fréquente en prison, a eu de quoi faire fracasser quelques objets contre les murs de marbre. L’envie de retrouver l’aura de ces deux Sith pour leur infliger le traitement qu’il réserve à ceux dont il ne tolère plus l’existence a été très puissante, et sans doutes l’un des deux, une fois jeté en isolement, a-t-il commencé à ressentir un étau invisible se serrer autour de sa gorge, mais la raison du Seigneur noir a rapidement mis un terme à son courroux plus que justifié.

Des morts inexpliquées dans l’endroit le plus inaccessible de la prison auraient fait très suspect et alerté les oreilles de la rébellion qu’Anhesis a pour objectif de traquer. C’est le meilleur moyen d’attirer leur attention quant au fait qu’il s’y passe des choses bien étranges. Et les choses les plus étranges, quand elles sont propres, peuvent être attribuées au Seigneur noir. Inutile donc de provoquer l’échec d’une mission des plus importantes.

Ça ne l’empêche pas pour autant d’en revenir avec bienveillance vers l’aura affaiblie d’Anhesis, là-bas, si loin, si seule face au démon qui la harcèle depuis toutes ces années. Si intervenir directement serait une erreur, personne ne l’a jamais empêché d’agir de façon détournée et discrète, comme il l’a toujours fait dans la jeunesse d’Anhesis et Eryndal. S’il n’ouvre pas une connexion télépathique, car son objectif n’est pas de communiquer avec elle, ce sont des ondes apaisantes qu’il module autour d’elle dans la Force, de quoi lui offrir un soutien psychique à défaut de panser lui-même ses plaies. Et, dans le même temps, alors que l’ombre du démon étend un peu plus son emprise sur l’esprit qu’il occupe, Daleth fait appel à toutes ses facultés mentales ainsi qu’à celles des esprits Sith qui protègent ses holocrons, pour amenuiser la faim dévorante qui enjoigne cette abomination à se repaitre de l’énergie vitale de la jeune femme.

Satisfait du résultat qui se doit de faire garder courage et détermination à Anhesis, Daleth s’éloigne mentalement de la prison, expirant avec plus de sérénité en frôlant les vies plus apaisées qui s’affairent dans les autres quartiers et dans l’Académie. D’ailleurs, voilà une aura bien connue qui se présente enfin, teintée de cette noirceur typique d’une mauvaise humeur. Il a dû passer sa journée à ruminer dans son coin, songe le Seigneur noir en sentant approcher Eryndal dans ses appartements. Et il n’est pas au bout de ses malheurs… Sa Main approuvera encore moins la mission d’Anhesis, mais non seulement il a le droit d’être mis au courant, mais en plus cela lui permettra de mettre tous leurs atouts de côté pour préserver Anhesis et lui faire accomplir sa mission. « Ah, Eryndal… », souffle Daleth en revenant au moment présent, sans même se retourner alors qu’il revoit à nouveau la vue sur Maloran, qu’il avait quittée en même temps que son être physique. « Alors, cette journée ? », demande-t-il en pariant sur la réponse prévisible, sa voix à la fois amusée et douce.
Eryndal Fahde'vysh
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  • Posté Ven 19 Jan - 12:42

    Message n°4799 (2)

Ce n’est sans doutes pas un jour où il est heureux de croiser la Main noire dans les couloirs de la pyramide. Et bien heureusement, on ne risque pas de l’y rencontrer, cloitrée qu’elle est dans ses quartiers depuis l’aube. Des quartiers qui se révèlent en un désordre notoire qui tranche avec l’habituel soin méticuleux à ce que chaque chose soit à sa place toute particulière. Des pièces sens dessus-dessous, des meubles pourtant solides, en métal pour éviter d’être grignotés par l’un des trois chiens de la maison – oui, trois, devinez donc qui est le troisième – ayant fait la regrettable expérience d’une pression télékinétique, des objets étalés à terre notamment dans la cuisine. On y observe là tout sauf le portrait de son prestigieux locataire qui, jamais, ô grand jamais, ne se laisserait aller à une telle monstruosité de tohubohu. Et pourtant, c’est bien cet immense zabrak, à moitié affalé sur son bureau, qui a été la cause de ce chaos environnant.

Ce n’est pas tant l’absence d’Anhesis qui peut expliquer cet état presque végétatif, dépressif, même, de Darth Sanguis. Voilà bien des années qu’ils se sont habitués à ne plus être constamment sur le dos l’un de l’autre, entre les missions du Triumvirat pour l’une, et les missions extérieures, en dehors de Maloran, pour l’autre. Un grognement ronchon vient ponctuer cette réflexion, alors qu’Eryndal lui-même a encore du mal à cerner les causes de son mécontentement évident. Même s’il n’approuve toujours pas cette foutue mission – qui peut encore douter de son obstination de cornu, à ce stade ? – malgré les capacités évidentes de son aimée pour l’accomplir, ce n’est pas tant du fait des conditions de détention qu’il se ronge les sangs, mais bien plus probablement pour cette interdiction agaçante, exaspérante même, de ne pouvoir communiquer directement avec elle. Pas un mot, pas un holo-message, pas une entrevue, rien.

Une petite lueur qui se met à clignoter sur le projecteur holographique intégré à son bureau le sort brusquement de ses pensées bougonnes ; voilà le signal le plus simple qui l’invite – ou le convoque, tout dépend du point de vue – à rejoindre le Seigneur noir dès qu’il en aura terminé. Sans doutes pour effectuer un premier bilan sur la mission d’Anhesis, en plus du débriefing habituel de sa journée. Formidable, il voyait déjà Daleth se moquer intérieurement de sa sale tête et bien qu’il ne puisse imaginer ce visage qui se cache derrière un masque depuis… des siècles, sans doutes, il en visualisait extrêmement bien le sourire narquois. Mais d’un autre côté, le Seigneur noir serait certainement le plus à même à trouver les mots, les bons, pour redonner un tant soit peu le sourire au zabrak. Une infime bonne pensée pour cette journée qui avait commencé par l’intervention plutôt fracassante du Triumvirat dans son propre appartement. Une goutte d’eau claire dans un océan de boue.

Ses derniers rapports terminés, bien plus présentable à présent que pendant le reste de la journée, voilà l’imposante silhouette de la Main noire qui apparaît à l’ouverture automatique des portes des quartiers de Darth Daleth. Ses pas foulent ce sol qu’il connaît à présent par cœur, songeant à la toute première fois où il avait découvert ce hall imposant, tout de marbre noir. Des circonstances qui, à l’époque, pour le jeune Apprenti de quinze ans qu’il était, lui avaient bien flanqué la frousse : une escapade d’une Anhesis à moitié sauvage qui aboutit à être hébergée le temps d’une nuit chez le maitre suprême de l’Ordre Sith et évidemment, c’était à lui de venir la chercher. La misère la plus totale qui, finalement, était devenue un souvenir des plus marquants, dans le bon sens. D’autant plus que rares étaient les Apprentis à pouvoir se targuer d’une entrevue des plus personnelles dans les quartiers de Daleth.

Traversant ce hall si familier pour déboucher dans le séjour du Seigneur noir, il l’aperçoit là, tourné vers sa baie vitrée tant aimée, très certainement occupé à méditer ou à explorer sa ville, cette œuvre qu’il avait d’abord créée dans son esprit avant de lui donner vie et consistance. S’arrêtant à quelques pas derrière lui, croisant les bras sur son torse, Eryndal ne peut empêcher une grimace tordre ses lèvres à la question des plus cyniques de ce père d’adoption. Ha. Ha. Ha. « A chier. », rétorque-t-il d’une voix torve, le timbre caverneux. A vrai dire, il n’y a sans doutes pas plus clair et véridique comme qualificatif pour sa journée, mais il y avait fort à parier que d’autres grossièretés suivraient. Un soupir boudeur s’échappe d’entre ses lèvres alors qu’il s’avance jusqu’à être à la hauteur du Seigneur noir, braquant son regard de braise vers la vitre et observant un instant la circulation lointaine de Maloran qui est comme un système nerveux, toujours en mouvement. « Des nouvelles d’Anhesis ? », demande-t-il, les dents serrées, assez agacé d’ailleurs de n’avoir reçu aucune nouvelle au cours de la journée, ni de Daleth, ni du Triumvirat – sans doutes que ces derniers avaient cru sage de ne pas montrer le bout de leur nez pour éviter de rappeler à leur Main qu’ils avaient légèrement perturbé son appartement.
Darth Daleth
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  • Posté Lun 5 Fév - 17:41

    Message n°6151 (3)

Immanquablement, la question touche dans le mille, fait remuer cette bouille plus grincheuse que jamais et un sourire triomphant se dessine sur les lèvres de Daleth sans que l’on puisse le voir. Pari gagné, songe-t-il en tournant son masque vers le nouvel arrivant. Au bout d’un moment, il commençait à si bien connaître les gens, son entourage, que c’en devenait un peu effrayant, même pour lui. N’en prenant pas ombrage, plutôt habitué aux répliques vulgaires de la Main noire, c’est comme si le Seigneur noir avait plutôt entendu quelque chose comme : une très bonne journée de travail quoiqu’un peu harassante, ô seigneur suprême des Sith. Au fond, il est certain que c’est ce que pense le zabrak sans même le savoir. « Ça tombe bien, moi aussi. », réplique-t-il avec un amusement certain, quoique sincère. Certes, le Seigneur noir n’a pas été réveillé en sursaut par l’irruption du Triumvirat dans ses quartiers, mais les derniers événements subis par Anhesis en prison n’ont pas grandement contribué à illuminer cette journée. Un remontant ne serait pas de trop…

Daleth retient un soupir à la mention de la jeune femme, sans doutes la seule raison qu’Eryndal avait eue pour le rejoindre si rapidement. Evidemment. Le sujet allait être très délicat à aborder, non seulement pour l’annonce du bébé mais également pour son état physique actuel et les conditions dans lesquelles elle se trouve présentement. En relativisant un peu, on peut toujours penser que ça pourrait être pire, et effectivement, c’est bien le cas : ça pourrait être pire. Inspirant longuement avant de répondre, il penche légèrement la tête sur le côté pour ne pas avoir à lever le menton pour observer le regard de la Main noire. « Rien de catastrophique, elle a connu pire. Elle a sans doutes besoin d’un peu de temps pour s’acclimater à la drogue, au quotidien là en bas, mais je viens de la quitter et en cet instant, elle va déjà mieux. » Inutile de mentir, tous savent que cette mission ne va pas être des plus simples à accomplir, tant pour l’environnement dans laquelle on l’a plongée, que pour les difficultés à enquêter sur place et à trouver des sources fiables. L’omission volontaire du passage à tabac n’est qu’une meilleure préparation à l’annonce qui va suivre inéluctablement, et découle de ce besoin de ne pas inquiéter davantage le zabrak.

Posant une main sur l’épaule massive du cornu alors que Daleth pivote sur lui-même, il se glisse alors jusqu’aux meubles du séjour, et s’empare d’une bouteille de brandy posée sur la table basse. Il remplit deux verres, l’un pourvu d’une paille, et invite la Main noire à le rejoindre d’un geste, et surtout à s’asseoir face à lui. Il aurait besoin que son séant soit posé quelque part pour entendre ça et le Seigneur noir n’avait pas spécialement l’intention d’appeler les urgences pour une bête fracture du coccyx… Attendant que le zabrak soit installé, Daleth, les coudes posés sur les genoux, oppose un masque miroitant dans le plus grand des calmes alors qu’en lui, tous ses neurones sont mis à contribution pour amorcer ce sujet de la meilleure des manières. Disons que s’ils l’avaient su à la sortie d’Anhesis de prison et pas directement à son entrée… « Il y a autre chose dont j’aimerais te parler et qui concerne aussi Anhesis. Elle a bien sûr passé les examens médicaux à son entrée au pénitencier, et tout s’est bien déroulé. Mais il s’avère que les résultats ont révélé une petite surprise. » Une petite surprise, voilà donc à quoi il réduit l’arrivée d’un enfant ? Daleth aurait presque envie de se gifler.

Se penchant légèrement en avant comme pour le mettre dans une confidence, il tient immédiatement à rassurer le zabrak, bien trop angoissé dès qu’il s’agit de sa petite et chère Anhesis. « Il n’y a rien d’anormal, Eryndal, sois sans crainte. C’est juste… » Et après un long soupir théâtral, il met fin à ce suspense insupportable tant pour lui et il l’imagine, que pour Darth Sanguis. « Anhesis attend un bébé. Le tiens, Eryndal. » Ses doigts qu’il tortillait jusque-là sans savoir quoi en faire se portent vers son verre qu’il lève pour trinquer. « Tu vas être papa. », ajoute-t-il avec une certaine émotion dans la voix. Parce que ça veut dire pour lui qu’il va comme se sentir grand-père de cette petite chose à naitre. Rien qu’à cette pensée, il fait glisser sa paille dans l’interstice de son masque et avale le contenu de son verre d’une seule inspiration.
Eryndal Fahde'vysh
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  • Posté Lun 5 Fév - 18:43

    Message n°6162 (4)

Le colosse se déride à peine à la remarque de son seigneur et maitre, trop sur les nerfs à l’idée même d’esquisser le moindre sourire aimable. Et des mots de Daleth, à ce qu’il peut en conclure hâtivement, c’est qu’il n’a pas de quoi s’angoisser moins. Elle a connu pire ? Mais qu’est-ce que c’est que cette expression à deux balles ? Elle va mieux ? Comment ça, mieux, par rapport à quoi ? Que s’est-il passé pour qu’elle aille mieux par rapport à un état précédent ? « Mouais, ça veut dire qu’elle a connu mieux. », ronchonne-t-il avec une mauvaise foi déconcertante, en croisant les bras sur son torse, son regard passant du masque de Daleth à la baie vitrée en espérant sans doutes apercevoir au loin, dans la pénombre naissante de la soirée, l’ombre menaçante de la prison. Et par extension, la silhouette minuscule d’Anhesis. A l’évidence, le Seigneur noir n’avait pas envie de s’étendre sur le sujet, ou en tout cas de ne pas donner trop de détails, et c’est avec agacement qu’il sent sa mâchoire se serrer tandis que le maitre des Sith lui pose une main rassurante sur son épaule avant de s’éloigner.

Inconsciemment, le zabrak ne peut s’empêcher de se poser une multitude de questions. Ce n’est pas qu’il ne fait pas confiance à Daleth, c’est juste que… il déteste qu’on lui cache des choses, surtout quand ça concerne Anhesis. Sa future femme, bordel de chiotte à cornes. S’il y a bien quelqu’un qui a le droit de savoir s’il s’est passé quoi que ce soit, c’est bien lui. Même s’il se sentait parfaitement capable de débouler dans la minute à la prison pour la sortir de là au moindre pet de travers du moindre prisonnier qui aurait d’ailleurs à prier chèrement pour espérer une mort rapide. Même si ça foutrait en l’air une mission d’importance capitale. Renâclant dans son coin en admettant silencieusement, et de mauvaise grâce, que Daleth a bien raison de ne pas donner tous les détails compromettants, il finit par pivoter pour suivre celui-ci du regard. Haussant un sourcil en le voyant déjà s’affairer avec la bouteille de brandy, il ne peut qu’être méfiant : d’habitude, on trinque à la fin du rapport, pas au début… Qu’est-ce qui se passe encore, nom d’un string ?

Alors qu’il plisse quelque peu les paupières quand la silhouette masquée l’invite à le rejoindre et à prendre place dans un canapé, Eryndal lâche finalement un soupir et obtempère. S’installant, c’est du bout des doigts qu’il fait glisser son verre jusqu’au bord de la table, observant le Seigneur noir du coin de l’œil. Examens médicaux… bon, jusque-là, rien d’anormal, et puis ce n’est pas comme si elle n’avait pas l’habitude alors où est le problème ? Une surprise ? Le zabrak a un mouvement d’arrêt alors qu’il se fige, puis penche la tête sur le côté comme pour encourager le Seigneur noir à continuer. Quel genre de surprise ? Qu’est-ce qu’on peut appeler une surprise dans le domaine médical ? Imperceptiblement, sa tête s’avance, à mesure que plus en Daleth en dit, et moins il en comprend. « Oui ? », grince-t-il d’un ton trainant alors que le suspense est à son comble. Et voilà, les mots sont lâchés. Il a l’impression que ces mots le frappent de plein fouet, rebondissent à l’intérieur de son crâne sans pour autant parvenir à en saisir la portée.

Le zabrak se fige, incapable d’émettre un son ni même d’arborer une autre expression que celle de l’ahurissement. L’ébahissement. La stupéfaction. L’assourdissement. Les lèvres entrouvertes, bloquées par on ne sait quel miracle pour éviter de se retrouver bouche bée, plusieurs secondes passent et il finit par lâcher un très gracieux : « Hein ? » Eryndal devenir papa. Les mots résonnent à ses oreilles avant d’être étouffés par le sang qui bat à ses tempes et qu’un vertige le prend. Et le zabrak se laisse tomber en arrière, comme s’il était en état de choc. « Elle… elle est… je… mais… », émet-il en paniquant presque. Mais, déjà ? Alors Daleth ne lui faisait vraiment pas une blague sur Pantolomin ? Son regard se porte vers la table, son verre, puis le vide, ses yeux balayent l’espace à toute vitesse. « Nom d’une corne… », réussit-il à articuler en reprenant plus ou moins ses esprits. Il n’arrive même pas à se réjouir tant il panique au sujet d’Anhesis : « Mais, Anhesis… est-ce qu’elle sait ? On peut pas la laisser là-bas, bordel ! S’il arrive le moindre truc… » Ça y est, panique à bord alors que sa paume s’abat contre son front où perlent déjà les premières gouttes d’une sueur glacée par l’angoisse.
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  • Posté Lun 5 Fév - 19:45

    Message n°6164 (5)

Alors qu’à l’évidence, Eryndal a quelques difficultés pour encaisser la nouvelle, la chaleur de l’alcool se répand dans la gorge du Seigneur noir puis jusqu’à ses entrailles. Sous son masque, il grimace légèrement puis sent ses muscles se détendre légèrement à mesure que le brandy magique fait son effet. Il a alors un sourire compatissant, le Sith, au vu de la réaction de son jeune comparse : on croirait presque son reflet la toute première fois qu’on lui a annoncé qu’il deviendrait père… à ceci près qu’il avait eu l’air bien plus réjoui, en fait. Lâchant doucement un soupir, il tente de détendre l’atmosphère par l’ironie si chère à sa Main noire : « Bois un coup, ça va détendre tes cordes vocales. » Mais on touche vite un point sensible et pas sûr que cela suffise à rassurer ce grand bonhomme… Daleth secoue légèrement la tête, se désolant de ce zabrak incapable de se réjouir un instant pour lui-même plutôt que de tout de suite penser au pire.

Dans un soupir à la fois las et qui cherche l’inspiration et le courage de rassurer cet éternel angoissé, la silhouette masquée se redresse, fait le tour de la table pour se poser à côté du colosse. Sa main aux longs doigts fins vient agripper l’épaule musclée qui voudrait parfois porter toutes les misères du monde des Sith et serre doucement la chair du zabrak, essayant de le faire revenir à lui. « Non, on ne lui a rien dit pour le moment. Elle va déjà devoir lutter contre le démon, avec la faim, la solitude et le fait de tâtonner au début dans l’enquête… Lui ajouter une dose d’angoisse supplémentaire n’est sans doutes pas la meilleure chose à faire. » Daleth pince les lèvres, cherchant les mots pour le convaincre de rester assis ici et de ne pas aller courir jusqu’à la prison pour en sortir Anhesis de force. « Eryndal, nous n’aurons qu’une seule occasion de coincer le contact de la rébellion au sein de la prison, et cette occasion, elle est là, à portée de main grâce à l’enquête d’Anhesis. Personne d’autre qu’elle ne pourra résoudre cette énigme, à partir de maintenant. » Sa main se serre davantage sur l’épaule du zabrak, impossible de s’y soustraire.

« Ça ne veut pas dire pour autant qu’on ne va pas veiller avec deux fois plus d’attention. Le premier combat d’arène ne sera programmé que dans deux semaines, ce qui lui laisse du temps pour boucler l’affaire, mais pour cela, nous allons devoir cravacher aussi de notre côté. Le Triumvirat continue de travailler en ville, et la moindre information qui pourrait aider Anhesis lui sera aussitôt communiquée. Les deux autres missions prévues pourraient aussi apporter leur lot d’éclairements et contribuer à la faire avancer. » Deux semaines, voilà le temps maximal qu’il faudrait lui donner pour trouver le coupable en optimisant toutes ses chances. Daleth n’est pas un être infaillible, même si souvent on pourrait le croire, loin de là. Mais les probabilités, ça se calcule, et la Force, ça se maitrise. Les risques sont grands mais ils sont estimés, dosés, le seul côté aléatoire réside surtout dans le comportement des autres prisonniers à l’égard d’Anhesis et, sur ce point-là, ce serait à elle de se montrer particulièrement prudente. Elle ne devrait pas avoir à recroiser ses deux agresseurs de sitôt, en espérant que leur sanction quant à l’agression soit correctement estimée.

De sa main libre, le Seigneur noir s’empare du verre d’Eryndal qu’il porte jusqu’à son genou pour l’encourager à se détendre. Au vu de sa journée, il en a grandement besoin, et au vu de la semaine ou des semaines à venir, ça ne sera pas du luxe. « Eryndal… Je te promets que nous allons tout mettre en œuvre pour que tout se déroule au mieux et pour que rien ne cause du tort à Anhesis ou au bébé. Je ne fais pas de promesses en l’air, et grâce à la Force j’ai vu ce bébé naitre. Alors ce bébé naitra. » Tapotant doucement le haut de son dos dans un geste très paternel, Daleth se recule légèrement pour se servir un autre verre pour lui-même, avant de le lever vers le zabrak. « Alors maintenant, tu ne vas pas céder à la panique et tu vas trinquer avec moi parce que tu vas être papa. Nom d’un Jedi en string, tu comptes peut-être t’en réjouir un de ces jours où tu as l’intention de me tirer cette tête encore longtemps ? »
Eryndal Fahde'vysh
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  • Posté Lun 26 Fév - 18:35

    Message n°7080 (6)

« Quoi ?! » Eryndal explose soudainement sans même avoir pris la peine de s’emparer du verre d’alcool que Daleth lui servait. Anhesis n’est même pas au courant ! Mais qu’est-ce que c’est que ces conneries monumentales ! Pinçant l’arête de son nez du bout des doigts, le zabrak doit se faire violence pour garder son calme et ne pas sauter immédiatement du canapé pour foncer vers l’ascenseur et chercher sa bien-aimée par la peau des fesses. « Et donc on lui dira à sa sortie : oh au fait, ma puce, tu es enceinte, tu aurais pu faire un peu plus attention à ne pas te faire blesser ! Mais vous êtes devenu complètement cinglé ? », éructe-t-il en singeant ensuite le ton doucereux du Seigneur noir, son regard brûlant porté vers ce masque indéchiffrable, comme si Eryndal ne le reconnaissait plus. Mais qu’est-il passé par la tête de Daleth en cachant l’information à Anhesis, sachant pertinemment qu’elle est du genre à foncer plutôt deux fois qu’une dans son boulot…

A cet instant, à vrai dire, toute cette histoire de rébellion lui passe complètement au-dessus de la tête. Il n’a jamais approuvé cette mission et ce n’est pas maintenant, en sachant cela, qu’il risque de l’approuver davantage. L’espion n’avait qu’à crever d’un abcès dentaire que ça lui ferait une belle jambe ; non, il s’agissait de la santé d’Anhesis et de cette petite chose grandissant dans son ventre. Son bébé. Leur bébé. Les muscles du zabrak se figent à cette pensée, tandis qu’il commence enfin à réaliser les tenants et aboutissants de cette nouvelle, détaché du premier choc éprouvé à l’annonce. Ce n’est pas pour autant qu’il va paniquer moins, au contraire : il s’inquiète pour la mère et le bébé, mais à présent, il commence aussi à s’inquiéter pour lui. Les mots du Seigneur noir volent, glissent sur lui sans trouver la moindre emprise sur son esprit trop occupé déjà à encaisser. Oui, il va être papa. Eryndal se fait petit à petit à cette idée complètement ahurissante et plus il en prend conscience, moins il se sent rassuré. Comment va se passer la grossesse ? N’y a-t-il pas de risque que le démon puisse compliquer les choses, comme si elles ne l’étaient déjà pas suffisamment en temps normal ? Et puis il s’agit du bébé de la Main noire… Oh, les citoyens fêteraient le mariage et la naissance comme il se doit, mais les Sith en revanche… La rébellion avait déjà commencé à le rendre on ne peut plus méfiant, à l’empêcher de se lier avec n’importe qui, du premier venu à l’ancien camarade de l’Académie. Avec ça, il finirait paranoïaque.

La poigne du Seigneur noir qui serre son épaule le rappelle brusquement à la réalité, l’arrache à ses pensées qui se succèdent sens dessus-dessous. Evidemment, Daleth serait là. Daleth est toujours là, à se demander s’il est vraiment capable de tenir cette promesse, peu en importe le prix, ou s’il prend le risque juste pour calmer le grand zabrak. Celui-ci lâche finalement un long soupir, ferme les yeux quelques instants tout en se reculant, se laissant tomber contre le dossier du canapé. Ses doigts se referment ensuite sur le verre de brandy que le Seigneur noir lui présente en insistant. Eryndal sent ses épaules s’affaisser et ce n’est clairement pas la joie de vivre qui se lit sur son visage. « Je suis pas prêt pour ça. » Le silence s’abat et la Main noire porte le verre à ses lèvres, en avale le contenu d’un coup. « Je suis pas prêt pour savoir quoi faire avec un bébé, éduquer un enfant… j’ai déjà pas réussi à faire rentrer grand-chose dans la caboche d’Anhesis alors être un bon père, ou un père tout court… » Trop modeste sans même s’en rendre compte, le cornu. D’un geste sec, il repose le verre sur la table et se lève, fait quelques pas dans le salon avant d’aller se poster face à la baie vitrée, laissant son regard de braise se perdre vers les tours illuminées de Maloran, tandis qu’un long soupir las s’échappe de ses narines.

« Je ne sais même pas si c’est quelque chose que je souhaitais voir venir si… tôt. Anhesis sera contente, j’en doute pas une seconde. » Haussement d’épaules du zabrak qui étale ses doutes à voix haute en sachant que Daleth l’écouterait. Il fronce légèrement les sourcils, avant de tourner la tête pour observer le Seigneur noir. « Je… je crois que j’en suis heureux aussi, mais… Cette petite chose n’est même pas encore née que je suis déjà terrifié à l’idée de pouvoir la perdre. » Inconsciemment, sa mâchoire se serre. Voilà la difficulté imposée par la voie du Côté obscur : tout ressentir avec plus d’intensité, se retrouver entre les courants contraires des émotions, dans le feu ardent de leurs passions. La peur de perdre un proche, une faiblesse aux yeux de certains Sith qui n’ont pas de famille, ou qui ne s’en soucient pas, mais une arme pour Eryndal qui serait encore plus redoutable si l’issue d’une quête déterminait le sort de ceux qu’il aime. Et cette peur, c’est probablement la seule qui lui reste, la seule qu’il saurait ressentir dans toutes les cellules de son corps, lui qui se sacrifierait sans hésiter pour Daleth, pour Maloran et les siens, lui qui a affronté ce que l’humanité pourrait produire de pire, lui qui est né dans les tombeaux de la terreur.
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  • Posté Lun 26 Fév - 23:20

    Message n°7097 (7)

Cinglé n’est sans doute pas le mot le plus approprié, ni la manière la plus sûre pour qualifier le Seigneur noir, mais il est vrai que lui aussi avait longuement hésité avant de prendre sa décision. Toutes les deux impliquent certains risques et aucun des deux choix n’est véritablement le bon, le seul, l’unique à prendre. Considérant Eryndal qui atterrit enfin, mais pour avaler d’un trait son whisky, et déprimer aussitôt. « Ah, ça… », souffle Daleth en compatissant, sachant pertinemment quels sentiments étranglent le zabrak pour les avoir ressentis lui-même à de nombreuses reprises. « Personne ne se sent jamais prêt pour être parent. Personne n’est jamais réellement prêt, d’ailleurs, même au bout de deux siècles ou plus. Mais tu sais, mon grand, tu ne te sentais pas prêt non plus à devenir Seigneur de district et encore moins la Main noire, et pourtant, tu ne t’en sors pas si mal… non ? », dit-il en terminant sur un ton malicieux. Trois ans d’Eryndal à la tête du district 7 avaient suffi pour lui donner un essor incroyable et rayer à jamais son étiquette de quartier pauvre. Trois ans pour plusieurs décennies de dérive.

Observant du coin de l’œil la Main noire qui s’éloigne, Daleth s’installe plus à l’aise et s’offre une petite gorgée de brandy aspirée à la paille. Son interlocuteur cornu n’a jamais été du genre à s’étaler sur ce qu’il peut bien ressentir, à mettre des mots sur ce qui lui traverse la tête alors, pour une fois que c’est le cas, il serait bien dommage de l’arrêter en si bon chemin. Un petit sourire se dessine sur les lèvres du Seigneur noir, songeant à ce saisissant effet miroir qui lui donne tant l’impression d’être à la place d’Eryndal presque trois siècles plus tôt. Tous les parents sont-ils ainsi, d’éternels angoissés pour les fruits de leurs entrailles ? Certes non, mais… « C’est déjà ton instinct paternel qui parle, Eryndal. C’est normal, et je pourrais dire que ce n’est que le début, mais je me verrai avec un zabrak encore plus angoissé sur les bras. », affirme Daleth d’un ton amusé, songeant à toutes ces fois où le zabrak, du haut de son adolescence, prenait déjà soin d’Anhesis et de sa mère, saisi de la même inquiétude dès qu’un supposé problème arrivait.

« Tout se passera bien, je suis certain que tu te débrouilleras comme un chef. » Dans un soupir, le Seigneur noir se redresse, sent ses épaules qui tressaillent en songeant à cette petite chose à naitre. « Bon, je suppose que je pourrai être le grand-père non officiel. », glisse-t-il d’un ton détaché alors qu’au fond, il en est bien plus bouleversé qu’il en donne l’air. Impossible de s’habituer, non pas à son âge, mais à une nouvelle naissance, à l’agrandissement d’une drôle de famille. Mais, justement, en parlant de drôle de famille, un point reste encore à éclaircir : s’il est clair à présent que le cornu semble fait à l’idée d’avoir un enfant, qu’en est-il du reste… ? Daleth se fige, fronce les sourcils sous son masque avant de pencher la tête sur le côté. « D’ailleurs… Tu comptes officialiser ta lignée, j’espère ? » Le sous-entendu est flagrant, la curiosité aussi : ce n’est pas comme si cela faisait à présent plus de quinze ans que le Seigneur noir était abonné à ce feuilleton sans fin sur l’avenir d’Eryndal et Anhesis. Alors, à quand le mariage ?
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  • Posté Lun 26 Fév - 23:22

    Message n°7099 (8)

Enfin, un sourire parvient à se frayer un chemin jusqu’aux lippes du zabrak qui s’étirent aux remarques du monarque. Les compliments ne sont pas fréquents, sans doutes parce qu’il n’en réclame jamais parce qu’il fait mine de ne pas croire un mot des louanges qu’on peut lui faire, mais il faut dire qu’ils font parfois un bien fou. C’est vrai, il ne s’en sortait pas si mal, au point qu’il était toujours vivant malgré toutes ces missions parfois complètement folles, au point que le peuple de Maloran avait adopté sa mine boudeuse pour en faire l’emblème aimé de la nouvelle Main noire. L’instinct paternel. On peut dire qu’il a de sacrées expressions et surtout un humour qui n’est pas toujours pour plaire. « Ah, ah, ah. », grince le Sith en croisant les bras sur son torse. « Si je vous dérange, dites-le tout de suite, ce n’est pas moi qui ai réclamé un verre de brandy après tout. », rétorque-t-il en se retournant, scrutant le masque miroitant en esquissant un petit sourire sarcastique en coin.

Inspirant un grand coup, le zabrak ne peut que lever les yeux au ciel à la réflexion du Seigneur noir, ayant bien du mal à imaginer celui-ci grand-père de qui que ce soit. Avec ce masque sans âge, cette éternelle silhouette toujours égale à elle-même, enveloppée de son long manteau noir, avec ce pouvoir qui vibre dans toutes ses cellules, cette sagesse parfois bien pragmatique qui éclate aux réunions du Conseil noir… non, difficile plutôt d’imaginer Daleth s’occuper d’un bébé et se contenter de pouponner. Le Daleth qu’il connaît occupe ses soirées à étudier la Force, à discuter avec les esprits Sith qu’il garde avec ses holocrons, à jouer aux échecs sans jamais se lasser, à parler philosophie autour d’un bon verre, à s’endormir finalement devant la rediffusion d’un épisode de sa série Sith préférée, les pieds posés sur le ventre de Désespoir étalé de tout son long sur le sol. « C’est à voir, le favoritisme n’a jamais été bénéfique à qui que ce soit. », rétorque-t-il en grimaçant, imaginant sans peine la foule de jaloux, d’envieux et de courtisans braquer leurs regards sur l’enfant de la Main noire. Une étiquette largement suffisante déjà, qui s’ajoutera à celle d’enfant de l’Exécutrice. Pas forcément le qualificatif qui sera prononcé avec le plus de respect, d’ailleurs.

La dernière question de Daleth a au moins le mérite de le planter sur place tout en le sortant brusquement de ses pensées. « Hein ? » La délicatesse est toujours autant au rendez-vous… Ah, oui, la lignée, oui misère… songe-t-il en visualisant déjà la liasse de dossiers à remplir, avec ce charabia administratif à dormir debout. Se raclant la gorge, il considère un instant le Seigneur noir, avant de lâcher l’aveu du siècle à mi-voix : « Je l’ai demandée en mariage hier soir. » Aucun regret dans cette décision, ni du moment vécu, même si à la base, il n’avait pas du tout imaginé l’instant de cette manière. Il s’était demandé dans la matinée si la décision n’avait pas été un peu précipitée par les événements, mais tout bien considéré… Se raclant la gorge, le zabrak hausse un sourcil qui n’invite pas à la moindre moquerie, bien au contraire. « Je suppose que ça fait quelque chose en plus à fêter. » Et peut-être que c’est l’occasion ou jamais de vraiment fêter.

Ses doigts se glissent jusqu’à la poche intérieure de son manteau, en sortent un petit flacon rempli d’un liquide incolore. « C’est l’occasion ou jamais d’essayer ça. », grogne-t-il en ouvrant la fiole avec quelques difficultés. Relevant un œil vers Daleth qui doit se poser des questions, et pas des moindres, il ajoute avec un sourire moqueur : « Un ami m’a un jour donné ça, au cas où j’aurais peut-être envie de vivre ce que c’est, d’être ivre mort. » Une substance habituellement considérée comme une drogue mais qui, sur les zabraks, fonctionnait plutôt comme un excellent moyen de ralentir leur métabolisme éliminant d’ordinaire l’alcool plus vite que l’éclair. Peut-être que la dose suffirait pour aider le Seigneur noir à vider un peu ses réserves d’ambre de Corellia. Avalant le contenu de la fiole d’un trait, le visage de la Main noire se pare alors d’une grimace d’écœurement face au gout infect de la drogue. Et, se débarrassant prestement de son manteau pour se mettre plus à l’aise, il se rapproche de la table basse, se sert un nouveau verre et le tend vers Daleth pour trinquer. « Au mariage et aux gamins qui traineront dans nos pattes après avoir braillé toute la journée. » Renversant la tête en arrière, le whisky parcourt alors sa gorge en laissant ses sillons brûlants aux arômes devenus célèbres.
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  • Posté Mar 27 Fév - 0:44

    Message n°7103 (9)

Du favoritisme ? Daleth laisse échapper un petit rire circonspect, ne voulant même pas savoir si le zabrak est véritablement sérieux ou non. Quand on a la chance de pouvoir choisir sa famille, on ne crache pas dessus, et le maitre des Sith, après des expériences aussi heureuses que tragiques ou affligeantes, aurait bien le droit d’avoir pour une fois, une petite bulle d’air pour retrouver les raisons qui, à la base, lui ont fait choisir son immortalité. Car on ne recherche pas l’éternité pour le plaisir de voir défiler les âges. La quête est longue et périlleuse, et son aboutissement l’est tout autant : les rituels de son invention requièrent un prix qu’il faut être prêt à payer, un prix qui s’est progressivement marqué dans sa chair, dans son corps mais aussi dans son esprit. Il n’y a rien d’enviable à assister à la mort de ses enfants, il n’y a rien d’enviable à observer ses amis vieillir et rejoindre la poussière de l’univers. Il n’y a rien d’enviable non plus à être tenté par l’égoïsme et de rendre immortels ceux dont il ne voudrait se séparer. Malgré les années, la déchirure est toujours la même, la perte est toujours intense, le drame omniprésent. Et pourtant, Daleth s’accroche à la vie, non pour une illusion aussi frivole que le pouvoir qu’il a conquis, mais pour continuer de guider, continuer à découvrir, continuer tant qu’il n’est pas arrivé au bout de ses projets.

Alors qu’il sirote une nouvelle gorgée, Daleth manque de s’étouffer dans son masque à l’annonce du mariage. Avalant de travers, pris d’une abominable quinte de toux qui manque de le plier en deux, le Seigneur noir parvient à retrouver son souffle et à se redresser en lâchant d’une voix éraillée : « Tu comptais me tuer en m’annonçant ça comme ça ? » Hier soir, on ne peut pas faire de circonstances plus dramatiques. Ce zabrak avait toujours un de ces timings… Inspirant longuement en secouant doucement la tête, il finit par acquiescer légèrement à la remarque de son compère : deux choses à célébrer pour le prix d’une, qui dit mieux ? Autant il avait eu la vision de l’un, autant l’autre lui semble encore vaguement nébuleux. Quinze ans à attendre qu’il se bouge enfin les miches et maintenant tout s’enchaine plus rapidement qu’un saut dans l’hyperespace, mais où va le monde ?

Et apparemment, le Seigneur noir n’est pas au bout de ses surprises. Un bébé, un mariage, et maintenant une substance suspecte qui semble promettre une belle cuite. Vraiment ? « Je ne veux pas savoir avec quel genre d’amis tu peux bien trainer. », commente-t-il en complétant son verre à moitié vide, songeant que malgré cette solution un peu trop magique à ses yeux, il lui faudrait aligner les bouteilles vides sur la table pour constater enfin un quelconque effet sur cette armoire inhumaine qui ne connaît pas les effets excessifs de l’alcool. Il se prend toutefois à imaginer Eryndal qui aurait plutôt l’alcool triste ou au contraire, trop joyeux. Dépend des circonstances, à n’en pas douter. « Quel optimisme, dis-donc. », rétorque-t-il en levant lui aussi son verre. « Aux noces et à la môme à venir. Et à ta première cuite, fils. » Le whisky ambré disparaît presque aussi vite, mais c’est sans compter leur capacité à se resservir sans attendre.

Quelques heures plus tard, plusieurs bouteilles vides se disputent sur la table basse, tandis que le Seigneur noir s’est installé très étrangement de travers sur son fauteuil préféré qui peut tourner sur lui-même. La tête dans le vide, il voit le monde à l’envers à travers ce masque qui ne le protège guère des effluves d’alcool qu’il expire. Son verre posé sur son torse, le tenant d’une main peu sûre, son bras libre, lui, est relâché, pend mollement vers le sol qu’il frôle du bout des doigts alors que le fauteuil tourne lentement sur lui-même. Et parfois, un rire tour à tour goguenard, guilleret ou hystérique secoue ses épaules et sa cage thoracique, menaçant de renverser le précieux contenu alcoolisé qu’il continue d’avaler du moment qu’il y a encore de quoi siroter à la paille. Et entre deux crises d’hilarité complètement délirante, qu’on n’aurait jamais cru possible chez le Seigneur Daleth, il débite des mots, des histoires qui ont perdu leur sens depuis longtemps mais qui lui arrachent encore de temps à autre une petite larme de rire.

« Tu sais quoi Eryndal ? » La voix est trainante, trébuchante, abimée entre deux rêveries dans les brumes vaporeuses de la liqueur salvatrice. « J’crois que vous êtes la famille la plus déjantée que j’ai pu avoir. » Petit rire moqueur. « Le petit chien de la famille, qui est devenu un peu comme ta sœur, ou ta fille, je sais pas trop, et maintenant ta femme. Rajoutons à cela le fait que je vous ai plus ou moins adoptés tous les deux… » Il semble réfléchir pendant quelques secondes avant de lâcher comme une révélation : « Et le pompon, c’est que tu considères Evolet comme une sœur alors que j’sais parfaitement comment a pu finir votre première rencontre… et que d’une certaine manière, elle pourrait être ta belle-mère. » Gros silence avant que le Seigneur noir n’explose de rire.
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  • Posté Mar 27 Fév - 11:22

    Message n°7115 (10)

LA môme ? L’expression passe si rapidement, noyée entre deux phrases, que le zabrak croit mal entendre et fait mine de n’avoir rien remarqué. Trop occupé à boire pour y prêter véritablement attention. Sa première cuite. Un sourire se dessine sur le visage habituellement maussade d’Eryndal, bien curieux de savoir ce qui va bien pouvoir lui arriver, et plus encore, espère que le Seigneur noir le suivra dans cette petite folie. Comment peut se conduire Darth Daleth dans de telles circonstances, après avoir été trop porté sur la bouteille ? Il ne faudra que quelques heures pour le savoir, pendant lesquelles verres et confessions se succèdent. Des aveux sur de vastes sujets, et les langues se délient petit à petit des conventions qui les brident habituellement. Tout et tout le monde y passe : l’entourage, les collaborateurs, les institutions, le reste de la galaxie. Heureusement que personne ne les entend…

Après deux bouteilles et demi de brandy juste pour Eryndal, voilà le colosse affalé de tout son long sur le canapé, étalé sur le ventre, alors que sa tête penche mollement dans le vide. Le salon en lui-même ne ressemble plus à l’ordonnancement rigoureux habituel ; le divan s’est déplacé jusqu’à se trouver à côté du fauteuil où s’est laissé tomber le Seigneur noir, en travers de la pièce. Son menton reposant sur son bras replié contre le rebord surélevé du siège, le zabrak observe d’un œil vague la bouteille presque vide qu’il tient encore à la main, ou plutôt qui se traine à moitié par terre alors que son rire fait écho à celui de Daleth. On dirait deux loques humaines à côté de la plaque, et Eryndal n’est même plus capable d’enchainer les phrases sans bredouiller, les idées trop confuses pour tenir un discours cohérent. Le moindre mouvement semble équivalent à devoir déplacer une montagne, et s’il s’est écroulé là, c’est parce que son sens de l’équilibre avait décidé de l’abandonner. Relevant un œil vers Daleth, la Main noire semble accuser le coup du dossier lâché, avant de finalement lâcher un rire goguenard. Il a peut-être la tête qui tourne un peu, mais le zabrak ne s’est jamais senti aussi détendu de toute sa vie. Plus rien n’a d’importance à cet instant, à part leur capacité à se désaltérer à la paille ou au goulot directement.

« Tout le monde… baise tout le monde. », lâche-t-il d’un ton de philosophe avant de ricaner. « Quelle vie de merde. », conclut-il dans un grognement d’ours, sans savoir s’il parle de la sienne ou de Daleth. Probablement les deux, considérant l’ironie de leurs existences. « Evolet en belle-mère… » L’idée est tellement absurde et inimaginable qu’il ne peut qu’éclater de rire avant d’avoir réussi à terminer sa phrase. « Parce que tu comptais l’épouser un jour ? Genre… avant qu’elle ne soit un cadavre peu bavard à l’image de Dolly ? Avant qu’on ne soient tous retournés à la poussière… » La réflexion lui arrache un reniflement peu élégant. Peinant à se tourner sur le côté, il finit par glisser du canapé pour se ratatiner par terre, soudainement saisi par la grisaille de ses humeurs noires. Parvenant à se redresser sur un coude pour s’asseoir, au moins il ne peut guère tomber plus bas, ce déchet humain obligé de ramper comme une larve pour se déplacer. « T’es pas fatigué… de t’attacher sans cesse à des gens à qui tu vas devoir dire au-revoir ? A avoir plus de souvenirs que de gens vivants à aimer ? » Ses doigts tirent la bouteille jusqu’à lui et il parvient à la porter jusqu’à ses lèvres pour noyer sa gorge serrée d’une chaleur qui le détend à nouveau.

A l’évidence, Eryndal a un alcool plutôt lunatique, passant du rire aux larmes, des blagues pourries au drame en une fraction de seconde. Et à cet instant où les langues se libèrent, le vouvoiement toujours de rigueur a totalement disparu, laissant enfin l’intimité d’un père et d’un fils de cœur se développer. Et parce qu’au pluriel, les verbes deviennent trop compliqués à conjuguer et à prononcer. Relevant les yeux vers le Seigneur noir, une grimace tord ses lèvres tandis qu’il sent un afflux de larmes alcoolisées lui monter aux yeux. « J’ai pas envie d’te laisser tout seul… Avec tous ces cons autour de toi… dans la galaxie… ça craint tellement. » Fronçant légèrement les sourcils alors qu’il réfléchit et tente de compter depuis combien de temps lui-même doit supporter tous ces dits cons avec son boulot, les rouages du cerveau mettent un peu de temps à effectuer une simple addition avant que la lumière ne se fasse. « J’sais pas si c’est toi qui explique mal ou si c’est les autres qui sont rigolos, mais… j’ai l’impression que quoi qu’on fasse, personne comprendra jamais ce que tu veux vraiment pour ce monde ou alors ils veulent t’aider bizarrement avec des méthodes foireuses. Parce que… j’sais pas comment te dire… C’est systématiquement débile, mais c’est toujours inattendu. »

Un rire déboussolé ponctue sa tirade tout aussi peu claire, avant de s’évanouir dans le silence qui enveloppe ensuite le zabrak. S’abandonnant pendant plusieurs instants à l’observation du plafond, son esprit vagabonde sur les vapeurs d’alcools qui embrument sa tête, un sourire vaguement stupide sur les lèvres. Un soupir finit par s’échapper de sa gorge alors que piteusement, il réussit à plier ses jambes pour ramener ses genoux contre lui. « Dis… c’est vraiment une fille ? », finit-il par demander, parce que la pensée lui est venue soudainement, s’imposant à son esprit de manière explosive.

Et juste pour rire...:
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  • Posté Mer 28 Fév - 0:50

    Message n°7164 (11)

A peine s’est-il remis de son fou rire psychotique que la réflexion d’Eryndal l’achève. « Non… y’a que toi qui fais ça. Baiser tout le monde. », réussit-il à articuler entre deux exclamations narquoises secouant ses épaules avec force. Le zabrak est complètement torché… mais Daleth aussi, ce qui rend la scène soit extrêmement drôle, soit complètement pathétique. Le Sith le plus puissant de ce monde, totalement arraché avec son bras droit. Que pourraient bien penser les Lords de Maloran en voyant leur monarque ainsi ? Oh, au pire, Daleth s’en fiche complètement à cet instant précis ; il a bien le droit de faire ce qu’il veut de temps en temps, merde. Et mieux, personne ne risque d’en être témoin. Quelle vie de merde. Ouais, c’est clair, songe-t-il en observant Eryndal, avant de se renfrogner légèrement alors qu’il compare Evolet et Dolores. « Fais gaffe… à c’que tu dis, sale gosse. », rétorque-t-il en pointant un index menaçant vers le zabrak, mais visant trop haut pour le désigner correctement. Sa main retombe mollement sur son ventre, incapable d’associer sa relation avec Evolet avec l’idée d’un mariage. Nan, vraiment, trop bizarre.

« Le mariage… j’suis trop vieux pour ces conneries. », conclut-il avec un air convaincu. Ça fait deux siècles qu’il le pense et il ne s’en est jamais senti mal. « Toute façon… », commence-t-il avant de s’arrêter, parce qu’au même moment, le zabrak s’est effondré par terre. Un petit rire moqueur s’échappe de sa gorge, la distraction le détournant un court instant de ce qu’il allait dire. Un soupir satisfait s’échappe du masque quand il retrouve son calme. « Toute façon… », reprend-il en haussant les épaules dans un geste ténu par une certaine tristesse. « J’peux plus avoir de gosses. » Voilà, c’est dit, la vérité est lâchée. Cette vérité qui restreint considérablement le champ des possibles pour un quelconque mariage. Il y a de toute façon tout un tas d’autres raisons pour lesquelles le Seigneur noir ne s’engage plus dans ce genre d’unions, et il ne le regrette en rien. Mais la perspective de ne plus pouvoir donner la vie… voilà le prix de l’immortalité : voir sa lignée s’éteindre et son sang ne battre plus que dans ses propres veines.

Et comme si ça ne suffisait pas, voilà que la soudaine humeur mélancolique du zabrak le frappe de plein fouet. Vu leur état pour le moins pitoyable, Eryndal ne se rend sans doutes pas compte à quel point ses mots atteignent le Seigneur noir. « Si… », lâche-t-il dans un souffle. Si, il y a des jours où il se sentait las, immensément seul, perdu au beau milieu de ses souvenirs parés d’un voile onirique. Les visages pouvaient parfois se mettre à défiler et il prenait alors conscience que cela n’aurait de fin que lorsqu’il cesserait de prolonger son existence. « Dis pas ça, tu vas me faire chialer. », marmonne Daleth d’un ton quelque peu bourru. « Ça va faire rouiller mon masque. » Comme si cet alliage inoxydable avait pu rouiller… La balle de la mauvaise foi n’est pas toujours dans le camp de la Main noire, mais ce sentiment qui l’enserre fatalement de plus en plus avec les années, cette inébranlable solitude malgré le fait de s’entourer de nouvelles personnes qu’il affectionne avec la même énergie que s’il avait réellement trente ans… Tout cela risque de se relâcher un jour, comme dans ces circonstances où l’alcool abaisse toutes les frontières. Parvenant à se retourner pour retrouver le sens des dimensions, le Seigneur noir pose une main réconfortante sur l’épaule du zabrak. « Mais tu sais… je préfère aimer et souffrir que rien ressentir. Ça me rappelle ce que je suis, ça me rappelle mon humanité. Le jour où je perdrai ça, je n’aurais plus rien à faire chez les vivants. » Parce qu’il aura alors perdu la foi dans ses projets, dans ses valeurs.

Des valeurs qui, en effet, ne sont pas toujours comprises par ceux qui se considèrent comme les loyaux Sith de Daleth. Même si pour le coup, la remarque de son comparse est pour le moins incompréhensible. « C’est pas faux… », bafouille-t-il comme dans l’espoir d’enorgueillir Eryndal pour sa réflexion. Avant de hausser les épaules en secouant la tête. « Tenter de responsabiliser des Sith, c’est comme vouloir apprivoiser un troupeau de Rancors sauvages. Je demande pas le luxe d’être compris, juste d’être obéi, mais apparemment c’est déjà trop demander. » Retrouvant son verre en baladant ses doigts sur le sol, il conclut d’une aspiration très peu gracieuse de paille alors qu’il ne reste qu’un fond à siroter. Il s’y applique et s’y occupe jusqu’au moment où Eryndal semble sortir de sa méditation. Un petit sourire se dessine sur les lèvres masquées du Seigneur noir. « Ouais. », répond-il avant de prendre une pose songeuse. « Une jolie petite croquette, en plus. Enfin, rêve pas, un bébé qui vient de naitre, c’est sacrément moche. Mais ensuite, c’est mignon à croquer. Le reflet de sa mère, la mine boudeuse de son père, des yeux bleus comme tes grands-parents, si je me souviens bien. »
Eryndal Fahde'vysh
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  • Posté Sam 17 Mar - 12:25

    Message n°7986 (12)

« T’es sérieux ? », articule le zabrak à la révélation de Daleth. Alors qu’il a les idées aussi claires que celles d’un Eopie à cause de l’alcool, il prend un certain temps pour faire le lien entre cette information et le fait que Daleth soit immortel. Suffisamment de temps pour que d’ailleurs, il éclate d’abord d’un rire un peu dépité à la réflexion du Seigneur noir, tentant vainement d’imaginer ce masque recouvert par la rouille, avant de laisser basculer sa tête en arrière pour observer le plafond d’un regard éteint. Un regard qui finit par retomber sur son compagnon de soirée, une arcade sourcilière relevée en guise d’air compatissant puis illuminé par la joie soudaine que procure la description de son enfant à naitre. Il déplie son bras et le passe autour des épaules de Daleth pour le crocheter vers lui et le serrer maladroitement contre son torse. « C’est tellement… tellement extra qu’ça puisse arriver. » Un reniflement ponctue sa remarque qui oscille entre le sourire et les larmes, mais pour le coup, c’est bien le bonheur qui l’assaille sur ce point, se rendant enfin compte de la joie qu’on peut ressentir en découvrant que l’on va être papa.

Desserrant sa prise sur Daleth en songeant qu’il aurait peut-être besoin de respirer tout immortel qu’il soit, le zabrak se relaisse tomber contre le canapé, portant le goulot de la bouteille à ses lèvres pour en terminer le contenu et la faire rejoindre ses autres semblables tout aussi vides. « J’suis désolé. », finit-il par avouer alors que son regard à présent plus sombre observe le décor. « J’suis désolé de pas pouvoir faire mieux pour t’aider à réaliser ton rêve. Parce que c’est devenu le mien aussi, tu sais. J’ai pu visiter pas mal d’endroits grâce à toi et j’ai fini par me rendre compte que Maloran… c’est une perle dans cette galaxie. Tout aussi imparfaite qu’elle peut être pour être composée d’êtres imparfaits… » Dans un soupir qui ressemble davantage à un grognement de wookie, Eryndal se masse les paupières puis se pince l’arête du nez. « Alors ouais, j’suis vraiment désolé, de te voir user d’autant de patience alors qu’être immortel te demande autant de sacrifices. »

Il n’imagine sans doutes pas à quel point, c’est vrai, mais en cet instant, le boudeur national des Sith est vraiment sincère. Et dans les rouages ralentis et désordonnés de son esprit embrumé, des raisonnements se tissent jusqu’à aboutir à des conclusions à la fois folles, perchées, et imparablement logiques. Du moins à ses yeux, là, en cet instant où il ressemble davantage à une loque qu’à la Main noire. Mais celle-ci ne dort jamais ni ne s’éclipse, c’est bien connu. « Tu peux pas continuer à rester tout seul avec ce fardeau, tu sais. Un jour ou l’autre, tu finiras par te lasser de devoir toujours recréer des liens, même s’ils sont sincères. T’es pas obligé de laisser ça arriver… » Le temps pouvait devenir le pire ennemi de celui qui en dispose le plus, après tout. A voir défiler toutes ces années sans voir enfin arriver le résultat à tous ces efforts, il y aurait vraiment de quoi se décourager. Et si Eryndal avait été à la place du Seigneur noir, dans cette solitude camouflée par les apparences d’une famille d’adoption rassemblée autour de lui, il aurait déjà jeté l’éponge. Ou alors il aurait pété les plombs et serait parti pour recommencer ailleurs. « J’veux pas te laisser tout seul. », répète-t-il alors avec conviction, malgré l’alcool qui peut faire flancher son équilibre.

Parce que le zabrak s’en voudrait profondément de n’avoir rien tenté, rien fait même à sa petite mesure pour changer les choses, pour ne pas rompre ces expériences qui deviennent une habitude, une monotonie qui pourrait finir par tirer Daleth vers la folie. Alors, quitte à tout abandonner, quitte à se dévouer corps et âme à la tâche de Main noire, il se sent tout à fait à même de pouvoir partager ce rude fardeau avec le Seigneur noir. Même si là, il serait bien incapable de le défendre de qui que ce soit, mais une certitude éclate dans son esprit : plus on est de fous, plus on rit. Il fronce légèrement les sourcils parce que ce n’est sans doute pas l’expression la plus appropriée, mais l’idée est là. « J’sais bien que j’finirai par crever soit dans une mission, soit d’une attaque à force d’être entouré de crétins, mais avec tout le boulot que ça t’a pris pour me faire devenir c’que je suis… avoue que ça serait plus rentable que ça arrive dans cent ans et pas dans dix. » Et voilà le sujet lâché sur le tapis. Tournant la tête en direction de Daleth, le zabrak penche légèrement la tête sur le côté pour ajouter : « Je te demande pas ça pour moi, mais pour toi. L’immortalité tout seul, c’est putain d’pète burnes. Et même si y’aura des choses qui me plairont pas, même si j’suis aussi jouasse de vivre qu’un happabore dépressif, tu sais que tu pourras toujours compter sur moi. »
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  • Posté Dim 25 Mar - 13:40

    Message n°8375 (13)

Le Seigneur noir manque d’étouffer dans les bras d’Eryndal. Tué par sa Main noire trop heureux de devenir père, le comble absolu qui frise le ridicule. Heureusement, le colossal zabrak semble se rendre compte qu’il y va peut-être un peu fort, pour une fois qu’il se laisse aller à se montrer aussi expressif avec Daleth. Haussant les épaules dans une inspiration bienvenue, un soupir surpris accompagne la réflexion de son compère. Désolé ? Mais de quoi ? Pourquoi est-il désolé pour quelque chose dont il n’est même pas responsable ? Secouant la tête, plutôt doucement au vu de son état qu’il ne veut pas empirer, le Seigneur noir renâcle de désespoir : voilà qu’Eryndal est tellement torché qu’il porte encore plus qu’à l’habitude le poids du monde sur les épaules. « C’est pas ta faute. », lâche-t-il en tapotant sa main sur l’épaule massive du zabrak. « Ce pour quoi je travaille… mérite tous ces sacrifices. » Ou du moins veut-il y croire de toute son âme, pour ne pas avoir à regretter d’avoir commis quelque chose d’inavouable et d’irréparable.

Mais Eryndal continue sur sa lancée et le raisonnement qu’il tient est si surprenant, la conclusion si déstabilisante, que Daleth, dans ce qu’il lui reste de conscience, se demande si c’est l’alcool qui lui fait dire ça ou si au fond, il est véritablement sérieux… « C’est vraiment généreux de ta part… mais t’es complètement cinglé. », avoue Daleth en repliant ses jambes pour enrouler ses bras autour de ses genoux. Oui, ne plus être seul dans sa quête et dans l’éternité, c’est terriblement tentant… mais il s’est toujours refusé à imposer cela à ceux qu’il aimait. Sauf que le zabrak vient de le demander de lui-même, par loyauté, par altruisme, par folie surtout, et ça, Daleth n’y avait jamais eu droit. « Tu ne sais pas… c’que tu dis. Tu n’as aucune idée… aucune… de ce qu’une telle chose demande. » Le Seigneur noir inspire difficilement, sent sa gorge se nouer. Il doit lui retirer cette idée ridicule de la tête. A-t-il seulement conscience de ce qu’il veut, là ? Et Anhesis, et son enfant à venir ? A-t-il pensé qu’il les verrait vieillir et mourir ? A-t-il pensé à ses amis, a-t-il pensé à la lassitude qui pourrait le gagner lui aussi face aux contrariétés répétitives ?

« Je peux pas te laisser faire ça sur un coup de tête, Eryndal. » Vu comment le zabrak réagit avec l’alcool, il se doute que cette tête à cornes va s’entêter. Lui couper l’herbe sous le pied avant que l’idée ne prenne racine dans son subconscient. « Le rituel… que j’ai mis au point… c’est un véritable sacrifice. Un double sacrifice. » Il ne suffit pas simplement d’aspirer l’essence vitale d’un autre être humain pour retrouver sa jeunesse d’antan, loin de là… « Ça demande du sang… le sang, c’est la vie, de l’énergie pure, et l’une des vies à prendre, c’est celle d’un être qui t’est lié par le sang. Un parent… un frère, une sœur… ou un enfant. Et… il faut le vider… jusqu’à la dernière goutte. » A ces mots, le Seigneur noir se tait, incapable de continuer, les doigts tremblants. Il ne peut consentir à lui révéler tous les détails de ce rituel, cette mixture à réaliser avec une partie du sang versé tandis que le reste servira à réaliser un cercle d’énergie, cette mixture qu’il faut ensuite intégralement avaler, puis l’incantation et enfin, le second sacrifice.

Daleth pensait avoir depuis longtemps accepté cette partie de lui-même. Il pensait avoir franchi cette épreuve, mais à l’évidence, les images lui reviennent, le frappent, le fouettent sans pitié, jusqu’à le rendre aussi démuni qu’un enfant. Plaquant son masque contre ses genoux repliés, il inspire profondément mais sent les larmes qui lui montent aux yeux avant de dévaler ses joues qu’on ne peut voir. Un sanglot silencieux lui secoue les épaules, et alors qu’il tourne lentement son visage vers le zabrak, c’est d’une voix brisée qu’il avoue : « Pour devenir immortel… j’ai tué ma fille, Eryndal. J’ai tué ma fille de huit ans. » Assailli par une soudaine vague de chagrin et de dégout envers lui-même, voilà que le Seigneur noir se révèle aussi misérable que tout être mortel. Ses doigts s’accrochent au bras du zabrak alors qu’il pleure sur son épaule, tandis que le visage de sa fille surgit de sa mémoire. « Voilà pourquoi je m’accroche tant, pourquoi je persévère… », parvient-il à dire entre deux sanglots. « Si je devais abandonner avant d’avoir réussi ce pourquoi j’ai sacrifié ma fille, je ne me pardonnerai jamais. » Relevant son visage vers le colosse qui lui sert de mouchoir, il l’observe de sa vision troublée par les larmes. « Est-ce que… ça fait de moi un monstre ? »
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  • Posté Dim 25 Mar - 14:55

    Message n°8377 (14)

Complètement cinglé ? Et c’est Daleth qui dit ça alors qu’il s’est rendu immortel tout seul pour remodeler la galaxie à son image ? Mais il est vrai que l’alcool, à ce stade, ne fait pas beaucoup de bien en ce qui concerne des réflexions élaborées. L’idée qui lui traverse l’esprit n’est qu’une conclusion somme toute logique mais il est vrai que si ça lui saute aux yeux en cet instant, il n’a pas spécialement réfléchi aux raisons ni aux conséquences de cette proposition des plus farfelues. Et qui a l’air de rebuter le Seigneur noir au plus haut point. Non, c’est vrai, il n’a aucune idée de ce que ça demande d’être immortel, sachant que cette quête a animé tant de Sith par le passé et qu’ils ont été menés à l’échec à plus ou moins long terme. Mais, pour tout dire, il n’y a plus d’alcool pour attiser son imagination. « Alors dis-moi… », lâche-t-il à mi-voix sans être certain d’avoir été entendu.

Et finalement, la langue du Seigneur noir se délie, et heureusement que l’esprit du zabrak n’est pas suffisamment clair pour s’emporter immédiatement, pour être choqué par ce qu’il apprend. Mais même en étant à côté de la plaque, la respiration d’Eryndal se coupe soudainement, il est pris d’un hoquet de surprise. Evidemment, Daleth n’avait pas pu mettre au point un rituel plus simple. Sacrifier son propre sang ? « Et tu as fait… ça ? », demande-t-il, en se demandant où était alors passé l’humanité du Seigneur noir à ce moment-là. S’il n’en revenait pas de cette première information, la suite, en revanche, le laisse sans voix, pantois. Horrifié. Il ne sait d’ailleurs pas s’il est terrifié par les paroles du Sith ou par le fait que celui-ci vienne alors pleurer sur son épaule. Perdu, le zabrak ne sait que dire, que penser, de toute façon son cerveau a dû s’arrêter de fonctionner depuis un certain temps déjà. Les lèvres entrouvertes en une expression ahurie, la Main noire tapote doucement sa main dans le dos de Daleth.

Sacrifier sa fille de huit ans pour devenir immortel. Quel genre de père, quel genre de Sith a-t-il été dans le passé ? Quel genre d’homme peut accepter une telle chose ? La révélation le frappe de plein fouet, et viennent alors des sentiments confus qui l’assaillent. Incompréhension, écœurement, tristesse partagée, effarement… Baissant ses yeux de braise vers le Seigneur noir, surpris par la question qu’il vient de lui poser, il ne sait plus que répondre. Oui, absolument ! Il n’y a que les monstres qui vident leurs enfants de leur sang. Mais comment Daleth a-t-il pu faire une chose pareille ? Et de quoi d’autre serait-il capable sous cette apparente bienveillance ? Dans un mouvement brusque, il se décale sur le côté, se défait de l’étreinte du Sith, comme si à présent son contact le brûlait. « C’est ignoble. », crache-t-il en tentant de se relever. « C’est pas monstrueux, c’est pire. Comment t’as pu faire ça ?! » Il ne peut pas y croire, et l’incompréhension est vite rattrapée par la colère. Il a l’impression qu’on lui a menti pendant toutes ces années. Il a l’impression que Daleth lui avait menti, ne lui avait montré qu’une façade de lui-même, celle qu’il veut bien faire connaître, celle du vieux sage qui accorde tant d’importance à la vie. Et là, c’était comme découvrir que celui qu’il considère comme son père, était en réalité un monstre plus intéressé par sa propre existence quitte à soumettre et supprimer celle des autres. Un Sith comme ceux qui les ont précédés.

Debout sur ses pieds, il a la tête qui tourne affreusement, le monde se balance autour de lui mais il pointe malgré tout un doigt menaçant sur Daleth tout en reculant. « Tu toucheras pas ma fille. JAMAIS ! » La colère bouscule encore plus ses sens déjà bien malmenés, elle cogne dans son crâne à lui faire exploser les tempes. « Et si tu oses le moindre truc avec Anhesis… », commence-t-il alors qu’il fait un pas sur le côté, voilà que son pied se pose et dérape sur une bouteille qui trainait au sol. Le cylindre roule et le colosse perd subitement l’équilibre. Battant des bras avec ridicule, il ne sait plus où est le haut ni le bas et s’écrase de tout son long sur le canapé, le souffle coupé par le choc. Son menton cogne contre l’accoudoir du sofa et Eryndal s’affaisse totalement, perdant connaissance et plongeant vers les abysses effervescents de son subconscient bien alcoolisé, bercé par des rêves contradictoires, à la fois terrifiants et ressortant des souvenirs heureux avec Daleth.

Le lendemain, le zabrak se réveille, complètement perdu et assailli par une violente migraine, dans le canapé du Seigneur noir, dans ce salon désert, sans comprendre ce qu’il fait ici, ni pourquoi une couverture est étalée sur lui. « Qu’est-che qu’j’fous làààà ? », grogne-t-il en se massant le menton, sans que personne ne lui réponde. Il reste allongé pendant plusieurs minutes sans bouger, parvient juste à se retourner sur le dos avant d’apercevoir les cadavres de bouteilles. Dans un râle caverneux, les souvenirs reviennent par bribes jusqu’à la description de sa fille, puis la discussion qui a dérivé sur l’annonce la plus effarante qu’il ait pu imaginer. Et le zabrak se redresse en sursaut, avant de lâcher une plainte douloureuse, assailli par une nausée monumentale. Plaquant sa main contre la bouche, saisi par un haut-le-cœur, Eryndal se penche sur le côté en étouffant une exclamation plaintive, avant de vomir allègrement sur le parquet du Seigneur noir qui apparaît juste dans l’encadrement de la porte. Oh merde… « Désolé. », arrive-t-il à prononcer d’une voix rauque. « Désolé… pour ça et… pour hier. » Une nouvelle nausée de bile âcre lui remue l’estomac mais rien ne remonte. Inspirant avec lenteur, dégouté et mal en point, il passe un revers de la main en travers de ses lèvres. « Je sais que t’es pas fier de ce que t’as fait. », ajoute-t-il sans le regarder. Il ne peut pas juger. Mais ça ne veut pas dire qu’il réussira à accepter ce qu’il a entendu de sitôt.

– SUJET TERMINÉ –
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