Chronologie
► année 466 Naissance sur Malastare.
► année 491 Décès du père de Christian et rencontre avec sa future femme, Melissa. Naissance des jumeaux, Anton et Nina en fin d’année.
► année 496 La famille est obligée de vendre sa ferme pour éponger ses dettes à la suite de réformes sur Malastare. Christian se reconvertit en policier des forces locales.
► année 501 Promotion comme Inspecteur dans le Département Judiciaire. Équipe avec Céline Sanet (25 ans, Lieutenant Judiciaire).
► années 501-506 Céline et Christian enquêtent sur les FARM, des forces révolutionnaires sous les ordres de Don Lorenzo, un laquais du Cartel Hutt.
► année 506 Céline trouve la mort dans un assaut contre un entrepôt où se trouvent Don Lorenzo et ses hommes. Christian est blessé et suspendu. Divorce suite à une tromperie de Melissa.
► années 506-516 Christian est muté à Coruscant pour prendre ses fonctions comme enquêteur du département Judiciaire de la République Fédérale. Refusant d’avoir un coéquipier, il finit par sillonner la galaxie pour résoudre diverses enquêtes en solo.
► années 517 Christian est promu Lieutenant. Il obtient des informations sur un certain Lawrence Steiner qu’il soupçonne d’être Don Lorenzo et décide de se lancer dans cette enquête sur initiative personnelle.
(I) L’agriculteur de Malastare devenu policier (0-30 ans) :
Je suis né dans une famille d’agriculteurs sur Malastare...Autant dire dans un trou paumé. Mon père disposait d’une petite ferme et d’un petit lopin de terre. Nous étions dans l’exploitation de céréales et je dirais que mon enfance a été heureuse, en tout cas elle n’a pas été malheureuse. Fils unique de la famille, j’ai dû très tôt travailler avec mes parents pour les aider à faire les récoltes. Si mon père disposait d’un petit pécule familial, notre exploitation n’était pas suffisamment grosse pour nous permettre d’avoir le train de vie des propriétaires terriens. J’ai donc passé mon enfance et mon adolescence tantôt à l’école, tantôt aux champs. N’étant pas trop intéressé par les études, j’ai rapidement abandonné ma scolarité pour rejoindre mon père à plein temps à la ferme dès que j’ai eu seize ans.
Les saisons s’enchaînaient et je me rappelle avec une certaine nostalgie de cette époque...J’ai le souvenir de l’odeur de l’herbe fraîchement coupée au printemps, des tartes aux fruits de ma mère ou encore du soulagement lorsqu’une journée de travail était terminée à la moisson. Le travail était très dur, mais j’étais encore naïf à cette époque, ignorant tout de la politique et de ce qui se préparait au sein du Gouvernement de Malastare.
L’année de mes 25 ans fut synonyme de changement pour moi et pas que dans le bon sens : on diagnostiqua un cancer à mon père, et pas le type dont on s’en sort. Je n’avais aucune connaissance médicale mais j’ai rapidement compris en discutant avec les médecins qu’il n’en avait que pour quelques mois...Et à raison, mon père mourut au terme d’une lutte acharnée et très douloureuse contre la maladie qui le rongeait au printemps...Emportant avec lui nos maigres économies. Si ma mère et moi étions dévastés, les réalités pragmatiques et cruelles des classes modestes auxquelles nous appartenions s’imposèrent rapidement à nous : nous devions préparer la récolte afin de pouvoir nous renflouer et survivre jusqu’à l’année suivante. C’est donc ce que je fis, tout en devant renvoyer chez eux la moitié de nos ouvriers agricoles que nous ne pouvions plus payer à cause des coûts des soins pour mon père. Fort heureusement, mon travail acharné finit par payer et nous pûmes finir l’année en rentrant dans nos frais et en remboursant les dettes de ma mère. Comme il n’y a pas que de mauvaises nouvelles, c’est cette année que je rencontrai celle qui deviendrait ma femme un an plus tard : Melissa officiait comme comptable à la coopérative agricole. A posteriori, je peux dire qu’elle m’a immédiatement plu : ses yeux en amandes, ses trais fins, ses grands yeux et ses longs cheveux noirs. N’osant pas réellement la courtiser, je me contentais de lui parler occasionnellement pendant plusieurs mois, jusqu’à ce que j’ose enfin l’inviter à aller au restaurant. Contrairement à ce que je pouvais penser, les choses se passèrent plutôt bien...Nous nous marièrent six mois plus tard dans une cérémonie intime et très sobre. Melissa tomba immédiatement enceinte, deux jumeaux que nous prénommions Anton et Nina.
Les années passèrent une fois de plus. Si Melissa, désormais Madame Vellokan,vint travailler avec nous et nous aida énormément avec la paperasse, on nous indiqua que de nouvelles lois étaient en train d’être votées dans le cadre d’une politique agricole qui nous était présentée comme plus juste, mais qui en réalité servait les lobbies agricoles qui voulaient s’implanter sur la planète. Ces lois ne nous étaient pas favorables et mettaient fin à toutes les subventions spécifiques que donnait le gouvernement local de Malastare pour les petits exploitants. Il fallut trois années pour nous mettre complètement sur la paille...Ma mère était inconsolable, mais il fallut vendre la ferme et toutes les terres. Ainsi fut ma première interaction avec la République Fédérale qui nous ruina complètement.
Malheureusement, je n’avais pas le temps de me morfondre, j’étais le seul homme de la famille et cela impliquait certaines responsabilités : les enfants, ma femme et ma mère, ils dépendaient tous de moi et je n’avais pas le temps de flancher. C’est par l’intermédiaire d’un ami que j’ai vu l’annonce : Malastare recrutait des policiers. Si le salaire n’était pas mirobolant, c’était mieux que ce que j’avais eu dans l’agriculture et la formation ne durait pas longtemps. J’ai donc envoyé une lettre et monté un dossier pour bénéficier d’une formation subventionnée, la réponse vint deux semaines plus tard, il faut croire qu’ils manquaient réellement de policiers. Nous déménageâmes dans un petit studio à la ville et après six mois de formation, j’étais devenu Adjoint. Ma mère comme Melissa furent particulièrement fières de me voir dans mon bel uniforme et Melissa avait trouvé du travail elle-aussi, ce n’était pas non plus la joie mais les choses s’amélioraient et nous avions également trouvé une école pour nos enfants.
(II) Pour un monde plus juste (30-40 ans) :
La vie tomba dans une certaine routine, le travail de policier était bien moins dur que celui d’agriculteur. La circulation, les arrestations de petits délinquants et les rondes, voilà ce qui était mon quotidien. Pendant cinq ans, je gravis lentement les échelons jusqu’à devenir Brigadier-Chef et qu’ainsi mes fonctions commencent enfin à devenir plus intéressantes. Je jouissais d’excellentes notations de mes chefs et on pouvait lire sur mon évaluation :
Le Brigadier-Chef Vellokan a une réelle vocation pour faire partie des forces de l’ordre. Appliqué, courtois et très respectueux de la loi, je recommande vivement sa promotion au grade de Sergent.
Ceci fut une surprise pour moi, je savais en même temps ce que cela signifiait : j’allais abandonner l’uniforme et mon chef voulait que je fasse partie des sections d’investigation. En fait, la réponse vint par la visite d’un homme en costume serré, il s’agissait d’un représentant local du département de la Justice due la République Fédérale. Cet homme avait un entretien avec une dizaine de policiers de notre commissariat et nous proposa de devenir des enquêteurs pour la Police Judiciaire. Moi Agent Judiciaire ? Je dois dire que je m’attendais à tout sauf à ça. Je ne savais pas trop quelle décision prendre, puisqu’en fait, j’avais peur qu’on me mute aux confins de la galaxie. Sous la pression de Melissa et de ma mère, je finis par accepter, tout en demandant que dans mon contrat on m’affecte à Malastare. Ce n’était pas bon pour l’avancement, mais je m’en fichais, j’avais toujours vécu sur cette planète. Je m’achetais donc un costume bon marché et je reçus mon arme de service et ma plaque, j’étais désormais Agent Judiciaire.
On me signala vite qu’il y avait du travail pour nous sur Malastare et je soupçonnais que ces recrutements massifs dans la police locale avaient été faits pour disposer des forces nécessaires pour mener des opérations contre la pègre locale. J’eus d’ailleurs rapidement le plaisir de rencontrer ma coéquipière, une jeune femme de 25 ans qui avait déjà le grade de Lieutenant. Céline Sanet avait fait les meilleures écoles, elle était athlétique et avait eu les meilleures évaluations...Autant dire qu’elle ne masqua pas sa déception de faire équipe avec un inspecteur fraîchement nommé, bedonnant et qui avait dix ans de plus qu’elle. Mais j’avais les contacts et je connaissais bien Malastare. Nous commencions alors notre travail, la situation politique sur Malastare s’était largement dégradée ces dernières années, un groupe armé paramilitaire se faisant appeler les Forces Armées Révolutionnaires de Malastare avait pris le maquis et enlevait régulièrement des responsables politiques locaux. La République Fédérale avait peur que le FARM se radicalise et leur petite révolution n’échappe totalement à leur contrôle...En fait, Céline m’informa que le FARM avait réussi à s’épanouir grâce aux petits exploitants et aux ouvriers agricoles qui avaient perdu leur terres et leur travail et rejoignaient ce groupe armé par ressentiment envers le gouvernement et la République Fédérale. Si ma coéquipière se montrait volontiers dédaigneuse envers ces gens, je ne pouvais que les comprendre puisque j’avais été dans leur situation.
Au Commissariat Central de Malastare, il y avait deux écoles, certains voulaient une opération armée contre le FARM, d’autres -dont je faisais partie- prônaient une enquête préliminaire pour bien cerner nos ennemis. Céline, quant à elle, était plutôt du premier groupe, elle était jeune et se voyait déjà Capitaine, son brillant avenir était à portée de main si elle réussissait à mener un assaut contre des « délinquants bouseux » comme elle aimait les appeler. Lors d’une réunion d’ampleur, je réussis finalement à faire entendre raison au Commissaire et au Préfet qui me connaissaient bien et finalement, Céline et moi fûmes en charges des investigations sur le FARM. Le deal était le suivant, nous montions un dossier et à la suite de nos investigations, le Commissariat prendrait une décision quant à la procédure à suivre.
Six mois d’écoutes, d’infiltration et d’arrestations de petits trafiquants locaux. En fait, Céline et moi comprenions petit à petit que le FARM n’était pas ce qu’il semblait être, leurs activités n’étaient pas que politiques, ils étaient aussi des trafiquants de drogues et d’êtres humains. Nous réalisâmes qu’en fait, le groupe était commandé par une mafia plus puissante. Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai gagné le respect de Céline, elle était suffisamment intelligente pour admettre qu’elle avait eu tort et que j’avais eu raison. À cet instant notre relation changea du tout au tout, nous commençâmes à nous fréquenter intimement, je lui présentais ma femme et elle me présentât son fiancé, un certain John qui travaillait comme Juriste. Céline ne tarissait plus d’éloges sur moi et finalement, John me confia un jour se sentir rassuré puisque je travaillais avec elle et il me fit même promettre de la protéger, promesse que je fis tout naturellement.
Nos investigations durèrent encore deux longues années. Nous reçûmes des aides de la part de nos supérieurs et nous réussîmes à avoir un nom. Le FARM était dirigé dans l’ombre par un certain Don Lorenzo, un mafieux notoire qui était apparemment un homme de main des Cartels Hutts. Lorenzo avait pour but de créer un climat d’insécurité sur Malastare afin d’implanter les trafics de drogues des Cartels. Une année supplémentaire nous permit même d’avoir des localisations dans la forêt des principaux lieux où la drogue était fabriquée et où leurs guérilleros se cachaient. Une fois de plus, je m’opposais à ma hiérarchie, mais cette fois avec l’aide de Céline...Nous ne voulions pas lancer les opérations contre le FARM avant de lancer une opération pour cueillir Don Lorenzo. L’occasion se présenta deux mois plus tard, le mafieux allait venir sur Malastare pour y rencontrer de potentiels associés dans le milieu local qui voyait l’apparition du FARM comme une opportunité. Le Commissaire et le Préfet nous chargèrent de monter l’opération contre Lorenzo, pendant que l’armée s’attaquerait aux QG du FARM.
Je me rappelle de ce jour, il pleuvait dru et nous avions préparés nos hommes. Céline était désormais bien plus prudente mais elle n’avait pas pu s’empêcher de me forcer la main pour qu’on organise l’opération au plus vite...Moi, je n’aimais pas cette idée...Aller jouer les cow-boys contre un mafieux dont nous ne connaissions pas vraiment les pouvoirs ni les contacts ne me plaisait pas, mais Céline avait insisté. C’est donc avec trois escouades de forces spéciales que nous nous sommes mis en route pour l’arrestation dans un petit hangar où Lorenzo était censé se trouver. Je ne sentais pas cette mission et c’est avec une petite mine que j’ai conduit l’opération avec Céline. Notre stratégie était bien étudiée, nous devions encercler puis prendre d’assaut le hangar.
Si je considère mon expérience aujourd’hui, je peux vous dire que ça ne pouvait pas bien se passer. En réalité Lorenzo était un parrain dont nous avions sous-estimé l’importance, c’était un des principaux barons de la drogue qui officiait comme Lieutenant pour le Cartel Hutt de Vago Desilijic Tia et Tia l’avait envoyé sur Malastare comme représentant direct. Il ne s’agissait donc pas simplement d’un homme de main. Nous avons donc rapidement été dépassés, une fusillade a éclaté avec les hommes de Lorenzo qui étaient entraînés et n’avaient pas peur de la police. J’aimerais vous dire que la fusillade s’est déroulée de manière héroïque et que j’ai combattu le crime avec courage, mais ça, c’est dans les holofilms, en vérité j’étais mort de trouille. Ça tirait de partout et ma main moite tenait mon arme de service, un pistolaser standard. Céline et moi avons essayé de réorganiser les forces spéciales mais les pertes étaient trop importantes, c’était la débâcle, les hommes de Lorenzo étaient équipés d’armes de guerre, des blasters lourds et des explosifs. Dans la panique, je me rappelle avoir fait feu, je me rappelle de cet homme qui était face à moi, qui est tombé après que je lui ai tiré dessus...J’avais tué un homme. Sans sommation, sans procédure, je me heurtais aux réalités du terrain. Je me rappelle aussi de l’explosion, le hangar était piégé et explosa, me séparant du groupe opérationnel.
Trois mois d’hôpital, c’est ce que m’a coûté l’opération contre Don Lorenzo. Si l’opération de l’armée contre les FARM était un succès, nous avions lamentablement échoué : les pertes étaient terrible et c’est à mon réveil qu’un agent est venu pour m’informer que des gens du Cartel avaient piégé le hangar pour ne pas que les hommes de Lorenzo ne soient piégés et j’étais un des seuls à m’en être sorti vivant...Le corps de Céline avait été retrouvé sans vie, un tir de blaster l’avait atteint à la gorge et elle ne s’en était pas sortie. J’avais échoué. L’homme de la Garde m’informa que tous les gens du Cartel étaient morts et que si l’expertise était en cours, Don Lorenzo était probablement mort dans l’explosion.
J’ai rapidement été interrogé, et on m’a attribué la responsabilité du fiasco. S’en est suivie une période extrêmement difficile, John ne tarda pas à me demander des comptes concernant la mort de Céline, j’avais échoué et je n’avais pas réussi à tenir ma promesse. Je fus suspendu par le commissaire, je dus rendre mon insigne et mon arme et je reçus un blâme officiel de la part du département Judiciaire. Même si John avait officiellement engagé une procédure contre moi, cela n’était rien en comparaison avec ma peine, je me sentais coupable. Six mois d’inactivité qui me poussèrent peu à peu dans l’alcool et la dépression. Je n’avais pas digéré mon échec et la mort de Céline était une peine terrible pour moi. Même Melissa devint distante et petit à petit, je ne fis que me sentir plus isolé.
Cette triste période se termina lorsque je découvris que Melissa avait une relation avec son patron depuis plus de trois années. Cela peut paraître étrange, mais ce fut le déclic...Je n’allais pas laisser Lorenzo pourrir ma vie, j’avais poursuivi le mafieux pendant plusieurs années et j’avais complètement oublié ma famille. Alors que je réalisais que je n’arriverais pas à sauver mon couple et qu’un divorce était inévitable, je décidais de me prendre en main et d’entreprendre une cure de désintoxication.
(III) Membre du Département Judiciaire (40-50 ans) :
Pour la suite, je finis par être réhabilité et on m’informa que l’enquête m’avait blanchi. Si la plupart du gang de Don Lorenzo avait trouvé la mort dans l’explosion du hangar, Lorenzo n’avait pas pu être formellement identifié car les corps étaient en trop mauvais état. J’en avais assez de ces histoires, je voulais absolument en finir avec mon passé et une fois que mon divorce fut prononcé, je demandais une mutation. Mes deux enfants, alors adolescents, avaient pris le parti de leur mère, qui les avaient élevé, et ils ne voulaient plus me voir. Je pris donc la décision de m’éloigner...Que pouvais-je faire d’autre ? Malastare, c’était terminé pour moi.
Je rejoins le département judiciaire de Coruscant. Là, on m’attribua plusieurs affaires et je me révélais doué. Dans tout ce permis même d’attraper un tueur en série qui sévissait dans le coin. J’étais le « vieil inspecteur au calepin », comme m’appelaient avec bienveillance et un brin de moquerie mes plus jeunes collègues. Après tout, ces derniers étaient souvent de jeunes loups très ambitieux qui avaient au démarrage un grade supérieur au mien, mais ils venaient très souvent me voir en cachette pour avoir des contacts ou des tuyaux. Mes méthodes douces, mon penchant pour l’infiltration et l’enquête à l’ancienne et surtout le fait que je ne sortais presque jamais mon arme de service me fit gagner le respect de mes supérieurs qui voyaient en moi l’homme parfait pour les enquêtes délicates. Des hauts-gradés firent même appel à moi pour faire tomber un Sénateur véreux, mon enquête joua un rôle déterminant dans son arrestation.
Alors que j’avais le vent en poupe, le Commandant me proposa pour un poste plus important, mais pour cela il me fallait un coéquipier. Je refusais catégoriquement un nouveau coéquipier et demandais de rester en solo. Les choses étaient encore trop fraîches, j’avais été traumatisé par ce qui s’était passé avec Céline. Malheureusement, la hiérarchie n’avait pas vu d’un bon œil mon manque de malléabilité, et on décida de m’envoyer aux quatre coins de la galaxie pour mes enquêtes...Un moyen de m’écarter du pouvoir et de justifier le fait de ne pas m’avoir donné une promotion.
Je m’en fichais, au fond, cela me convenait. L’argent et les promotions, cela n’avait jamais été ma motivation principale. Je continuais donc dans ma lancée, interrogeant et enquêtant. Je fus au fil du temps connu du milieu de la pègre et des délinquants qui me voyaient comme le représentant de la loi local dans les endroit où j’étais affecté. J’avais de la conversation et du bagout et cela suffisait à convaincre que mes informateurs avaient tout intérêt à traiter avec moi en échange que je ferme les yeux sur leurs affaires, plutôt que d’attendre que d’autres policiers bien moins conciliant ne viennent les interroger. J’ai pu donc me faire un immense réseau d’indics et d’informateurs en tout genre. Mes états de services furent enfin remarqué lorsqu’à mes 50 ans, je fus promus Lieutenant...En moyenne 20 ans après l’âge moyen de promotion à ce titre dans ce genre de carrière. J’étais un dinosaure et ma hiérarchie le savait, pourtant ils avaient besoin de moi car mes méthodes non-conventionnelles et le fait que j’avais baigné dans l’univers du crime pendant de nombreuses années sans jamais avoir été corrompu m’avaient rendu indispensable.
(IV) Les fantômes du passé (50-51 ans) :
C’est par un message très bref que j’ai appris qu’Anton avait fini par intégrer le Bureau du Chancelier après de brillantes études et que Nina avait terminé sa formation à l’Académie. Pour autant, les messages de félicitations que je leur avais envoyé étaient restés lettre morte. Melissa avait sans doute réussi à les remonter contre moi, cela en dépit de mon assiduité dans le paiement de leurs frais de scolarité. Je n’ai plus jamais eu aucune relation avec mon ancienne famille...En fait,la seule qui était encore de mon côté était ma vieille mère qui décéda deux mois plus tard. Ma mère avait pendant longtemps essayé de négocier avec mes enfants pour qu’ils acceptent de me revoir, mais cela avait été sans succès. Pour ma part, je n’avais jamais refait ma vie, la tromperie de Melissa avait été un bouleversement.
Alors à quoi ressemble ma vie aujourd’hui ? Je suis un inspecteur Fédéral en civil, je sillonne la galaxie et je fais respecter l’ordre dans les endroits où il n’y est plus. Je travaille souvent avec la gens de Coruscant, avec qui j’ai d’excellents contacts. Comme je le dis si souvent et comme je l’ai dit à mon informatrice du moment, Asveig Vah’Arius : « je suis celui qui vient gérer les ingérables ». Asveig m’a d’ailleurs très récemment contacté à propos d’un mafieux qui referait surface pour le compte des Hutts...Un certain Lawrence Steiner, que je soupçonne d’être Don Lorenzo qui revient sur le marché. En dépit des avertissements de ma hiérarchie, j’ai décidé de continuer cette enquête en parallèle des miennes et ainsi de pouvoir me débarrasser d’un démon qui me tourmente depuis bien longtemps.