Star Wars Ascension

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Darth Daleth
Darth Daleth
Seigneur Noir des Sith
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  • Posté Lun 26 Fév - 13:28

    Message n°7062 (1)

Justice sera rendue

Année 517, mois 8, semaine 2

Plongée dans une faible lumière tamisée, la salle du Conseil noir accueille en ce jour des visiteurs bien particuliers. Habituellement occupée par les éminences de la cité Sith, voilà la sombre salle transformée en tribunal extraordinaire, un tribunal qui ne se crée que rarement pour des circonstances particulièrement graves, que la justice de Maloran ne saurait traiter avec ses outils à disposition. La prison pour le directeur du pénitencier, ce serait franchement un comble. Le Seigneur noir, assis comme à l’accoutumée sur le trône qui préside la salle et la tablée inoccupée en cet événement, semble bien pensif, détaché des conversations murmurées par les quelques autres personnes présentes. Immobile, le masque fixant un point lointain sans que l’on puisse savoir s’il observe véritablement ce qui se passe autour de lui ou non, Daleth se distingue par l’absence assez surprenante de ses tuk’atas, Rage et Désespoir. En soi, ce n’est ni une bonne nouvelle, ni une mauvaise nouvelle, seulement un répit légèrement rassurant quant au fait que l’accusé ne sera pas condamné à terminer immédiatement sous les griffes et les crocs de ces énormes monstruosités. Ce qui peut être plus inquiétant en revanche, c’est ce petit objet de forme pyramidale posé sur l’accoudoir de pierre du trône, renfermant quelque chose qui pulse doucement d’une lueur rougeoyante. Un holocron. Quitte à mourir, il était peut-être préférable de terminer rapidement la gorge broyée par les crocs d’un tuk’ata que d’être à jamais tourmenté par les esprits conjurés par le Seigneur noir.

A côté de ce dernier, dominant la scène de sa stature colossale, ses cornes et ses tatouages formant un masque horrifique, la Main noire, les bras croisés, la mine aussi maussade et ronchon qu’à l’accoutumée. Quelque part dans l’ombre, probablement accroupie et occupée à observer les lieux, l’Exécutrice qui bondira dès qu’elle sera appelée à son devoir. Au bout de la table du Conseil noir, sur les côtés, sont rassemblés exceptionnellement les proches des victimes, qui ne seront pas autorisées à prendre la parole mais seront représentées par l’avocat de la partie civile. A leur opposé, a été convié l’apprenti du Lord déchu non pas comme punition, mais parce qu’il a le droit d’apprendre le sort de son maitre au moment où celui-ci sera prononcé et non de la bouche d’un tiers. Lysander non plus n’aura guère son mot à dire, seul Gaben Davoros se retrouvera face à ses fautes, face à Daleth, face à l’accusation et face aux proches des victimes.

L’accusé en question n’est pas encore présent mais, au bout de quelques minutes, les immenses portes de la salle du Conseil s’ouvrent dans un grincement lugubre, sur trois silhouette de ténèbres. Encadré par les deux autres membres du Triumvirat, Gaben Davoros, les mains enchainées, est forcé d’avancer jusque face à la table ovale qui va le séparer sur trône du monarque. Sans un mot, les Frères de l’obscur restent à ses côtés, une présence bien peu rassurante après une semaine passée dans les entrailles de la pyramide, interrogé à souhait par le Triumvirat en subissant probablement ce que l’imagination pourrait produire de pire. Au moment même où les portes se sont ouvertes, un silence de plomb s’est abattu dans la salle, un silence qui continue d’enserrer lentement les personnes présentes dans ses soies étouffantes. Jusqu’au moment où le Seigneur noir choisit de prendre la parole. « A présent que l’accusé est arrivé, l’audience du procès peut dès à présent débuter. Gaben Davoros, vous voici face à des fautes graves qui vous sont reprochées, suite à une plainte générale des familles ici présentes, après leur déposition due à la disparition mystérieuse des trois victimes. Vous aurez tout le loisir de nous éclairer de vos lumières, notamment celle des proches ici présents, qui souhaitent sans aucun doute comprendre ce qui a causé la mort de leur père, mari, fils ou frère. »

Mais avant cela, Daleth, d’un signe discret de la main, invite Anhesis à s’avancer pour prendre la parole réservée à l’accusation. « Lord Canem, énoncez les chefs d’accusation pour lesquels Gaben Davoros est traduit devant la justice suprême de Maloran. » A savoir atteintes volontaires à l’intégrité physique et morale, la liberté et la dignité de trois personnes suivies de l’homicide volontaire de celles-ci. Cette affaire sentait le soufre depuis la petite visite de la Main noire dans le bureau du directeur.

► Et nous y voilà le procès pour les crimes de @Gaben Davoros se tient donc dans la salle du Conseil noir, un lieu exceptionnel qui a toujours traité les affaires judiciaires les plus épineuses concernant les Sith. Et, plus exceptionnel encore, les familles des victimes ont le droit d'assister au procès, bien que ne pouvant prendre la parole. Elles seront ainsi représentées par l'avocat de la partie civile qui pourra être appelé à discourir face à Daleth et l'accusé. @Ashan Randajha et @Lysander Vadith, vous êtes donc tous les deux présents bien que vous ne puissiez participer à la scène. Vous avez ainsi l'occasion d'assister en direct au nouveau feuilleton de Maloran Justice sera rendue (gaben) 2332407678
► Comment ça se passe ? Le sujet est mené par Darth Daleth. Gaben, avant de pouvoir exprimer ta défense (que tu auras l'occasion de faire quand Daleth te donnera la parole), c'est à @Anhesis al'Saalomon d'énoncer la liste des chefs d'accusation au nom du Triumvirat et de la Main noire.
Anhesis Al'Saalomon
Anhesis Al'Saalomon
Lord Sith
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  • Posté Mer 7 Mar - 15:22

    Message n°7578 (2)

Voilà donc le point culminant, le dernier souci à régler. Gaben Davoros. Si le sith s'était montré digne jusqu'au bout, ses actes en revanche, avait jeté le déshonneur sur lui mais aussi sur son apprenti. Anhesis n'avait pas beaucoup bronché mais malgré tout, elle bouillonnait intérieurement. Elle avait fait confiance à cet homme pour mener à bien son enquête, avait mis sa vie entre ses mains pour finalement découvrir qu'il avait massacré trois gardiens, Juste sous son nez. Cachée dans l'ombre de la salle du conseil, en retrait, seule deux billes jaunâtres et bestiales permettre de distinguer sa présence. Elle est là depuis un moment, accroupit à observer le sith qui venait de passer une semaine dans les cellules austères du triumvirat, dont les trois membres lui avait administré quelques châtiments pour lui faire comprendre leur façon de penser. Gaben avait goûté à la sinistre compagnie des frères de l'obscure et il était certain que cela lui avait laissé un goût amer. Personne ne l'avait ménagé, Anhesis comme ses deux confrères et rien qu'à cette pensée délicieuse, la chienne griffe le marbre noir de la salle, émettant un discret grognement, de plaisir comme de frustration.

« Lord Démentis... »


Grince lentement la voix de la chienne quand son souverain l'invite à prendre la parole. Elle se décide à sortir de l'ombre, s'approchant dans la table ovale et vient frotter sa joue contre la main griffue de Daleth avant de se redresser, retrouvant posture humaine. Son regard bestial balaye la pièce, observe un court instant Lysander et Ashan, tous deux présents et forcé d'attendre un jugement qui ne conviendra probablement ni à l'un, ni l'autre. Stoïque, la femme étouffe un nouveau grondement bestial puis murmuré.

« Vous avez été conviez à une enquête primordiale pour arrêter la rébellion qui sévissait à Maloran. Si le triumvirat comptait sur votre appui, vous avez oublié quel était votre rôle au sein de la société qui vous héberge. »
Elle glisse un regard vers Daleth puis fixe à nouveau Gaben, froidement. « Vous avez jugé impitoyablement trois de vos gardiens, contournant et piétinant les lois visant à protéger les civiles de cette cité. Vous les avez enfermé, séquestré et torturé mentalement alors même que vous n'aviez aucun droit de le faire. Vous avez énoncé de vive voix à la main noir ici présente... » Elle marque une pause, inspire. « Que ces hommes avaient été punis pour insubordination. » Anhesis esquisse une moue peu convaincue. Finalement la femme se met de nouveau à quatre battes et bondit sur la table ovale, la faisant trembler sous le poids de son corps et s'approche lentement de Gaben, tel un prédateur affamé alors que sa langue passe sur ses lèvres noirâtres, rongées par le côté obscur. Accroupis devant lui, l'exécutrice approche son visage, feulant dangereusement.

« Tout cela pour en venir au fait que les trois hommes que vous avez malmenés ont finalement été tué de votre main. Vos motifs sont aussi flous qu'illogiques, par conséquent le triumvirat a opté pour un motif simple et légitime... Vous êtes un sadique et un sociopathe qui a  simplement abusé de son pouvoir en oubliant où était sa place et quel est son devoir des sith à Maloran. » Elle redresse le visage, observant un à dès les membres présent dans la pièce avant d'élever la voix. « Il y a 228 ans, le seigneur Daleth a construit cette ville et libérer les esclaves pour faire deux les premiers citoyens de son œuvre... Cet acte de charité est le fondement même de notre civilisation. Les sith ont pour but de protéger cette ville et de veiller à son bon fonctionnement, s'assurer que ses citoyens ne manquent de rien. Alors je vous le demande, à tous... Qu'est-ce qui donne le droit à cet homme... » Elle désigne Gaben, pivotant le buste pour observer ses comparses et les familles des victimes. « De massacrer sans ménagement trois civiles qui ne méritait pas de mourir ? Il s'est fait juge et bourreau, s'octroyant le droit de vie et de mort sur des civiles. » Pause avant qu'un hurlement sévère et autoritaire ne brise le silence. « AUCUN SITH N'EST AU DESSUS DES LOIS !!!! » Elle se détourne de Gaben, galopant jusqu'à Daleth et saute de table, s'accroupissant près de lui en frottant de nouveau sa joue contre sa main dans un ronronnement bruyant.

« Maître... Maître... » Siffle Anhesis d'une voix rauque. « Le triumvirat suggère une punition sévère pour les actes de Lord Démentis... Mais pas la peine de mort... » par-dessus la table, ses yeux jaunes brillent plus fort que jamais. « Le triumvirat veut voir lord Démentis vivre avec sa honte et son déshonneur... Vous êtes seul juge à présent maître... Mais nous savons, nous savons oui... Qu'il n'est pas digne de son rang... Il devra trouver la rédemption. » Elle étouffe un rire sinistre contre la manche de Daleth sans quitter Gaben du regard avant de chuchoter. « Qu'il souffre donc, maître... le triumvirat veillera à tous vos souhaits. »
Darth Daleth
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  • Posté Sam 10 Mar - 10:38

    Message n°7673 (3)

Immobile telle l’une de ces statues marbre représentant d’anciens Seigneur Sith dans les vieux tombeaux de Korriban, Darth Daleth observe la scène de son masque stoïque, sans laisser imaginer une seule seconde que les paroles d’Anhesis puissent provoquer un sourire amusé sur son visage. Il aurait pu demander à n’importe quel membre du Triumvirat, voire même à la Main noire, de se charger de l’énonciation des griefs retenus contre Gaben Davoros, mais il avait eu la bonne intuition concernant la jeune femme : non seulement son passif commun en prison avec le directeur déchu, mais également son comportement assez imprévisible pour ceux qui ne la connaissent pas aussi bien que le Seigneur noir. Les paroles proférées sont inévitablement justes car en effet : aucun Sith n’est au-dessus des lois. Quel intérêt, autrement, de les avoir créées ? L’on ne peut bâtir de société où chacun peut trouver sa place sans énoncer quelques règles qui, à Maloran, sont en plus très simples.

Tournant son masque vers l’Exécutrice quand elle revient vers lui, tout en sentant, derrière lui, le zabrak colossal qui se fait certainement force de ne pas éclater d’un rire mauvais au discours d’Anhesis, Daleth retire doucement sa main dans un geste songeur avant de la poser sur la joue de la jeune femme. Le faire souffrir… Oh, oui, lui aussi désire un châtiment exemplaire pour faire comprendre une bonne fois pour toute que Maloran, ses lois, ses choix, ne sont pas le fruit du hasard, mais de siècles de réflexion et d’expériences vécues. « Je sais, Lord Canem. », répond-il simplement. Quel dommage que les Sith ne comprennent pas davantage la véritable tâche du Triumvirat, ni leur âme. Observant tour à tour chacune des personnes présentes face à lui, le Seigneur noir explore dans la Force les états d’âme de chacun : Lysander, Gaben, les familles rassemblées, avec parmi elles, une jeune apprentie prometteuse qui a perdu son père dans cette affaire ; la Main noire et bien sûr Anhesis qui tous deux semblent espérer une punition à la hauteur.

Un homme, qui se trouve avec le groupe des victimes, s’avance prudemment vers la table, inclinant la tête quand le souverain pose son regard sur lui. Un citoyen, l’avocat de la partie civile, qui émet d’une voix d’abord mielleuse : « Seigneur suprême, puis-je… ? » Daleth penche doucement la tête sur le côté avant d’accorder la parole à l’avocat d’un signe de la main. Alors, l’humain se redresse, inspire avant d’énoncer avec une assurance qu’on ne lui aurait pas soupçonné alors qu’il s’adressait à son monarque. « Monseigneur, je ne puis qu’exprimer l’accord des familles que je représente quant à la recommandation de l’accusation. Quelle que soit la défense de cet homme, quels que soient ses arguments… ils seront légalement irrecevables car la loi est la loi. En libérant nos ancêtres esclaves, en faisant d’eux les premiers citoyens de cette société, dont le sang coule dans les plus vieilles lignées des Sith de Maloran, vous avez gravé cette loi dans le marbre et dans nos cœurs. »

L’avocat porte un doigt accusateur vers Gaben avant de reprendre. « Nous connaissons le châtiment que l’on réserve à de tels meurtriers, à ces monstres qui vont une fois de plus hanter les nuits de nos enfants : la mort. Mais ! Seigneur Daleth, juge suprême de Maloran, il est évident qu’une mort ne peut payer pour trois autres. La mort de Gaben Davoros ne saura ramener à la vie ceux dont il nous a privés. Rien ne le saurait. Justice doit être rendue, mais cette justice peut devenir plus qu’une simple peine qui n’allègera que peu le chagrin de ces familles, qui sont également victimes des actes de cet homme, au même titre que ceux qu’il a tués de sang-froid. » Prenant une pause rhétorique, il amène alors le propos de son sujet dans un geste éloquent. « La rébellion qui nous menaçait n’est plus, mais ses idées semblent encore faire des adeptes au sein de cette ville. Si nous ne pouvons ramener Toby, Dash et Mako, nous pouvons en revanche faire de leur geôlier et exécuteur un exemple, afin que plus jamais, les Sith n’oublient que nous, citoyens, ne sommes pas leurs obligés, ni leurs serviteurs, mais des êtres humains ! Afin de rappeler à tous que vous, Seigneur Daleth, avez décidé de faire de nous des êtres libres, afin de rendre à tous la confiance en votre justice et en vos principes qui ont fondé cette cité : le respect de la vie, de quelque forme qu’elle soit, même si elle peut paraître insignifiante, et le respect que l’on gagne et que l’on mérite par l’exemplarité, le travail et l’humilité, qui est valable tant pour les citoyens que pour les Sith ! »

La voix de l’avocat résonne sur les murs de pierre alors que lui-même s’est tu. Il retourne à sa place, non sans un regard de défi et de dégout pour Gaben, et le silence retombe dans la salle du Conseil. Méditant sur le discours, le Seigneur noir relève finalement la tête et dirige son masque vers l’accusé. « Vous l’avez entendu, rien ne saurait excuser légalement votre geste. Toutefois je vous donne l’occasion exceptionnelle d’une part de vous expliquer et d’autre part d’argumenter pour tenter d'alléger la sentence qui vous sera incombée. », dit-il sur un ton solennel avant d’ajouter d’une voix cachant les grondements menaçants d’une colère sourde qui bouillonne à petit feu : « Mais de grâce, épargnez-nous un discours sur des coupes budgétaires, cela est aussi ridicule qu’insultant au vu des circonstances. »
Gaben Davoros
Gaben Davoros
Citoyen de Malachor
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Une semaine venait de passer, longue et douloureuse mais d'un intérêt à ne pas négliger. Les geôles du Triumvirat n'avaient pas été de tout repos et si j'avais crié ce n'avait à aucun moment été par plaisir. Entre les mains des Frères de l'obscur j'avais subi une violence qui dépassait de loin ce que la rumeur pouvait imaginer, tant physique que psychique. Si je ne souhaitais pas revivre à nouveau une telle semaine, elle avait été en soi une source d'apprentissage et d'introspection. Ma nature n'avait pas fondamentalement changée, en revanche j'avais eu le temps de réfléchir à propos de tout ceci, de mes choix et de mes décisions, et de mon échec.

J'avais décidé de prendre cela comme une épreuve, du même type que celles que j'octroyais à Lysander, celles dont la résolution nécessitait d'évoluer pour progresser. Cette situation m'avait amené à travailler sur mes aptitudes et mon rapport à la Force, et aujourd'hui bien que pas indemne de cette semaine, j'avais le sentiment d'avoir pu en tirer quelque chose, notamment à propos de ma perception des choses et de la Force. La progression est l'évolution, qui n'évolue pas meurt. Très réducteur en définitive mais lourd de sens était cette idée si l'on avait la motivation de s'y pencher. Et la douleur et l'instinct de survie sont parmi les meilleures sources de motivation, du moins celles à ma portée.

Beaucoup attendaient de moi des réponses et j'allais les apporter, bien conscient qu'elles allaient probablement en frustrer plus d'un. Je n'espérais pas grand chose de mon jugement, m'étant déjà résolu à en recevoir un des plus douloureux à bien des égards. La honte, la mort, l'humiliation, la déchéance, je m'étais préparé au pire mais ne me targuais pas de pouvoir présager du sort que l'on me réservait. Mon avenir était sombre et de cela je pouvais en être certain, il s'agissait d'ailleurs de la seule certitude dont je pouvais me parer.

Quitter l'antre du Triumvirat ne fut pas déplaisant, bien au contraire au vue de ce que j'y avais subi. Cette sortie était en soi une libération car elle signifiait la fin de l'attente de mon jugement, mais pour autant je n'y voyais aucun soulagement. En dépit des nombreuses visites des Frères de l'obscur et des conditions de ma détention dans l'une de leurs geôles, j'avais pu réfléchir donc à mes actes et me préparer pour ce qui allait suivre. Toutefois lorsque l'on m'amena devant les lourdes portes du Conseil noir, je pris une grande inspiration et fermai les yeux un instant avant de me faire craquer la nuque d'un bref et vif mouvement de la tête.

J'ouvris les yeux alors que les portes s'ouvraient dans un bruit lugubre, mes gardiens me forçant à avancer jusqu'à l'un des bords de la table ovale, le seule libre à vrai dire. Je profitais de ces quelques pas pour laisser aller mon regard dans la pièce, observant les différents groupes autour de la table. Un regard pour Lysander, mon apprenti qui devait avoir une bien piètre opinion de moi désormais mais comment lui en vouloir. A l'opposé de lui, parmi les proches des trois gardiens, je pus reconnaitre Ashan et son regard meurtrier, là aussi bien compréhensible. Lorsque mon escorte me signifia sans ménagement de m'arrêter, j'inclinai la tête en guise de salut pour Darth Daleth, notre guide suprême, et ne relevai la tête uniquement après que sa voix creva le lourd silence.

Le visage de marbre, en dépit des douleurs qui me tiraillaient et de la situation, j'écoutais avec attention chacun des mots de notre leader, posant mon regard sur l'objet près de sa main lorsque l'exécutrice vint y porter son visage. J'en fis de même après qu'il eut indiqué à Lord Canem de parler à son tour, bien que son éloquence fut bien différente mais comme à son habitude pour le peu que j'avais pu échanger avec elle avant tout cela. Un bref regard jeté à la main noire alors qu'elle évoque sa visite dans mon bureau, qui devait encore être griffé de la marque de mon visage qu'il y avait appliqué avec force. Sa seule considération fut le même mépris qui prédominait dans la salle et je n'en fus pas blessé, comme de l'attitude de sa compagne. En revanche décevoir notre monarque, si seulement je méritais autant d'attention de sa part, était bien plus douloureux autant pour mon ego que mon désir de le servir. Tout comme, dans une moindre mesure certes mais tout aussi bien réelle, ma déception quant à Lysander. Non pas de lui, mais bien de moi qui avait échoué en un sens à lui présenter un modèle infaillible. Mais après tout ne l'avais-je pas amené à faire de ses échecs une force? S'il m'était donné de survivre à cette séance, cela pourrait à nouveau se faire, non sans mal.

Je conservais la même expression de marbre sur mon visage lorsque le représentant des familles prit la parole à son tour. Bien logiquement les attentes des familles rejoignaient celles du Triumvirat et si je supportai son regard à chaque fois qu'il choisi de croiser le mien, je ne lui adressais en retour aucun message, ni de défi ni de mépris. Les paroles prononcées étaient justes, et pour comble j'y adhérais sans réserve. Car comme en chaque instant que ma mémoire pouvait me remémorer, je n'avais pas renié ma croyance en ces principes édictés par notre Seigneur noir. Quiconque aurait été à ma place aurait été visé par une injonction similaire de ma part, et c'était bien là l'ironie de la situation. A leur place je me condamnerai aussi.

Lorsque Darth Daleth m'autorisa à prendre la parole je jetai un bref regard à l'holocron près de lui, ne m'attardant pas davantage à tout le panel de sanctions que sa simple présence rendait possible. Je devais choisir et peser chacun de mes mots, car ceux-ci seraient détaillés et jugés méticuleusement par tous. Ma tache la plus difficile allait être d'expliquer mes choix, et qu'ils soient compris à défaut d'être acceptés.


Merci Seigneur Daleth. dis-je avec respect avant de poursuivre, un bref silence passé.Je vais tenter d'être clair et précis.

Tout d'abord il me faut préciser un point: je ne demande aucune clémence. J'ai enfreins les lois de notre société et à ce titre je mérite le sort qui m'attend quel qu'il soit, car comme il a été très justement dit, nul n'est au-dessus de celles-ci.
ajoutai-je avant de me taire à nouveau alors que la majorité des individus présents me fusillaient du regard.

Si rien ne peut excuser mon choix quant au sort des trois hommes, voici ce qui m'a amener à prendre cette décision en dépit de toute logique apparente.

La mission de Lord Canem au sien du centre pénitentiaire a mis en évidence mon échec quant à sa gestion. Je n'ai su y déceler la rébellion dans son ensemble et prendre conscience de la gangrène qui a pu y prendre pied. Plusieurs éléments m'ont amené à penser que le guet-apens dont a été la cible Lord Canem par quelques prisonniers avait bénéficié de complicités au sein du personnel.

Comme indiqué au cour de cette semaine, plusieurs éléments tels que des heures de passages à différents endroits de la structure, de légers retards ou encore d'autres données croisées dans les différents historiques de l'administration - données fournies lors de l'enquête dont j'ai fait l'objet - m'ont mené sur la piste des gardiens Toby, Dash et Mako. L'urgence de la situation, mon incapacité à obtenir les bonnes réponses, m'ont amené à commettre ce crime, cette erreur.

Je n'ai compris mon erreur que lorsque le docteur McBee fut mise à jour par Lord Canem. Je n'ai su déjouer son emprise secrète sur la prison dont j'avais la charge. Mon échec est total au regard de ce bilan, d'autant plus par mon autre erreur au cours de cette mission. Aveuglé par mon obsession de bien faire j'ai voulu aller au-delà de ma mission de support qui m'avait été confiée, et mon échec n'en a été que plus complet.
finis-je par dire en évoquant mon entrevue brève mais désastreuse avec Lord Arrû puis Lord Canem dans les murs de la prison.

Durant cette semaine de douleur et d'introspection j'avais accru ma perception, et présentement elle me permit de ressentir la douleur et la peine des familles, mais aussi la soif de vengeance de certains. Il me fallait leur répondre, ou du moins tenter de le faire car ils n'étaient pas à blâmer pour leurs ressentiments à mon égard.


Ma mort ne serait pas à la hauteur de mes crimes comme il a été dit, quand bien même j'accepte de périr si tel est mon sort. Dans le cas contraire je ne souhaite pas quémander un adoucissement de ce qui m'attend. Je n'ai pas à bénéficier d'un quelconque allègement de ma peine. dis-je d'un ton assuré mais dénué de toute arrogance ou de mensonge en supportant le regard de chacun des membres de trois familles présents, l'un après l'autre, même Ashan.

Destitution, humiliation, déshonneur, exil, je m'y plierai sans réserve. S'il m'est donné de survivre, cela ne peut être qu'à un seul prix. Le pardon. Tant que je ne serais pas parvenu à ce que chacun souhaite m'accorder son pardon, alors je n'en aurais pas terminé. dis-je avant de poursuivre malgré le grondement qu'avaient provoqué mes paroles.

Mon titre, mes biens, mes aptitudes et mon savoir. S'ils me sont laissés à l'issu de ce jugement, je les emploierai pour vous. Qu'il s'agisse de vous construire quelque chose, de vous en trouver une autre, ou encore de vous protéger. De voyager pour vous ou encore vous transmettre quoi que ce soit. Que mon nom soit honni et synonyme d'échec. Etre votre esclave même ou encore subir les châtiments que vous imaginerez si cela peut vous aider à supporter la peine que je vous ai imposée. Voici ce que je vous offre, à vous dont j'ai brisé le coeur et la vie: vivre pour vous, jusqu'à ce que chacun d'entre vous puisse me pardonner. dis-je finalement avant de porter mon regard un instant sur Lysander, espérant qu'il saurait lui aussi tirer un enseignement de tout ceci, avant de m'adresser finalement à notre Seigneur.

Vous être Darth Daleth, notre Seigneur. Quel qu'il sera, je me soumettrai à votre jugement. ajoutai-je pour conclure avant de me taire finalement, et d'incliner à nouveau la tête. Je ne la relèverai que lorsque notre guide suprême prendrait à nouveau la parole, et ne parlerait que s'il me le demandait. Ce n'était pas le renoncement qui me guidait, mais une pleine lucidité de mes erreurs. Et mes convictions en nos lois n'en étaient que plus fortes.
Anhesis Al'Saalomon
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  • Posté Lun 12 Mar - 23:22

    Message n°7813 (5)

La tendre pression de Daleth sur la joue de son cerbère lui arrache un long ronronnement. Anhesis semble avoir fini avec sa tirade, ses pensées tournées vers son souverain jusqu'à ce que Gaben prenne enfin la parole sur invitation de Daleth. Il cause, cause et cause encore. Pas inutilement cependant. Canem a redressé la tête, son regard dépassant de la table alors qu'elle s'y agrippe du bout des griffes, fixant le Lord qui accepte son châtiment avec une humilité déconcertante. Est-ce trop beau pour être vrai ? Non, car elle-même a déjà fait face à cette même humilité de la part de Gaben. Elle se souvient qu'il a été un des rares à ne pas la traiter comme un vulgaire animal. Aussi surprenant que cela puisse être, le respect qu'il a eu pour elle n'a pas été oublié malgré les sinistres événements.

« Pourquoi tout devrait être un échec … ? Ce n'est pas la vérité. »


Affirme Anhesis sans ciller, continuant de fixer le Lord déchu qui se confond en excuses et prend la responsabilité d'un échec inexistant. Elle pointe vers lui un ongle long et sombre avant de persifler dans un froncement de sourcil.

« Vous êtes jugé pour le meurtre de trois civils, mais le triumvirat n'a pas oublié votre aide. Vous avez été précieux pour stopper la rébellion... Vous avez tué trois hommes, vous l'acceptez mais... vous refuser d'admettre que vous avez sauvé d'innombrables vies en parallèle ? » Elle ignore les murmures qui s'élèvent, sans doute en provenance des familles mécontentes. « Lord Démenti, votre humilité est tout à votre honneur aux vues des récents événements, mais je peux certifier une chose... Votre action n'était pas un échec. »

Lentement la sinistre créature se redresse, retrouvant une posture plus humaine alors que son regard glisse vers Ashan et Lysander. Ces deux gosses n'avaient rien demandé à personne et malgré eux, ils étaient embarqués dans cette histoire de fou sans savoir où ce procès mènerait. Si Anhesis avait à cœur dé d’apaiser le cœur des deux apprentis, sa position auprès de Daleth et du triumvirat la poussait à une impartialité complète. Alors qu'elle prend une posture droite et presque militaire, Anhesis relève le menton et lâche simplement.

« Seigneur Daleth... Je demande que soit pris en compte l'aide de Lord Démentis lors de mon enquête interne dans la prison. J'affirme aussi, sous serment, que Lord Démentis a pris les dispositions nécessaires pour sauvegarder ma vie et celle de l'enfant que j'attends. » La révélation risque sans doute de choquer. « Je dois une partie de ma survie et de celle de mon bébé à Lord Démentis qui a notamment fait le choix délibéré de me soustraire aux sédatifs du docteur McBee. » Elle inspire. « Votre noirceur, je n'attends aucun traitement de faveur mais en toutes connaissances de cause et l'enfant étant l'héritier direct de votre Seigneur main, je pense que les faits doivent aussi être pris en compte pour qu'une justice efficace soit rendue. C'est pour cela que le triumvirat réclame à ce que la peine de mort soit évitée à Lord Démentis, quelque soit l'issue du procès. »

Et la voilà qui se plonge à nouveau dans le silence. Lentement ses genoux se plient et la femme s'accroupit près de son souverain, observant de nouveau Gaben à part dessus la table comme un chien affamé avant de murmurer.

« Je suis déçu par vos actions envers vos gardiens Lord démentis... mais je ne peux ignorer que vous et Feu Lord Arrû aviez sauvé mon enfant. Ce fait n'est pas anodin et j'entends bien le faire savoir. » Son regard glisse furtivement vers Lysander. « Car même les monstres ont leur part de lumière.»
Darth Daleth
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Seigneur Noir des Sith
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  • Posté Mar 13 Mar - 21:00

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Toujours aussi immobile sur son trône de pierre, Daleth est on ne peut plus attentif à la diatribe de Gaben Davoros. Les inflexions de voix, les regards, les mots qui sont choisis sont passés au fil de l’analyse du Seigneur noir qui en oublie jusqu’à la présence de toutes les autres personnes. Voilà finalement la conclusion de cette histoire : l’erreur est humaine, et peut être excessivement fatale. Mais la justice elle aussi est humaine, guidée par la raison mais également influencée par l’émotion. La colère qui s’est faite juge tout au long de l’enquête menée par le Triumvirat tend certainement à imposer sa vision dure et impitoyable, et aurait peut-être réussi à éclipser d’autres faits que même l’accusé ne semble pas avoir conscience, si le Seigneur noir n’avait été le maitre de ses émotions, le maitre du Côté obscur.

Le silence dans lequel il est plongé depuis que le Lord déchu en a terminé, se rompt avec la prise de parole d’Anhesis. Il sent ses lèvres se pincer légèrement alors qu’on le force à s’extraire de ses réflexions dont dépend la vie d’un homme. Si Daleth est un être de compréhension, le respect des coutumes et du protocole n’est pas chose à négliger, notamment lorsqu’il incarne présentement la justice de Maloran. Mais rien de transpire de son aura, bien que cela soit sans doutes le plus inquiétant. Ce masque inexpressif se contente de refléter le peu de lumière qui règne dans la pièce, jouant des ombres et des lueurs en se parant des teintes brillantes du feu qui éclaire l’endroit.

A vrai dire, le juge réfléchit. A toute vitesse, les pensées se succèdent, les calculs s’opèrent, la balance penche d’un côté ou de l’autre, les faits s’imposent à son esprit pour éclipser les sentiments parasites. Il faut être objectif et si les paroles d’Anhesis sont touchantes, il se contente d’en extraire la substantifique moelle, quand d’autres arguments, d’autres conclusions, se greffent également à l’affaire. Au bout de longues minutes d’un silence de mort, un bref soupir s’échappe du masque, première preuve de vie alors même que le Seigneur noir ne semblait ni bouger ni même respirer. « Je ne vous ai pas donné la parole, Lord Canem. » La voix est certes douce et calme, mais elle fouette l’air malgré tout et est dénuée de la moindre émotion, qu’elle soit la sympathie ou la colère.

Objection rejetée, donc, ou du moins c’est ce qu’il semble, pendant de nouvelles minutes de silence où le juge délibère avec lui-même, ignorant l’avocat de la partie civile qui aurait souhaité prendre la parole, probablement pour contrer les arguments de la jeune femme. Puis, enfin, un nouveau mouvement, le visage caché se dirige vers Gaben qui garde la tête baissée en attendant qu’on déclare sa peine. « S’il n’y avait eu cette erreur de jugement, Maloran vous devrait beaucoup. », finit-il par déclarer en s’adressant à l’accusé. « Ce que vous estimez être de l’incompétence est la preuve qu’une œuvre menée par un groupe est plus forte que celle menée seul. Le fait est que vous avez apporté votre aide au Triumvirat pour mettre un terme aux agissements d’une organisation terroriste. Le fait est que vous avez contribué à protéger non pas les meubles de Maloran, mais son âme, comme l’impose votre devoir de Lord. »

Posant le bout de son index sur la pointe de l’holocron qui pulse de son énergie sombre, le Seigneur noir impose un court instant de silence avant de reprendre : « Mais le fait est que vous avez également du sang sur les mains et avez imposé la honte à notre institution en usant des mêmes procédés que ceux que vous avez contribué à combattre. Vous avez oublié que la justice n’est pas individuelle mais universelle et ne s’incarne qu’en ceux que la constitution de Maloran a choisis : les juges. Et en tant que juge, je prendrai donc acte de tous les faits énoncés ci-avant. » En pivotant doucement, le Seigneur noir observe alors tour à tour chaque personne présente, s’arrête sur chacun des visages avant que son index ne glisse la pente du petit objet pyramidal et que l’holocron ne se mette à léviter devant la poitrine de Darth Daleth.

« Voici donc la peine qui sera la vôtre, Gaben Davoros. Je vous déchois de votre statut de Sith. Vous devenez ainsi un citoyen de Maloran, dépourvu de votre connexion avec la Force, pour que vous appreniez que la vie de vos semblables a autant de valeur que celle des Sith. En tant que condamné, vous serez sommé de répondre à l’appel du Triumvirat quand il requerra votre aide dans ses nombreuses affaires, afin d’arpenter la voie de la rédemption en protégeant ce que votre rôle vous incombait de protéger et que vous avez négligé. Tel sera votre labeur à partir d’aujourd’hui. Le chemin de l’expiation est ardu et semé de pièges, mais il peut se parcourir avec honnêteté et humilité, des qualités dont vous avez toujours fait preuve. Enfin… » Avant de poursuivre, il fait avancer l’holocron vers la table sans toutefois le poser, l’approchant de Gaben tandis que la lumière rougeoyante de l’objet continue de battre et de rayonner dans la pénombre. « Enfin, je vous donne de quoi méditer sur vos actes et sur vous-même. Voici les souvenirs que vous avez perdus et que je vous offre. Il est probable… que vous le prendrez comme un cadeau empoisonné, après avoir retrouvé le passé qui vous manquait. Je vous demande donc d’y réfléchir avant de l’accepter. »

L’holocron finit par se poser sur la table, juste devant Gaben, et les faces triangulaires pivotent et s’ouvrent avec lenteur, laissant apparaître et éclore le cristal qui se trouve à l’intérieur. « La justice est impartiale mais sait octroyer une seconde chance quand la rédemption est possible. Si vous vous montrez digne de votre statut de citoyen et que les familles ici présentes acceptent de vous pardonner, alors je consentirai à vous rendre la place que Maloran vous avait accordée jusqu’à présent : celle d’un Sith. Mais souvenez-vous : il n’y aura pas de troisième chance. » Laissant donc à Gaben le temps de réfléchir s’il accepte ou non de retrouver ses souvenirs, le Seigneur noir, quant à lui, sort de son manteau petite bille aplatie qui ressemble à un minuscule circuit imprimé. Quittant les doigts qui l’enserrent, la bille lévite devant le masque du Seigneur noir qui murmure alors des paroles dans la langue ancienne et sacrée des premiers Sith. L’objet se met alors à tourner sur lui-même en émettant une faible lumière qui semble être aussitôt engloutie par une aura de ténèbres, avant que des runes microscopiques ne se gravent en lettres de feu sur la surface du métal. Les incantations cessent et l’objet retombe dans la main de Daleth.

« En tant que citoyen, vous serez privé de vos pouvoirs de Sith grâce à ceci, qui sera implanté dans votre crâne au sortir de cette pièce. Il sera inutile de tenter de détruire cet objet, si vous tenez à votre existence. Voilà mon verdict, qui est sans appel. »
Gaben Davoros
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La tête baissée après ma prise de parole, j'écoutais avec attention les réactions qu'elles suscitèrent. Les spectateurs, l'accusation, notre juge et seigneur.
Lord Canem d'abord qui évoqua des points que je n'avais pas gardé à l'esprit. Sauvé d'innombrables vies, moi? Dans mon esprit l'exécution des trois gardes avait occulté le reste de mon concours à la mission de Lord Canem, non pas que je l'avais oublié mais plutôt mise de côté. A mes yeux le succès de la mission aurait été effectif si je n'avais commis mon erreur. Qu'elle évoque ensuite son enfant et mon choix quant aux sédatifs me fit naître un sentiment étrange et bienvenu compte tenu de ma situation. En dépit de nos récents échanges avant et pendant mon séjour dans l'antre du Triumvirat, j'avais conservé à son égard le respect et l'estime que je lui avais exprimés lors de notre entretien passé, préambule à son infiltration au sein de la mission. Qui sait un jour peut-être quel lien pourrait se nouer entre nous, de l'amitié peut-être? C'était présager sur mon sort et ce à long terme, aussi chassai-je cette idée dans un coin de mon esprit.

Ce fut ensuite au tour de notre Seigneur noir de prendre la parole, après un mutisme qui transmettait son lot de questions à l'esprit de tous ici dans la salle du Conseil noir. A son premier mot à mon intention je levai la tête pour l'écouter. Comme à mon habitude je portais mon attention sur le moindre mot afin de comprendre le sens premier mais aussi ce qui ne serait pas énoncé. Mon attention ne fut pas moindre lorsqu'il fit léviter l'holocron devant lui avant d'énoncer ma sentence.

Citoyen de Maloran devant répondre à l'appel du Triumvirat lorsque mes compétences seront nécessaires. J'avais prévu bon nombre de possibilités quant à l'issu de mon procès dont la destitution pleine et entière, en soit ce fut donc davantage le soulagement qui emplit mon coeur en l'instant. Je n'allais pas être exécuté et ce fut une bonne nouvelle. La nouvelle voie qui m'était dévolue ne serait pas facile à suivre mais je l'arpenterai jusqu'à obtenir ma rédemption et le pardon inhérent à l'accomplissement de cette nouvelle quête.

En revanche la suite de ses paroles me surprirent et ce pour plusieurs raisons. Un cristal contenant mes souvenirs. La logique voulait donc que mon amnésie ne soit pas simplement naturel, peut-être même la volonté d'un autre. Je pourrais décider de ne pas m'en encombrer mais alors ce serait déjà un choix de ne pas changer. Comme je l'avais prédis lors de mon dernier entretien avec Lysander, plus rien ne serait pareil. Me réapproprier mon passé était donc une nécessité que je ne devais repousser. Cependant j'attendis que notre Seigneur eut fini d'énoncer les termes de mon jugement pour indiquer ma décision sur ce point. Son avertissement fut accueilli sans regret ni colère par mes soins, car il était juste. Je n'avais nullement l'intention de me départir de cette objet qui me serait implanté. Si je devais récupérer mon lien à la force ce ne serait qu'après l'avoir mérité.


Et je l'accepte sans condition Seigneur et ferai selon vos instructions. dis-je simplement mais respectueusement à l'intention de notre guide.

Après quoi je levais la main en direction du cristal libéré de l'holocron en levant les yeux vers notre Seigneur noir, demandant ainsi l'autorisation de le toucher. Après son assentiment je le touchai avant que l'ensemble de ma mémoire manquante me fut rendu. Je n'eu pas le temps d'en analyser le contenu que soudain je me sentis tomber en arrière. Le poids de la connaissance? Surtout le choc de ce que je retrouvai. Avant de sombrer dans l'inconscience je me fis une promesse simple: prendre le temps. Une nécessité pour analyser cette mémoire et son impact sur mes convictions. C'était acté désormais.

Rien ne serait plus jamais pareil.


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