Jake Blackford
Garde fédéral
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Arrivé(e) le : 02/04/2018
Messages : 41
Crédits galactiques : 181
Cristaux Kyber : 11
Avatar : Ben Schamma
Crédits : sophia
Disponibilité rp : libre
DC : Eryndal, Kaedwell, Echoy
Inventaire : sabre-laser blanc, droïde assistant, airspeeder
Posté Mar 3 Juil - 0:46
Message n°10650 (2)
Jake avait tenu sa promesse silencieuse de ne parler à quiconque de la nuit qu’il avait passée avec Dyvan Welch. Ou du moins, quand il parlait de sa rencontre avec la scientifique, il omettait les ébats alanguis qui s’en étaient suivis, et quand il parlait de la dernière femme qu’il avait mise dans son lit, il omettait son nom. Cela n’avait toutefois pas suffi à duper Joshua qui, dès le matin, à l’arrivée de l’ingénieur au sourire mystérieusement ingénu, s’était douté de la chose. Non, pire que douté, confirmé, parce qu’il ne s’était pas gêné pour observer le petit couple s’échapper de la convention et pire encore, au point qu’il en avait conçu un sourire carnassier en croisant le docteur Blackford qui, l’air ailleurs, semblait ne se douter de rien.
C’est dans un costume impeccable que l’adjoint au directeur commercial de StarDec se présente dans les locaux de la société Evolved. Ses cheveux clairs brossés en arrière donnent à ses traits un profil de rapace et soulignent un regard perçant, conquérant, qui en dit long sur l’assurance qui le gagne à cet instant présent. On l’a peut-être éconduit une fois – ou plutôt Jake l’a éloigné en lui broyant l’épaule pour jouer son petit numéro de charme minable – mais aujourd’hui, Dyvan Welch n’aurait d’autre choix que de plier face à ses exigences. Car si elle ne le faisait pas, il la détruirait. Si les hautes sphères de StarDec voient dans le travail de l’hapienne l’occasion idéale d’en tirer du profit, notamment dans l’industrie militaire qui est son principal débouché, il va sans dire que le commercial, lui, entrevoyait d’autres opportunités tout aussi alléchantes. A commencer par prendre sa revanche sur Jake Blackford.
Quand arrive le moment fatidique de présenter sa requête de rencontrer la scientifique sans rendez-vous, on tente tant bien que mal de le convaincre d’attendre d’avoir un créneau horaire dédié dans le planning surchargé de Sa Grâce. Mais… « C’est la société StarDec qui m’envoie ; je ne vous ferai pas la peine de vous déranger ainsi si ce n’était pour un motif très important et urgent. », susurre-t-il de sa voix mielleuse qui finit par lui ouvrir les portes et les couloirs d’Evolved. Dernier rempart : la porte du bureau de Dyvan. Une porte de laquelle aucun son ne filtre et les minutes s’égrènent avant qu’elle ne s’ouvre enfin et que la voix aérienne de l’IA l’invite à entrer. L’endroit est épuré dans le plus pur style Welch. Pauvreté de l’imagination, songe-t-il en s’introduisant dans la pièce. Il n’est pas scientifique mais partout où il avait travaillé, les chercheurs et les ingénieurs s’appropriaient les lieux par l’art, l’humour, le jeu ou simplement des objets qui sortaient de l’ordinaire pour amuser un peu leurs neurones tiraillés par les mathématiques.
Le regard clair de Joshua se pose sur la jeune femme alors qu’il s’arrête face au bureau, détaille le visage tiré à quatre épingles et les formes parfaites cachées sous les tissus serrés. La bonne humeur ne l’étouffe pas visiblement, si ça a jamais été le cas d’ailleurs… Avant qu’elle ne le découvre et le reconnaisse, le commercial a l’impression qu’elle est passablement mal à l’aise, peut-être hésitante. « Votre Grâce… » Etonnant qu’elle ait retenu son nom ! Esquissant un sourire poli alors qu’il incline le buste pour la saluer, Joshua ne laisse pas son regard se voiler à l’évocation de Jake. Pourquoi croyait-elle donc qu’il puisse s’agir de ce sac à foin ? Empêchant un rictus cynique de tirer ses traits, le jeune homme se contente d’un évasif et songeur : « Le docteur Blackford… vraiment ? », avant de hausser légèrement les épaules.
« Je suis navré de vous déranger alors que nous n’avions pas rendez-vous. Acceptez ces modestes fleurs en guise d’excuses. », commence-t-il en lui tendant le paquet enveloppé qu’il tenait jusqu’alors dans ses bras. Otant la feuille, il dévoile alors un bouquet élégant composé de quelques lys blancs contrastant avec trois iris mauves. « Nous n’avons pas eu l’occasion de discuter davantage l’autre soir, or j’étais venu pour vous soumettre une proposition de mon entreprise. » Un sourire poli ponctue ses dires. Et d’une voix douce, il amorce le premier coup de marteau : « Une proposition de rachat d’Evolved, à sa juste valeur et avec une majoration de quinze pourcent. »