l'écho du moucheron sur la toile peut sauver son destin
Nar Shaddaa, 507. Elle n'était encore qu'une enfant, n'ayant qu'à peine l'âge pour être une adolescente. Et pourtant elle se sentait tellement prisonnière de son corps, elle était bien plus mature que cela et cela la frustrait parfois. Elle était prisonnière de cet endroit qui ne cessait de la traiter que comme une gamine, prisonnière de cette puce dans son bras. Elle se le frotta d'ailleurs, tirant sa peau pour nettement voir la chose qui la fit grimacer. A son jeune âge elle avait pourtant réussi à la localiser grâce à divers stratèges technologiques. Elle était assez douée, oui. Et pourtant bien malheureuse. Cela faisait un an que Vaylhan était prisonnière sur cette planète, arrachée à sa famille, à son frère, de force. Ils étaient aujourd'hui tous morts, dévorés par le Sarlacc. Elle les avait pleurés et les pleurait toujours...
Cachée dans un recoin du bar secondaire du bordel, la jeune enfant lâcha son bras pour essuyer ses joues humides. Elle se rappelait simplement comment son père n'avait pu bâtir une famille que parce qu'il avait travaillé dur, avait racheté sa liberté pour pouvoir vivre sa vie. Et aujourd'hui la voilà esclave, promise à un destin qui ne la réjouissait pas. Il lui manquait... Énormément. Elle ne put retenir un léger sanglot que l'un des gérants la trouva enfin, la tirant hors de son coin et la poussant plus loin, lui ordonnant de se remettre au travail. Vaylhan se reprit et finit de sécher ses larmes maladroitement. Elle serra les poings, fermant son visage pour prendre le plateau situé devant elle, le remplissant des verres commandés. Seulement alors elle se tourna vers le gérant et lui lança un regard noir lui tirant la langue, sachant très bien qu'il ne pourrait rien lui faire parce qu'elle avait les mains pleines. Il s'approcha d'elle néanmoins pour lui crier dessus, mais elle resserra sa prise sur le plateau, un verre situé sur le bar se mit à trembler et tomba finalement au sol, renversant son contenu qui fit glisser le gérant. L'enfant gloussa et s'enfuit distribuer ses commandes.
Servant un couple amouraché dans un coin, elle se déplaçait entre les tables jusqu'à ce que les portes ne s'ouvrent. Elle n'y prêtait généralement pas attention, mais cette fois-ci tourna la tête. Elle arrêta de marcher en dévisageant les nouveaux venus. Ils n'étaient jamais venus ici, elle ne les reconnaissait pas. De plus, ils n'avaient clairement pas la tête à être clients de bordel. Et si c'était la première fois et bien ils semblaient bien trop assurés pour cela. Pour être tout à fait honnête ils l'intriguaient grandement. Si bien qu'elle ne put s'empêcher de leur donner toute son attention, bien trop décidée de découvrir qui ils pouvaient bien être, même si cela voulait dire les espionner toute la journée.
Néanmoins, ce fut bien eux qui se dirigèrent vers elle. Et elle en fut grandement troublée, mais ne leur facilita pas pour autant la tâche, elle ne bougeait pas et se méfiait grandement de ces étrangers. Les étrangers étaient souvent dangereux, elle avait appris cela ici. Elle ne bougea pas non plus quand l'homme se présenta à elle et garda le contact de regard. Vaylhan avait beau se méfier elle n'avait pas peur de lui. Elle ne répondit pas à sa question, ni à sa deuxième, ayant cependant ouvert un peu plus grand les yeux quand elle vit le sabre-laser à sa taille. Son intuition avait vu juste. Néanmoins elle ne savait pas ce qu'il voulait d'elle. Elle pencha la tête sur le côté. « Je ne fais que servir ici, si vous souhaitez des besoins différents, monsieur, c'est au fond de la pièce. Est-ce que vous voulez à boire ? » fit-elle simplement en tendant son plateau devant elle pour qu'ils se servent. Vaylhan hésita un léger moment et décida de faire confiance aux histoires que son père avait l'habitude de lui conter et de ses croyances. « Est-ce que... » commença-t-elle hésitante, chuchotant doucement. « Est-ce que vous êtes venu libérer les esclaves ? Je peux vous aider si vous voulez. »